Les richesses de l'écurie
Une écurie bien remplie est un des plus importants indicateurs de richesse et de pouvoir.
Les chevaliers ont une affinité quasi-professionnelle avec les chevaux. Leurs grandes montures les mettent à l'écart (et au-dessus) du commun des mortels. Chaque chevalier a des connaissances et des appréciations bien plus étendues que les informations données ici. Toutes les données physiques (pas en termes de règles de jeu) à propos de toutes les combinaisons décrites ici sont connues.
On peut diviser les chevaux en types, en souches ou par entraînement. Les chevaux des règles de jeu sont, pour des raisons de simplicité, les souches les plus communes combinées à l'entraînement le plus adapté, ce qui donne des chevaux « standards ».
Types
Cob
Un poney ou un petit cheval, en général aux pattes courtes et au ventre bien rond, utilisé principalement comme cheval de bât, et parfois monté par des écuyers.
Poulain
Un cheval mâle, de moins d'un an d'âge.
Pouliche
Un cheval femelle, de moins d'un an d'âge.
Hongre
Un cheval mâle castré. C'est le plus obéissant de tous les chevaux. On ne monte pas un hongre en temps de guerre, parce que, dit-on, un hongre manque de dignité et de courage.
Cheval
Un terme générique pour les grandes montures. L'usage le limite aux animaux de plus de 14 mains (150 cm) d'encolure.
Jument
Un cheval femelle. Les juments sont utilisées pour l'élevage, et aussi comme montures par les femmes et les servants.
Poney
Un terme générique pour les montures plus petites que 150 centimètres d'encolure.
Étalon
Un cheval mâle, qui n'a pas été castré. C'est la monture préférée des chevaliers.
Yearling
Un cheval immature, entre 1 et deux ans. Les yearling n'ont pas encore fini leur croissance, mais on peut commencer l'entraînement à cet âge.
Youngster
Un cheval âgé de 1 à 4 ans. On peut commencer l'entraînement de combat.
L'entraînement
L'entraînement qu'un cheval reçoit est plus important que son type ou sa souche. Un grand poney peut être entraîné au combat avec efficacité, par exemple, bien que la plupart soient trop petits pour un chevalier en armure. Les usages et les contraintes d'élevage déterminent les combinaisons les meilleures.
Un cheval peut être entraîné dans une des catégories ci-dessous. Parfois, un expert peut parvenir à faire accomplir deux rôles à un bon cheval.
Amblant
Un cheval de voyage, remarqué pour sa douceur et son maniement facile, ce qui le rend précieux pour une femme. On les appelle aussi trotteurs ou paciers. La race romaine fournit la plupart des amblants.
Cheval de trait
Un cheval de petite taille et de faible coût, utilisé par les paysans pour tirer les chariots et les charrues. Les ponies celtiques sont les chevaux de trait des plus communs.
Cheval d'armes
Un cheval entraîné à la guerre. C'est la monture standard du chevalier. La plupart des chevaux d'armes sont des croisements effectués entre des ponies locaux et de plus grandes races, telles les Frisons ou les Normans (le cheval d'armes le plus répandu). Les chevaux d'armes andalous et barbares sont de belles et rares montures, particulièrement efficaces. En pays picte, le Poney des Hauteurs est parfois entraîné ainsi.
Coursier
Un cheval assez grand, rapide et agile, utilisé comme cheval de voyage pour un chevalier. Les coursiers peuvent être entraînés pour les batailles, et sont particulièrement efficaces pendant les chasses. Le coursier d'Irlande est le plus commun, de même que l'Arabe, bien plus cher. Le Poney des Hauteurs peut également être entraîné comme coursier par les Pictes.
Destrier
Un cheval très grand, entraîné à la guerre. Normalement, seul le Grand de Mercie et le Frison peuvent faire de bons destriers, à cause de leur taille. C'est le rêve de tout chevalier qui se respecte. Le destrier est courageux, impressionnant, fort, grand : il se comportera très bien contre des fantassins. Il n'est pas particulièrement endurant et il se fatigue vite, mais c'est un solide atout pour son propriétaire.
Carne
Un cheval de tout type, trop vieux ou mal remis d'une blessure. Il est capable de transporter des marchandises, mais rien d'autre.
Palefroi
Un excellent cheval de monte. Les palefrois sont proches des amblants : ils sont également obéissants et maniables. Leur entraînement les rend les plus confortables pour les longues distances, même s'ils ne sont pas très rapides ou endurants. De nombreuses souches peuvent être entraînées en palefrois : le Poney des Hauteurs, le Camarguois, le Romain, le Norman, l'Andalou, le Barbarian, l'Arabe...
Roncin
Un cheval de monte commun, petit et lent, mais confortable et courageux. L'est un bon cheval pour un écuyer. Les ponies celtiques et les chevaux normans sont les races les plus communes pour les roncins. Un cheval de Camargue, pas assez grand pour être un palefroi, peut faire un bon roncin également.
Sommier
Un petit poney de bonne constitution, destiné à porter des charges. Les ponies celtiques, des Shetland ou des Hauteurs, et les spécimens endurants des autres races peuvent devenir des sommiers.
La monture du chevalier
Les chevaliers ne montent PAS de juments. Ainsi, Guillaume de Rufus, ancien baron de Levcomagus, déclara un jour de grande urgence qu'il monterait même une jument si elle pouvait aller plus vite. Ses hommes furent stupéfaits devant cette brèche au protocole et à la coutume.
Un débat brûlant est celui de la monture en combat : étalon ou hongre ? Certains disent aujourd'hui que les étalons sont trop fougueux et trop sensibles à leurs instincts pour être de fidèles alliés sur le champ de bataille. L'opinion ancienne renverse l'argument : les chevaliers se doivent de monter des étalons, précisément à cause de leur fougue, communicative en combat.
Généralement, hors combat, les chevaliers montent leur coursier ou leur roncin, des chevaux plus petits et plus légers qu'un massif cheval d'armes. Le cheval de guerre lourd est tout simplement trop inconfortable pendant de longues distances, pour lesquelles le danger n'est pas immédiat, et il vaut mieux qu'il soit frais en permanence, pour un combat soudain, et non pas fatigué par une journée complète de marche avec une charge considérable.
Si les chevaliers peuvent, par habitude, porter leur armure tout le long de la journée, ils ne peuvent pas passer celle-ci à des tâches fatigantes. Ainsi la chevauchée ne devra pas être trop rapide, et des temps de repos seront nécessaires.
Les chevaux d'armes, les coursiers et les roncins ont été entraînés au combat. Cela signifie qu'ils iront sans broncher sur le champ de bataille, et qu'ils supporteront mieux que d'autres d'être légèrement blessés. Les autres types de chevaux, non accoutumés au bruit des armes qui s'entrechoquent, aux hurlements, aux entailles et à l'odeur du sang, risquent de poser des problèmes au chevalier appauvri ou imprévoyant qui les y expose. Des chevaux entraînés spécialement à attaquer les adversaires de leur maître, ou à le protéger après une chute, existent, soit dans les fables, soit dans les écuries de quelques ducs ou chevaliers étrangers.