La Complainte de Lleud Aur
Infinies sont les prairies, et chante l'été.
La princesse Lleuad Aur
Aime le fils d'un pauvre homme.
Son père, le grand chef
Les a éloignés l'un de l'autre.
Infinies sont les prairies, et chante l'été.
Les prairies ondulent sous le vent,
Le ciel se frange de gris.
Le chef a envoyé Gwynt yr Afon
Loin, très loin, tout à l'est
Pour trouver l'objet magique
Né de l'aube du monde.
Les prairies ondulent sous le vent,
Le ciel se frange de gris.
Ô Gwynt yr Afon, où es-tu parti ?
L'automne va venir, ô Gwynt yr Afon,
Assise au bord de la rivière
Je contemple le lever du soleil.
Mais le soleil s'élève seul au-dessus des cimes.
Les prairies flétrissent,
Le vent d'été se meurt.
Il revient, les yeux lourds
Comme la noire obsidienne.
Il porte un bâton bleu
Limpide comme un glacier.
Les prairies flétrissent, le vent d'été se meurt.
Les prairies sont fragiles,
Claires comme les flammes.
Le grand chef fait fi
Du vœu de Gwynt yr Afon.
Il ordonne au peuple
De lapider le jeune guerrier.
Les prairies sont fragiles, claires comme les flammes.
La prairie est fanée,
L'automne est là.
La jeune fille retrouve son aimé.
Les pierres sifflent,
Le bâton scintille de lumière bleue
Et tous deux disparaissent.
Les prairies sont fanées, l'automne est là.