Comment conquérir un château ?

Des chevaliers trouveront parfois leurs adversaires enfermés dans une forteresse. Même un enclos de palissades suffisamment hautes est trop gros pour que quelques chevaliers, même déterminés, puissent en venir à bout. La pratique montre quelques solutions courantes. Lever une armée Il faut revenir chez soi, et appeler à soi ses vassaux, les membres de sa famille, ses amis, et demander l’aide de son seigneur. Cependant, il faut pour cela avoir la stature suffisante pour appeler tant de gens autour de soi. Défier l’ennemi en combat individuel En nommant un champion ou en combattant soi-même, on peut emporter le combat et la forteresse du même coup. Le défi sera d’autant plus facilement relevé qu’il est accompagné de provocations et d’insultes. Provoquer indirectement une sortie de l’ennemi Des raids sur les terres dépendant du château, des pillages de villages ou l’établissement de taxes ou de péages sont une bonne façon de pousser l’ennemi à sortir de son repaire, s’il se préoccupe assez de ses paysans pour détruire la menace qui pèse sur eux. Cependant les chevaliers qui pratiquent de telles exactions en tireront sûrement une très mauvaise réputation. Utiliser un subterfuge En enlevant sa femme, sa soupirante, son père âgé, et en menaçant de les tuer si l’ennemi ne sort pas de son château, on obtient un bon moyen de pression, et on mène des actions quasiment déshonorantes. Un prisonnier sans défense et sans liçen direct avec la discorde en cours ne doit pas être tué, ou son assassin sera mis au ban de la chevalerie. Violer son hospitalité Sous le couvert du gîte pour le soir, des chevaliers sans scrupules peuvent s’introduire dans la forteresse et attaquer les défenseurs pendant la nuit. Ce serait violer l’une des plus anciennes coutumes de Bretagne : la confiance doit exister entre l’hôte et son invité. Soudoyer un des défenseurs Un serviteur avare ou un membre désabusé ou brimé de l’entourage du commandant peut être acheté assez cher pour qu’il ouvre les portes à un moment convenu. Mais peut-on faire confiance à celui qui trahit déjà une fois ? Invoquer l’amour En faisant chavirer le cœur de la fille de son ennemi, elle ouvrira peut-être la porte pour laisser passer son soupirant…. Et son armée également. Croire en sa bonne fortune Peut-être que le portier confondra l’attaquant avec quelqu’un d’autre et le laissera passer, ou bien que l’ennemi a l’habitude d’aller chasser seul le matin… Mais de tels coups de chance n’arrivent que rarement.