Conventions de siège
onventions de siège
L’avènement d’Arthur a amené quelques changements dans la façon dont les guerres sont menées. S’il est toujours question de conquérir des villes par la force, désormais la courtoisie qui prévaut entre chevaliers s’applique aussi aux batailles entre armées. Si ces coutumes ne sont pas encore entrées dans les mœurs, Arthur et ses principaux lieutenants ont bien insisté pour qu’elles soient respectées, et l’Eglise les soutient. Ainsi, on a déjà vu des prêtres refuser l’absolution à des chevaliers refusant ces pratiques.
Déclaration de griefs
Lorsqu’une armée se présente devant une ville, une forteresse ou une terre, un de ses représentants doit annoncer à la garnison les raisons de l’attaque, afin de justifier la violence qui doit être menée et donner une chance à des pourparlers de commencer. Ce représentant, comme tout héraut, ne doit pas être malmené et doit pouvoir délivrer son message et retourner sain et sauf dans son camp. Les chefs de l’armée attaquée ont désormais le choix entre ouvrir des négociations si cela leur est permis, se rendre, combattre, nommer un champion, ou demander une trêve de 40 jours.
Résistance honorable
Il est normal que les défendeurs d’une cité remplissent leur devoir vis-à-vis de leur suzerain et défendent les envahisseurs. En aucun cas, l’armée attaquante ne saurait leur en tenir grief, quel que soit le motif de son attaque. Une garnison qui s’est bien défendue au nom de son seigneur peut s’attendre à ce qu’on lui accorde une trêve de 40 jours, si elle le demande.
Combat de champions
Chaque armée nomme un champion qui va combattre l’autre, pour l’amour ou jusqu’à la mort. Celui qui gagne décide du combat : soit l’armée attaquante quitte la terre avec l’engagement de ne plus revenir, soit la garnison se rend de façon honorable. Il est évident qu’aux yeux du suzerain de cette cité, le combat devra avoir été aussi féroce que si les deux armées s’étaient affrontées, sinon il pourra accuser le champion et son commandant de garnison de traîtrise et de couardise.
Reddition honorable
Une garnison qui se rend de façon honorable sera faite prisonnière pour être rançonnée, et la cité ne sera pas pillée. Les chevaliers qui jurent de ne pas combattre contre leurs vainqueurs, une fois capturés et jusqu’à ce qu’ils paient leur rançon, se voient souvent accorder la liberté (ce qui permet aussi d’accélérer le règlement de la rançon). Ignorer un tel serment est une des plus graves fautes déshonorantes qu’un chevalier puisse commettre. C’est une des raisons qui peuvent interdire la participation à un tournoi.
Un assaillant particulièrement généreux peut accorder à ceux qui se rendent une « reddition garnie ». Ils sont autorisés à garder leurs armes et, peut-être, sont dispensés de payer leurs rançons. Un tel honneur n’est pas facilement accordé, et pourrait soulever des soupçons auprès du suzerain de la cité attaquée, au sujet des vraies allégeances du commandant de la garnison. De toute façon, toute victoire rapide est susceptible de générer une accusation de trahison par un seigneur très en colère contre son commandant.
Rejet de termes
Si une offre de reddition est rejetée par les défenseurs, l’attaquant a une excuse pour tuer tout le monde à l’intérieur des défenses. De telles mesures extrêmes ne sont prises que lorsque les défenseurs ont causé un tort particulier aux assaillants.
Trêve de 40 jours
Une telle trêve, lorsqu’elle est accordée, permet aux défenseurs d’envoyer des messagers à l’extérieur pour demander de l’aider à leur suzerain. S’il n’y a pas de renforts significatifs dans les 40 jours suivants, les défenseurs peuvent choisir de se rendre avec honneur, et n’ont pas à se préoccuper d’une accusation de trahison de la part de leur seigneur qui n’a pas rempli ses obligations féodales envers ses vassaux.