Fort-Sérénité
Geography
Perchée sur une légère élévation rocheuse, Fort-Sérénité domine l’embouchure d’un large fleuve sacré, le Séraphin, qui se jette dans la Baie d’Écluse-Morte. Cette position stratégique à la jonction de l’eau douce et des marées en fait à la fois un point d’observation militaire et un lieu de pèlerinage naturel.
La ville est encerclée par de vastes prairies sacrées, les Vastes d'Orvale, où l’herbe haute ondoie sous le vent comme une mer verte. Ces terres sont fertiles au printemps, dorées en été, mais se transforment en steppes rases et givrées dès les premières neiges, rappelant aux habitants leur devoir d’endurance et d’humilité face à la nature. L’hiver, le paysage prend une beauté austère : le givre sculpte les pierres, et le silence domine, comme en prière.
Au nord, de légères collines sentinelles protègent l’accès aux terres plus accidentées. L’horizon marin, à l’est, offre une lueur d’argent à l’aube, souvent décrite comme “le regard des Grands Déchus qui veillent”.
Les habitants disent :
“À Fort-Sérénité, chaque lever de soleil est un jugement, chaque brise une prière.”
Localized Phenomena
Les Voiles de Grâce
À l’automne, lorsque le fleuve Séraphin refroidit plus vite que les Vastes d’Orvale, une brume nacrée se lève à l’aube et dérive lentement depuis les eaux sacrées jusqu’aux portes du fort. Ce phénomène atmosphérique, unique à la région, est appelé les Voiles de Grâce par les fidèles.
Contrairement aux brouillards ordinaires, ces nappes légères brillent d’un éclat bleuté, presque argenté, et réagissent subtilement à la présence des êtres vivants. Certains prêtres prétendent que la brume révèle les âmes pures en s’éclaircissant autour d’eux, et se densifie autour des profanateurs.
Dans les traditions populaires, on dit que les Voiles sont les souffles des Grands Déchus, revenus bénir les terres d’Ordalie ou juger ses habitants.
Climate
Fort-Sérénité bénéficie d’un climat tempéré froid, marqué par une influence maritime atténuée par les vastes steppes du nord-ouest. Le fleuve Séraphin et la Baie d’Écluse-Morte modèrent les extrêmes, mais les vents de la prairie et les hivers du nord confèrent à la région une austérité sèche et une météo très marquée par les saisons.
Saisons :
- Printemps : frais, humide et brumeux, avec des nappes de brouillard venant du fleuve. La végétation reprend, mais sous un ciel souvent couvert. La terre reste détrempée jusqu'à la fin du mois de Pluieclaire.
- Été : lumineux et sec, avec un ciel souvent limpide. Les vents du nord-est assèchent les steppes, transformant les prairies en vastes plaines dorées. La chaleur reste modérée grâce à la proximité de la baie.
- Automne : sec et brumeux, période des Voiles de Grâce, ces brumes mystiques à l’éclat bleuté. Les couleurs des Vastes d’Orvale virent à l’ocre pâle, et les vents se renforcent. C’est une saison sacrée.
- Hiver : froid, sec, venteux, avec peu de neige mais beaucoup de givre. Les steppes deviennent blanches sous le givre soufflé. Le fleuve gèle partiellement dans les zones calmes. Les tempêtes venant du large sont rares mais puissantes.
Particularités climatiques :
- Alternance entre brouillard mystique et vents secs très présents.
- Peu de précipitations, mais une humidité constante en basse saison (printemps/automne).
- Température moyenne annuelle basse pour une ville en bord de baie, à cause des vents venus des plaines du nord.
“La Baie nous épargne, mais les vents nous éprouvent.” — dicton ordalien.
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