Les Filles de Boudicca

Les Filles de Boudicca Un bref historique   Boudicca était une reine des Trinovantes, qui peu avant la naissance de Notre Seigneur prit la tête de l'opposition à la conquête romaine de la Bretagne. Grâce à elle, les légions de César ne purent prendre pied qu'à leur troisième tentative. Mais César finit par conquérir à la parfin la Bretagne, soumettant les tribus celtes, colonisant leurs grandes cités et les romanisant, et capturant Boudicca (dénommée Boadicée par les Romains) qui fut emmenée en captivité à Rome et y mourut.   En l'an 485, les Angles débarquèrent sur la côte orientale du Miles Saxonorum, dans la région qui porte désormais leur nom. Les Iceni, la peuplade qui y habitait, furent pris par surprise et, après quelques batailles rangées et de nombreuses escarmouches sanglantes, durent abandonner leurs terres ancestrales et fuir vers l'intérieur de la Bretagne, laissant à d'autres le soin de s'organiser pour ne pas subir leur sort infortuné.   Cependant, nul n'était prêt à donner une partie de ses terres pour permettre à ces réfugiés de s'établir et de reconstituer leur peuplade. Les Iceni durent se séparer, et se répartir dans les différents fiefs de la vallée de la Tamise et autour de la Forêt Sauvage. Les hommes s'enrôlèrent sous la bannière des seigneurs locaux et leur prêtèrent hommage ; ils eurent ainsi la permission de faire venir leurs femmes et leurs anciens.   Le chef d'un des villages icéniens négocia avec Llianwilyyan comte de Wuerensis ainsi l'installation de sa suite en Wuerensis : quelques hommes, farouches et robustes, mais peu encadrés, et de nombreuses femmes, veuves pour la plupart. Quelques semaines après l'installation du nouveau village, ce chef mourut en chassant. Des pillards rôdaient pourtant dans le Wuerensis et menaçaient le manoir du Comte ; alors, Colombe, la femme du chef icénien qui venait de mourir, organisa hommes et femmes et les mena à la bataille. Les pillards furent défaits et, pour la plupart, capturés. Llianwilyyan voulut manifester sa reconnaissance et donna aux Iceni un ancien château, à charge à eux de le reconstruire, et que Colombe prête hommage féodal.   Colombe organisa son fief comme suit : il y avait beaucoup plus de femmes que d'hommes, et d'humeur tout aussi combative ; elle les entraîna donc au combat et à la guerre. Sa renommée se répandit parmi la Bretagne et, comme son cœur n'était pas impiteux, elle accueillit nombre de femmes qui voulaient elles aussi " faire quelque chose " et apprendre et exercer le métier des armes.   Si aucune loi n'interdit aux femmes de porter les armes tant qu'elles ont l'aveu de leur seigneur, et si elles ont autant de droits que les hommes, dans le droit romain comme dans les coutumes celtes, de nombreux hommes prirent ombrage et humeur à voir que des femmes s'intéressaient et parfois excellaient dans les arts martiaux : l'équitation, l'épée, le sens du commandement, la lance, autant de disciplines considérées comme très masculines.   Colombe vit donc que les femmes qu'elle formait, et même ses propres vassales, étaient mal vues à l'extérieur et manquaient de reconnaissance. Piquée, elle décida de les rassembler en un ordre qui porterait leur renommée et garantirait leur valeur, tout en assurant qu'elle se soutiendraient les unes les autres. C'est ainsi que fut fondé, au début de ce siècle, l'ordre des filles de Boudicca.   Une fille de Boudicca se doit ainsi d'être compétente et expérimentée dans les arts de la guerre et de la chevalerie, mais aussi d'être charitable envers son prochain, et d'assister les faibles et ceux dont les droits sont menacés. Elle se doit également d'assister ses Sœurs qui sont dans le besoin, et plus généralement, dans la mesure de ses moyens, les femmes desconseillies qui sont menacées dans leurs droits ou dans leur vie.   L'avènement d'Arthur au trône de Bretagne fut pour les Filles de Boudicca un événement considérable. La vision d'Arthur du rôle du chevalier était totalement en harmonie avec la philosophie de l'Ordre. Mieux encore, Arthur donnait maintenant un cadre au titre de chevalier ; avant, c'était un homme qui avait un cheval ; désormais, c'était un homme, mais pourquoi pas aussi une femme, dont la mission était de se battre pour son seigneur et pour ses valeurs.   Colombe fit soumission parmi les premières à Arthur, avant même le jeune comte Artgualchar de Wuerensis. Quelques Filles de Boudicca participèrent aux campagnes d'Arthur, avec talent et bon renom. Peu après le mariage d'Arthur et de Guenièvre, l'Ordre fut reconnu par Leurs Majestés, qui lui conférèrent les droits coutumiers de la chevalerie : adouber, rendre justice, prêter et recevoir hommage... Les valeurs des Filles de Boudicca   Appuyées par cette reconnaissance, les Filles de Boudicca revendiquent qu'il n'y ait aucune distinction entre elles et quiconque, excepté là où la pudeur pourrait s'en trouver offensée. A ce sujet, il existe une forte minorité de Sœurs de tendance augustinienne dans l'Ordre, et elles combattent une vision plus restrictive du rôle de la femme par des arguties de droit romain ! Plus généralement, les Filles de Boudicca considèrent cependant que nécessité fait loi - elles veilleront cependant à ce que nul ne profite de cette nécessité. Les Filles de Boudicca revendiquent également les mêmes titres que leurs homologues masculins, bannissant les termes féminins, remplaçant simplement " Sire " par " Sœur ". Ces concessions au langage courant sont en général acceptées par le reste de la société arthurienne, un grand nombre de nobles ayant du mal à appeler " Dame " une Fille de Boudicca ; d'ailleurs, si l'on venait à prendre une Fille de Boudicca comme une femme seule et en détresse, elle s'en trouverait mortellement offensée !...   La seule autre restriction qui pourrait apparaître serait au regard des successions en cas de mariage puis de décès d'une Sœur possédant titres et terres. A l'exception de la succession de Colombe, remplacée par Adriana au terme d'un vote du Chapitre de l'Ordre et reconnue aussitôt par Artgualchar, aucun cas ne s'est présenté à ce jour - repoussant ainsi le moment d'une pénible discussion sur le droit coutumier. Si une Fille de Boudicca désire se marier, elle devra faire apparaître clairement son indépendance à l'égard de son époux (que ce soit par des déclarations préalables ou dans le contrat de mariage) et se verra accorder des dispenses de service lors de sa maternité. La " communauté de vie " à laquelle exhortent les prêtres lors du mariage est donc ici assez dépourvue de sens... La vie dans l'Ordre   Pour un membre de l'Ordre, le parcours est en fait le même que pour tout chevalier de Bretagne. Tout commence par une longue période d'éducation et d'apprentissage qui se conclut par l'adoubement et l'intronisation dans l'Ordre. Là où dans d'autres fiefs on l'appelle " chevalier mercenaire ", le jeune chevalier est ici, simplement, un " Chevalier de l'Ordre des Filles de Boudicca ", avec comme mission d'être en permanence à la disposition de l'Ordre pour toutes les tâches que celui-ci jugera bon de lui confier. Il s'agit essentiellement d'entraînement et de défense du fief de Kenilworth et du comté de Wuerensis, même si, occasionnellement, l'Ordre a pu partir en guerre en convoquant son ban et son arrière-ban. Pendant cette période, le chevalier peut bien sûr quitter le fief, mais uniquement avec l'autorisation de l'Ordre, et uniquement à titre temporaire. L'Ordre n'autorise pas ses chevaliers à le quitter de façon permanente, à se mettre au service d'un autre seigneur, à devenir chevalier errant, etc.   Au service d'un autre seigneur, un chevalier méritant et expérimenté serait promu " chevalier de l'hôtel ", entrant ainsi parmi les hommes de confiance de son seigneur : garde du corps, officier de la maison, messager de confiance, représentant auprès d'autres suzerains, chef d'unité... Chez les Filles de Boudicca, un chevalier peut se faire admettre au sein du Chapitre, sur un vote de celui-ci. Le " chevalier de l'Ordre, membre du Chapitre " a alors des responsabilités beaucoup plus grandes, identiques à un chevalier de l'hôtel, mais aussi une plus grande autonomie. Le membre du Chapitre peut ainsi, s'il n'a pas de mission permanente confiée par l'Ordre, s'absenter pour de longues périodes hors du fief, et ne revenir que pour la période de 40 jours de service par an requis par la coutume féodale.   Si, au regard du droit, le Grand-Maître de l'Ordre est seul suzerain pour le fief de Kenilworth, c'est au Chapitre qu'il revient de décider notamment des intronisations en son sein, et du choix du Grand-Maître (à vie) et des officiers de l'Ordre (révocables). Le Chapitre se réunit chaque dimanche de Rameaux, et à chaque fois que le Grand-Maître le décide. Chaque membre y possède une voix.   L'Ordre est établi en son fief de Kenilworth (22 POP), dans le comté de Wuerensis. Les femmes y sont majoritaires, la règle de l'Ordre voulant d'accueillir toute femme dans le besoin ou en danger. Le seigneur du fief, et Grand-Maître de l'Ordre, est Adriana de Kenilworth, nommée par le Chapitre après la retraite au monastère de Colombe. On estime à environ 50 chevaliers les Filles de Boudicca (membres ou non du Chapitre), et à 300 fantassins environ leur armée, cantonnés pour l'essentiel au Castel Kenilworth (VD 4/16/5) et dans deux tours de guet à la frontière Nord. Notes de jeu   La passion applicable pour les Filles de Boudicca est "Fraternité (Filles de Boudicca)" (sur la passion "Fraternité", voir Courts of King Arthur).   Une Fille de Boudicca qui reste régulièrement à la disposition de l'Ordre (donc toute Sœur, à l'exception des membres du Chapitre qui sont absentes en permanence) bénéficie de son entraînement intensif, qui se traduit par un point d'expérience ordinaire supplémentaire chaque hiver. Les valeurs spécifiques de l'Ordre les poussent à développer les valeurs suivantes : Charité envers les femmes, Energie, Justice, Fraternité envers les Filles de Boudicca, Honneur. Un chevalier qui atteint 16 ou plus dans chacune de ces valeurs gagne 100 points de Renom par an supplémentaires. Si, de plus, ce chevalier a son bonus de chevalerie (total chevaleresque supérieur ou égal à 80), alors il gagne 100 points encore supplémentaire (soit un total de 300 points + valeurs supérieures ou égales à 16).   Sources d'inspiration : Knights Adventurous et Blood and Lust, (c) Green Knight Publishing.
Type
Military, Knightly Order