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Excitatio Animae Mortuorum

Parmi les arcanes les plus redoutés de la magie corrompue, peu égalent en ancienneté, en efficacité et en terreur le rituel d’Excitatio Animae Mortuorum, que l’on traduit généralement par « le Réveil de l’Âme des Morts ». Plus qu’une simple incantation nécromantique, il s’agit d’un processus ésotérique complexe, fruit de millénaires de recherches interdites menées au cœur de Korups, dans les nécropoles silencieuses de Spyrii. Ce rituel, à la frontière entre la magie, l’alchimie et l’ingénierie de la mort, permet aux liches les plus érudites d’insuffler une forme de conscience animée à des restes squelettiques, créant ainsi des sansames — morts-vivants parfaitement coordonnés, dociles et durables. Enraciné dans une vision du trépas non pas comme une fin, mais comme un nouveau début, l’Excitatio Animae Mortuorum est aujourd’hui un pilier fondateur de la société liche, un rituel aussi sacré pour elles que terrifiant pour les vivants.

Histoire

Le rituel d’Excitatio Animae Mortuorum, que l’on traduit communément par le Réveil de l’Âme des Morts, puise ses origines dans les ténèbres des premières heures de l’Âge Sombre, alors que le monde vacillait dans le tumulte chaotique laissé par Le Cataclysme. Au cœur de Korups, terre ravagée par la corruption et la désolation, quelques vestiges fragmentaires témoignent encore de la naissance de cette pratique maudite : des incantations gravées sur des fragments d’os blanchis, des formules scellées dans des jarres d’obsidienne par des enchantements oubliés, des codex suintant encore l’essence du mana noir.   Ces textes sibyllins évoquent des rites interdits, des tentatives désespérées de quelques sorciers brisés par la perte, cherchant à manipuler les résidus d’âme et les courants de mana liés à la mort elle-même. Ils furent les premiers à refuser le cycle naturel de la fin, à voir dans la mort non un terme, mais une matière brute à modeler.   C’est dans ce terreau d’oubli, de douleur et de déliquescence que surgirent les protoliches : anciens mages, prêtres déchus, érudits rongés par le savoir interdit, qui transcendèrent leur mortalité dans une forme larvaire de l’état de Liche. Refusant l’inéluctable, ils cherchèrent à soumettre la mort à leur dessein. Parmi eux, certaines figures mythiques comme Varyss l’Oublié, Thanael de Cendre ou Nyss'Terra la Tisseuse d’Os sont régulièrement citées dans les codex nécromantiques comme les premiers à avoir formulé les bases du rituel.   Si les origines de l’Excitatio Animae Mortuorum sont éparses et incertaines, c’est dans Spyrii, le royaume des braisames de Korups, que ce rituel fut perfectionné. Durant des millénaires, les liches de Spyrii consacrèrent leurs existences post-mortelles à l’étude et à l’optimisation du Réveil. Elles mirent au point un processus rigoureux : purification des os, harmonisation des flux de mana, gravure de runes de contrôle, implantation d’anciens fragments d’âme partagés entre plusieurs squelettes pour renforcer la coordination... Ce n’était plus de la nécromancie brute, c’était un art structurellement codifié, une forme d’ingénierie de la mort.   Avec le temps, l’Excitatio Animae Mortuorum devint un rituel-pilier de la société des liches. Il permit non seulement la défense de leurs domaines et de leurs bibliothèques, mais aussi la constitution de véritables cités-labyrinthes peuplées de Sansames parfaitement fonctionnels, organisés, et entièrement dévoués. Ces derniers entretenaient les nécropoles, gravaient les grimoires, réparaient les défenses magiques et servaient de garde personnelle. Le rituel devint ainsi le fondement de la stabilité des liches, leur libérant du temps pour leurs recherches ésotériques les plus poussées.   De nos jours, bien que d’autres groupes, tels que les cultistes ou les nécromanciens errants, tentent d’imiter le rituel, leurs résultats demeurent pauvres en comparaison. Les sansames qu’ils produisent sont souvent instables, brutaux, ou nécessitent un contrôle constant. Certains finissent même par se retourner contre leur maître. En revanche, les sansames créés par les liches de Spyrii sont réputés pour leur résistance, précision et silence mortel. Ils sont capables d’exécuter des ordres complexes sur de longues périodes sans intervention, et certains conclaves sont même capables de créer des escouades coordonnées capables d’adaptations tactiques élémentaires.   Cette supériorité tient à la compréhension intime qu’ont les liches de la magie de la mort, bien au-delà de la simple manipulation de cadavres. Elles perçoivent la mort comme un état mutable, une structure magique malléable, et traitent les restes squelettiques avec un équilibre entre mémoire résiduelle, volonté imposée et flux de mana sculpté.

Exécution

Le rituel d'Excitatio Animae Mortuorum débute toujours par une étape cruciale de préparation des ossements, considérée comme sacrée par les liches. Les os doivent être intacts, nettoyés de toute chair ou impureté, mais jamais blanchis par des moyens profanes : seule la décharnisation par vermine dédiée ou l’érosion alchimique lente est acceptée. Les os sont ensuite trempés dans une décoction alchimique noire qui rend leur structure plus sensible au flux nécrotique.   Une fois les os prêts, la Liche trace un cercle magique corrompu, souvent de grande taille et d’une précision géométrique obsessionnelle. Ce cercle est dessiné avec un mélange de poudre d’os, de cendres de créatures magiques ou maudites, et parfois de sang noir, un liquide rituel extrêmement rare obtenu par distillation de mana mortifère condensé. Certaines liches y ajoutent des runes personnelles, inscrites avec une aiguille d’obsidienne ou un doigt décharné imprégné de mana.   L’invocation proprement dite commence par un chant guttural en langue morte, une langue interdite et vibratoire, transmise oralement ou dans les grimoires de lignées nécromantiques très anciennes. Cette incantation fait frémir les vivants à proximité, fend l’air d’une résonance pesante, et attire parfois des entités spectrales en périphérie du cercle, curieuses ou affamées.   À l’instant où les vibrations atteignent leur apogée, la Liche transfère une portion de son propre mana, qu’elle catalyse à l’aide d’un fragment d’âme volée, arraché à une victime fraîche ou contenue dans une jarre de transition. Alternativement, certaines utilisent un artefact nécrotique pour canaliser l'énergie.

Composants et Outils

Les ingrédients essentiels sont relativement rares et souvent obtenus dans des conditions macabres. Ils incluent :  
  • Ossements de qualité : Idéalement humanoïde ou de créatures ayant été imprégnées de mana. Plus les os ont une histoire, plus ils réagissent fortement au rituel. En général ils sont fraichement collectés avant d'être traité.
  • Poudre d’os : Réduite en fine cendre, souvent tirée d’ossements très anciens ou de lignées puissantes.
  • Sang noir : Substance magique extrêmement toxique, souvent collectée dans des lieux de massacres ou synthétisée à partir d’une essence corrompue concentrée.
  • Fragment d’âme : Fragment d’esprit arraché à un mourant ou extrait via un sort spécifique. Indispensable pour stabiliser la conscience de la créature.
  • Cendres magiques : Issues de créatures mortes dans un brasier.
  •   Trois éléments majeurs déterminent le succès du rituel :  
  • Le niveau de mana disponible : Plus la réserve de la Liche est puissante au moment de l'invocation, plus elle peut « investir » dans la cohésion et la puissance de ses créations.
  • La maîtrise de la magie de la mort : Une connaissance approfondie permet de créer des sansames stables, autonomes, capables de manœuvres complexes.
  • La qualité des ossements : Des os anciens, puissants ou nobles donnent naissance à des sansames de meilleure constitution, plus réactifs et parfois dotés de résidus de mémoire ou de savoir.
  • Un Nécromancien inexpérimenté obtiendra des créatures titubantes, fragiles et sans volonté, alors qu’une Liche vénérable peut donner naissance à des légions silencieuses et disciplinées, voire à des Braisames possédant déjà une flâme dès leur réveil et sous la domination complète de la Liche.

    Participants

    Le rituel est généralement exécuté par une seule Liche, véritable maître de la magie de la mort. Toutefois, elle peut être assistée de serviteurs morts-vivants inférieurs, souvent des Sansames précédemment créés, pour l’aider à transporter les composants, nettoyer les os, tracer le cercle ou tenir les offrandes. Ces assistants, dénués d’intellect propre, obéissent aux ordres mentaux de leur maître, mais ne participent pas à l'invocation magique elle-même.

    Respect

    Le rituel est le plus souvent pratiqué dans les résidences sanctifiées des liches de Spyrii, au sein de Korups.
    liche.png

    Liche

     

    Serviteur squelettique

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