Barnard Hermittage
Avant Beauxbatons
Barnard Hermittage nait le 4 juillet 1810 à Bilbao, dans le Bailliage de Béarn. Sa mère est une sorcière qui travaille en tant qu'artisan-réparatrice pour les Tunnels de Transportation, tandis que son père est un avocat moldu. La langue maternelle de Barnard est le basque, mais il apprend rapidement le français grâce à sa mère. En 1821, Barnard entre à l'Académie de Magie Beauxbatons, où il suit une scolarité moyenne. En 1828, il obtient son baccalauréat de justesse. Il est cependant incapable d'effectuer un transplanage. Cette particularité aura bientôt des conséquences importantes sur sa vie. En septembre 1828, plutôt que de s'engager dans une formation magique, Barnard décide d'intégrer le très moldu Collège Royal de Bourbon à Paris (aujourd'hui Lycée Condorcet). Pendant deux ans, il passe inaperçu parmi les étudiants moldus, dissimulant son appartenance à la communauté magique. En juillet 1830, alors qu'il achève sa deuxième année au Collège Royal, éclate à Paris ce qui sera appelé par les moldus les Trois Glorieuses. Les barricades dressées dans la ville empêchent Barnard de rejoindre la communauté sorcière et il manque d'être abattu à cause de son incapacité à transplaner. C'est dans ces conditions qu'il rencontre Agnès Hoffmann, une moldue blessée par balle. En août de la même année, Barnard choisit de ne pas terminer sa scolarité au Collège Royal et obtient un emploi de commis à la Prévôté du Trésor. Il y applique des principes moldus qu'il juge efficaces et se fait rapidement remarquer. En 1832, il épouse Agnès Hoffmann et le couple s'installe dans le Quartier Sorcier de Tours. En 1842, Barnard devient Premier Commis sous les ordres directs du Prévôt. Il peut alors proposer le nouveau système d'imposition sur lequel il travaille depuis près de dix ans qui permettra d'augmenter les recettes de la Régie tout en satisfaisant la majorité des sorciers. C'est lui qui présente ce système d'imposition au Cercle de Brocéliande en octobre 1842, lequel le ratifie un mois plus tard. En 1843, son système d'imposition est mis en application. Le plus célèbre impôt est surnommé l'impôt du "Jour sans Pain" : chaque sorcier est imposé de l'équivalent d'un jour de repas par mois. Cette réforme fiscale permet de réduire le déficit de la Régie et de financer des projets de développement importants.Affectation à la direction de Beauxbatons
L'Académie de Magie Beauxbatons bien que fondée en 1313 n'est installée sur le domaine actuel que depuis 1795. En 1804, la Chasse est ouverte, mais cette initiative augmente fortement les coûts de l'école, entraînant des difficultés financières importantes. Depuis 1820, la mise en place du gala des bacheliers (ouverts à tous depuis 1834) creuse un plus les finances et les directeurs dépendent du mécénat des familles sorcières renommées. Bien que se défendant de tout favoritisme, l'Académie montre alors une très grande disparité de résultat entre les élèves en fonction de leur origine. Barnard Hermittage est nommé Directeur de l'Académie en 1846 alors que les finances sont au plus bas et que l'Académie a besoin d'une réforme radicale. C'est la première fois qu'un directeur vient de l'extérieur du monde de l'éducation. Sa première mission est de reprendre en main le budget de Beauxbatons.Réformes
À peine nommé à la tête de Beauxbatons, Barnard commence immédiatement à mettre en place des réformes qui vont transformer l'école pendant ses 57 années de direction. Voici quelques-unes des plus importantes :Finances
- Fournisseurs locaux : afin de réduire les coûts de la nourriture servie à l'académie, Barnard décide de changer de fournisseurs. Désormais, les sorciers sont alimentés par des moldus locaux, ce qui permet de proposer des repas de meilleure qualité à moindre coût tout en favorisant l'économie locale, sinon l'économie sorcière.
- Elfes de maison : Barnard acquiert les premiers elfes de maison pour Beauxbatons en 1850. Cela permet à l'école d'économiser sur les frais d'entretien et aux elfes de maison d'avoir un travail stable et un salaire.
- Suppression de plusieurs postes administratifs prestigieux : à partir de 1846, plusieurs employés à des postes administratifs partant à la retraite ne sont pas remplacés. La diminution de ces postes continue jusqu'en 1853 où le dernier emploi jugé inutile par Barnard disparaît
- Influence sur les votes du Trésor pour augmenter les subventions : grâce au nouveau système d'imposition que Barnard a instauré, la Régie dégage des marges importantes. Il pousse alors les membres du Cercle de Brocéliande à voter pour l'augmentation des subventions allouées à l'école, afin de lui permettre de bénéficier d'un budget plus conséquent.
Enseignement
- Enseignants moldus : Dès 1846, Barnard embauche des enseignants moldus (parmi des moldus déjà dans le secret) pour les cours de littérature et histoire moldues, dont sa femme Agnès Hoffmann. Cette décision permet à Beauxbatons de proposer des cours plus complets et d'offrir une meilleure compréhension du monde moldu aux élèves.
- Cours de littérature et histoire moldues : En 1861, Barnard rend obligatoires les cours de littérature et histoire moldues pour tous les élèves de Beauxbatons.
- Bac moldu : En 1872, Barnard ajoute la spécialisation « moldu » au baccalauréat. Cela permet aux élèves de poursuivre des études dans le monde moldu.
Vie scolaire
- Uniformes : En 1871, Barnard Hermittage introduit des Uniformes pour les élèves de Beauxbatons. Il s'inspire du modèle moldu, dont le but est de masquer toute différence sociale entre les élèves, mais le modifie pour correspondre aux traditions vestimentaires sorcières. Les uniformes sont également marqués en fonction des spécialisations de la Chasse (Alchimiste, Guérisseur, Commandeur, Moldu).
- Réorganisation de l’accueil des nés-de-moldus : soucieux de favoriser une intégration réussie des nés-de-moldus à l'Académie, Barnard met en place une nouvelle organisation de leur accueil. Désormais, une rencontre avec les parents est organisée avant l'arrivée de l'élève à Beauxbatons, et ces derniers sont accueillis un mois plus tôt pour suivre des cours de bases afin de mieux comprendre le monde magique.
La suppression des pensions post-directorat
La réforme la plus controversée de Barnard Hermittage est la suppression des pensions post-directorat pour les anciens directeurs de l'Académie Beauxbatons ayant un nouveau poste en Prévôté. En 1848, quand cette réforme est ratifiée par le Cercle de Brocéliande et la Prévôté de l’Alchimie, quatre anciens directeurs de Beauxbâtons sont encore vivants : Jacques Lochaber, Anthelme Leroy, Hadrien d’Albray et Mélusine Bonnefoy. Seul d'Albray est réellement retraité, les trois autres travaillent respectivement au Trésor, à l'Alchimie et aux Bûchers. Avec la réforme de Barnard, seul d'Albray continue à toucher sa pension. Barnard explique que les anciens directeurs qui sont passés à des postes de haut rang dans des Prévôtés touche déjà des salaires élevés et qu'il est inutile de continuer à leur verser des pensions supplémentaires. Cette décision suscite des protestations évidentes de la part des anciens directeurs concernés et leurs alliés, mais Barnard maintient que c'est la décision la plus juste et la plus efficace, soutenu par la majorité de la population quand le débat devient public en 1847. Il montre même l'exemple en diminuant également son propre salaire de moitié dès 1847. Malgré les protestations, la suppression des pensions est largement saluée comme une décision judicieuse et nécessaire, non seulement pour l'Académie, mais pour la communauté sorcière dans son ensemble. La décision renforce également la position de Barnard Hermittage en tant que directeur de l'Académie, démontrant qu'il est disposé à prendre des décisions difficiles pour le bien de l'ensemble de la communauté sorcière. À ce jour, la suppression des pensions post-directorat est considérée comme l'une des réformes les plus efficaces et les plus populaires de l'Académie Beauxbatons, et elle a eu un impact durable sur l'administration de l'Académie.L'Accueil des familles de nés-moldus pendant la guerre Franco-Prussienne
Pendant la Guerre Franco-Prussienne de 1870, Barnard prend des mesures pour accueillir les familles des nés-moldus qui ont besoin de refuge à Beauxbatons. Cette guerre a entraîné des déplacements de populations, notamment sur le Front Est et sur Paris, et de nombreuses familles d'élèves nés-moldus se retrouvent endeuillées et sans abri. Barnard travaille en étroite collaboration avec la Prévôté des Bûchers pour faciliter l'accueil de ces familles moldues dans l'enceinte de l'Académie. Il créé également un programme spécial d'enseignement pour les enfants moldus afin de leur permettre de continuer leur éducation malgré leur statut de réfugié. L'un des moldus accueillis pendant la guerre est Maurice Koechlin, dont le fils Albert est élève à l'Académie. Maurice, curieux, choisit de suivre les enseignements des étudiants et reviendra dans le monde moldu avec de nombreuses idées innovantes, notamment le design d'une tour qu'il présentera plus tard à Gustave Eiffel. L'accueil des nés-moldus pendant la guerre est un exemple de la compassion de Barnard et de son engagement envers l'éducation et l'émancipation des nés-moldus. Son travail pour aider les moldus est salué à l'époque et reste dans l'histoire un exemple de l'engagement de l'Académie Beauxbatons envers toute la communauté française, qu'elle soit sorcière ou moldue.L'Héritage de Barnard Hermittage à Beauxbatons
L'héritage de Barnard Hermittage à Beauxbatons est immense. Non seulement il a pris des mesures pour moderniser l'Académie et la rendre plus efficace sur le plan financier, mais il a également travaillé sans relâche pour améliorer la vie des nés-moldus et encourager leur éducation et leur intégration dans la communauté sorcière. Ses réformes ont permis à Beauxbatons de devenir l'une des académies magiques les plus renommées du monde, tout en contribuant à l'avancement de la communauté sorcière dans son ensemble. Barnard Hermittage restera dans l'histoire de l'Académie Beauxbatons comme l'un des directeurs les plus influents et les plus respectés, dont l'impact continue de se faire sentir aujourd'hui. Sa vision pour l'éducation ainsi que sa détermination à moderniser l'Académie et à la rendre plus efficace, sont des valeurs qui continuent d'être défendues à Beauxbatons aujourd'hui.
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