Ludivine D'Auralé
Dame Ludivine D'Auralé
Ludivine est née quelques mois après le début de la 2e guerre Loracienne. Son père étant particulièrement impliqué dans ce conflit et ce dès le début vu sa position, il n'eut pas beaucoup de temps pour apprendre à la connaitre. Juste assez pour gérer son plus grand frère maintenant adolescent, qui prit part à la guerre.
Peu de temps après, la guerre emporta sa mère et donc son éducation a été mise entre les mains du Candélabre, inévitablement.
Justinien a fini par se remarier et eut deux enfants de cette union, dont une fille, détronant ainsi Ludivine du rôle de "potiche" à mariage forcé, ce qui l'aura avantagé au final, mais qui l'aura tout de même repoussée de son père, en terme d'importance...
Malgré tout cela, Ludivine continue de croire en la bonté de ce dernier et suit les enseignement du Candélabre et du bon prédicateur maintenant juge Conrad, et décide de suivre ses traces en arborant le titre de Rinn du Guerrier sur le territoire du Marquisat de L'ours.
Elle s'y complait en aidant le petit peuple au quotidien, en tenant une soupe populaire ainsi qu'en s'assurant du bon fonctionnement de l'hospice où divers malaimés viennent prendre refuge, donnant les messes à l'église du Faubourg.
Elle s'occupe aussi du confessionnal où les villageois du Faubourg viennent se libérer de leurs pêchés.
Physical Description
Aspect Physique Général
Un physique plutôt standard, choyée par la nature mais une beauté bien dans les normes, pas extravagante, bien mise.
Caractéristiques Faciales
Elle arbore un grain de beauté sous l'oeil droit, un visage élancé et le regard perçant.
Caractéristiques d'Identification
Elle porte les couleurs des D'Auralé ainsi que les insignes du Candélabre, plus particulièrement, une broche symbolisant le Guerrier
Capacités Spéciales
Choisie par les dieux pour faire régner la paix par les enseignements du Guerrier.
Équipement Spécialisé
Au nom des 8. Prôner la paix dans le monde des vivants.
Mental characteristics
Gender Identity
Femme
Sexuality
Ça ne vous regarde pas!
Éducation
Née en pleine guerre loracienne, son éducation a très rapidement été confiée au Candélabre afin de s'assurer qu'elle reçoive les enseignements nécessaire de bien-séance des nobles.
Ayant grandit dans leurs rangs, elle aura poussé plus loin ses apprentissage et son intérêt grandissant pour les 8 sera comblé par les nombreuses séances avec les membres traditionnalistes, dont son "oncle" Conrad qui a toujours fait partie de sa vie, plus que son propre père.
Carrière
Rinn du Candélabre, elle oeuvre au sein de l'institution et s'occupe de la soupe populaire ainsi que du volet des travaux communautaires de la paroisse.
Elle siège d'ailleurs au confessionnal lorsqu'elle peut le faire.
Traumatismes Mentaux
Le décès de sa mère à son plus jeune âge en plein assaut du 2e conflit contre les loraciens ainsi que le manque de proximité avec son père, un si grand homme pour le peuple aura clairement laissé des traces dans la mentalité de Ludivine.
Caractéristiques Intellectuelles
Particulièrement intelligente et rusée, l'esprit calculateur, mais pas très curieuse. Réfléchie et sage.
Morale et Philosophie
La paix s'acquiert de différentes façons, l'important, c'est d'y parvenir.
Les 8 sont ouverts aux vivants, mais les aberrations et engeances du mal devraient laisser le monde des vivants aux vivants et ne devraient pas tenter d'intégrer la Tellurie.
Tabous
Rien qu'elle ne laisse paraitre.
Personality Characteristics
Motivations
Obtenir la reconnaissance de son père.
Protéger le petit peuple est de ma responsabilité, en tant que noble, je dois m'assurer de la sécurité des autres qui ne peuvent se le permettre par eux-même.
Protéger le petit peuple est de ma responsabilité, en tant que noble, je dois m'assurer de la sécurité des autres qui ne peuvent se le permettre par eux-même.
Goûts et Aversions
Elle n'aime pas se salir les mains et s'assure de toujours être présentable... Il est inconcevable pour elle de mourir dans un lieu indigne ou dans des vêtements défraichis.
Vertus et Atouts Personnels
Malgré sa noblesse, elle ne se place pas au dessus des autres, nous avons tous *presque* le même sang.
Ses flatteries éloquentes permettent aux gens à qui elle s'adresse de se sentir fabuleux et importants en ce monde.
Ses flatteries éloquentes permettent aux gens à qui elle s'adresse de se sentir fabuleux et importants en ce monde.
Vices et Défauts
Elle a un désire insatiable pour les plaisirs décadents.
Hygiène
Particulièrement propre de sa personne, toujours bien mise et adéquatement parfumée, d'une douce odeur de vanille.
5e enfant d'une première union, elle est 2e fille de Justinien d'Auralé. Née au tout début de la seconde guerre loracienne, elle grandit au sein du Candélabre. Elle découvrira plus tard qu'elle a été touchée par les Huits.
View Character Profile
Alignement
lawful good
Âge
26
Date de Naissance
27 mai, 10TE
Lieu de Naissance
Puits-de-l'Ours
Children
Résidence Actuelle
Puits-de-l'Ours
Gender
Female
Yeux
Grey-brown, dark
Cheveux
dark brown
Couleur de Peau
sweet peach
Taille
5' 4''
Poids
120 lb
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Sombrempt (suite)
6 de sombrempt 36TE
Jour 4
Après un répit d'une demie-journée les assauts incessants reprennent de plus bel dès minuit. Les fortins du sud tiennent bon malgré les attaques qui n'arrêtent jamais vraiment.
Nous décidons donc d'allier nos efforts et je pars vers le fortin sud-est avec la Cavalerie, accompagnés de Fahad, nous parvenons à déstabiliser leurs troupes mais nous avons bien failli nous faire prendre dans une embuscade. Par la grâce des Huit, nous nous en sommes tous sortis vivants. Les cavaliers et leurs chevaux ont été plutôt utiles et il serait bon de les ménager, je les envoie au repos à Auricourt.
Pendant ce temps une créature collossale suintant de l'acide a tenté de faire un carnage au fortin sud est. Willybald et Emirion ont su protéger les troupes d'une mort horrible, 17 brigands sont décédés, paix aie leur âme, et le fortin est laissé en piteux état. Je décide donc de rester sur place afin de prêter main forte alors que Fahad se dirige à l'état major en compagnie d'Emirion et Willybald.
Jour 5
Je mène la défense du fortin accompagnée des soldats et conscrits en attendant le retour des autres. Toujours aucune nouvelle d'Ll'Yel, mais il n'est pas dans l'oubli. Les Huit veillent sur eux. Ils doivent être sur une piste concernant le rituel et ils ne souhaitent pas la perdre. Je tiens bon, les hommes vivent toujours bien avec la pression incessante provenant du sud. L'assaut de cavalerie de la veille a frayé un chemin vers la tente qui s'apparente à un état major. J'ignore toujours pourquoi les Mier prennent d'assaut les archers devant leur fortin au lieu de profiter de notre brêche. J'imagine qu'ils trouvent plus stratégique d'éliminer le nombre plutôt que la tête qui les rassemble tous. Je n'oserais pas remettre en question les qualités de gestion du général. Leur action sera bénéfique pour l'ouest et les libérera un peu, je l'espère. Puisqu'en ce moment, la moitié des spécialistes sont sortis et le quart des troupes est aux soins. Vivement la création de l'hospice.
Nous peinons à repousser les ennemis du fortin bien mal en point et le manque de sommeil commence à me rattraper. Les Mier devaient nous apporter du ravitaillement pour soigner nos 75 soldats blessés. Ce ravitaillement n'arrivera jamais. Puis heureusement, peu avant midi, Fahad et Emirion reviennent!
Fahad ayant l'air épuisé, je reste avec les troupes afin de lui permettre un bref repos et j'irai moi même dès son réveil. Avant de dormir, les sauriens Danté et Sora sont venu nous assister.
Jour 6
À mon réveil j'apprends que grâce au Rinn Danté aucun de nos hommes n'a perdu la vie. Loués soient les Huit.
Je ressens toujours la fatigue mais il y a tant à faire. Je me rend à l'État major où siègent mon frère Théophile, le baronnet Grégoire ainsi que Balthazar, son conseiller. Nous regardons le bilan de la veille. 100 hommes, 100 de nos soldats sont en déroute après que le fortin Est soit tombé aux mains de l'ennemi. Le fortin sud s'est muni de pièges afin d'éliminer plus d'ennemis.
Un plan détaillé est élaboré pour répartir les unités et troupes avec les spécialistes adéquat. J'ai pris part à un assaut puissant dans l'armée des morts au sud en compagnie du baronnet Grégoire Mier et son conseiller. Visiblement nos forces complémentaires font que nous sommes parvenus à faire des ravages dans leur rang même s'ils ont empêché notre replis. Nous avons combattus sans relache durant près de 18 h et dû dévier jusqu'au fortin sud-ouest. J'aurais pu prendre Pax et retourner au fortin sud, mais je devais prendre un minimum de repos.
Malheureusement ce repos aura couté la vie d'Hubert et de 24 conscrits suite à un assaut particulièrement violent au fortin Sud.
Sombrempt
3 sombrempt 36TE
De nombreux vaillants combattants viennent nous prêter mains fortes. Mon frère me place en charge de 500 soldats et 200 cavaliers sous la bannière Auralé.
Nous accompagnant au Fortin Sud, là où nous attendons les principaux assauts selon les rapports des éclaireurs de la Flotte, de nombreux spécialistes:
Mon oncle, cousin Enguerrand d'Auralé, fier représentant de l'étendard Auralé pour mener les troupes,
Sentinelle Brennis, fae vétéran de la 2e guerre loracienne, accompagnera une unité de soldats,
Sentinelle Armand, charismatique leader, mènera aussi sa propre unité de soldats,
Vaillant guerrier, Vorn, elfe du clan Korth propose de mener une unité aussi,
Candide, jeune homme aux innombrabre talents,
Ridmahel, forestier pour guider les déplacements de troupe efficacement,
Moi-même, Ludivine d'Auralé, fière représentante du Guerrier et de la foi sur le champ de bataille, guide de la Cavalerie.
Jour 1 - Fortin Sud
Dès minuit, les assauts débutent. Les éclaireurs avaient vu juste, pas moins d'un millier de morts qui marchent s'en prennent à nous, et de notre point de vue, autant s'en prennent au fortin sud-est où est posté Fahad, ses hommes, Ll'Yel ainsi qu'Emirion.
Un effort concerté et une rotation efficace des hommes et des troupes ont permi de coordonner les unités. Une poignée de soldats semblent un peu plus mal en point mais je ne crains pas pour leur vie. Il faudra tout de même veiller à ce qu'ils se mettent sur pieds avant de reprendre place dans leur unité.
Les morts ne nous lachent pas. Nous avons à peine le temps de souffler et de nous reposer un minimum durant cette première journée. Ça donne le ton des jours à venir.
Vers 23 h, une missive nous est livré, mon frère, Théophile a reçu les premiers rapports et requiert l'aide d'une poignée de gens de talents.
Jour 2 - le boisée du Nord-Ouest d'Auricourt
Minuit, Tente de l'État major
Sur place, Ll'Yel, le baronnet Grégoire Mier et ses deux hommes de main Balthazar et Thomas.
Des différents rapports, un nous interpèle davantage, nous sommes déployés pour suivre les traces de l'armée éternelle qui aurait réussi à se faufiler au travers de notre ligne de défense et semblent se diriger vers le Puits-de-l'Ours.
Nous partons en pleine nuit et nous dirigeons à l'aveugle dans la forêt dense, les traces finissent par indiquer que leur groupe s'est divisé, les charettes continuent leur route vers le nord, tandis que 13 hommes ont bifurqué vers l'Est. Le général suggère qu'on pourchasse ces pas.
Une excellente décision au final puisque ce groupe s'apprétaient à prendre une entente avec une sorcière...une Soeur.
Ce fut un massacre. les 13 hommes ont été annéantis et nous sommes revenus faire notre rapport à la levée du levantin. J'ai pu regagner le fortin sud vers 7 h.
Après plus de 36 h éveillée, malgré les assauts incessants sur le fortin, il vallait mieux que je me repose. J'ai dormi alors que mon oncle a mené les cavaliers vers le fortin Sud-Est pour faire un assaut coordonné avec Fahad. Les deux fortins semblent avoir tenu bon.
Jour 3 - Retour dans la forêt du Nord-Ouest d'Auricourt
Minuit, Tente de l'État major
Arrivée la première, répondant, à nouveau, à l'appel du général. Puis Vorn se joint à nous et rapidement, Régimbald, nain d'Haltan'Ankor accompagné de Sauriens.
Une fois briefé, il est déterminé que les charettes restent préoccupantes, en espérant que les prochains pourront prendre d'assaut le quai en construction sur les berges de la rivière entre Auricourt et Argentel. Mais la population du Puits est en danger si nous n'interceptons pas ces charettes, c'est ce que nous priorisons.
Danté, rinn saurien, me fait une demande particulière. Comme nous sommes en temps de guerre, en sombrempt, je me voyais mal de refuser. Il a demandé la main de Sora, sentinelle. Il m'a demandé de les unir devant les Huit. Quel doux moment en ce début de longue nuit. Un peu étrange de se dire que le premier mariage que je célèbre soit ainsi, en plein sombrempt, entre deux créatures à écailles... La vie est remplie de surprise!
Nous trouvons les charettes, mais d'abord nous nettoyons les bois où plusieurs morts qui marchent avaient été postés. Ce fut rude, mais nous avons réussi. Un garde... vivant, semblait diriger la troupe. Le plus inquiétant, une énorme charette remplie de ces chiens dégoutants..des Ghoules.. nous sommes parvenus à les maintenir dans la cage et les éliminer en faisant pleuvoir l'eau bénite dessus.
Un rapport a été remis au Puits de l'ours et à L'État major, deux charettes de matériel pourraient être récupérées, et ils sont à peine à une heure du Puits-de-l'Ours. Les sauriens resteront en ville pour célébrer leur lune de miel tandis qu'un cadeau m'Attendait au Puits. Quelle magnifique présent, un majestueux destrier, nommé Pax, il m'était destiné! J'ai donc pu me rendre très rapidement à Auricourt et regagner le fortin sud après avoir prononcé quelques prière aux Huit et au Guerrier. Les hommes ont besoin de moi après tout.
Arrivée au fortin sud: midi.
Alors que j'arrive, j'apprends qu'Armand s'est rendu à l'État major et j'apprendrai plus tard qu'il est sorti dans les brumes en compagnie d'Ll'Yel, père Elridge et le seigneur Marenfeld. Vu l'assaut de la veille, le fortin est suffisamment tranquille pour que je me repose adéquatement.
Le fortin sud étant tranquille, je parviens à dormir adéquatement.
Lettres postumes
20 septembre 36TE
Ludivine a pris de son temps de voyage en pellerinage pour écrire plusieurs lettres, alors qu'elle se retrouvait seule la nuit. En voici quelques unes.
La première que Ludivine compose, après un verre de vin, s'écrit rapidement, presque sans s'arrêter pour y réfléchir tant les mots venaient d'eux-même:
" Rémi,
Charmant Rémi,
Si vous recevez cette missive, les chances sont que je sois sombrée dans l'oubli.
Je ne me suis jamais permis de vous livrer ces mots, mais je crois que vous méritez de les recevoir maintenant que je ne suis ni un souvenir, ni même part de cette existance. L'oubli est un vil mal de notre monde...
Je suis Ludivine, j'ai été votre Ludivine, le temps d'une saison... Nous nous sommes rencontrés lors du grand congrès du Candélabre de Neustrie, où mon oncle m'avait envoyée, en 14TE. Vous étiez si charmant, vous m'aviez pris sous votre aile et m'avez appris tant de choses. Vous m'avez permis de m'ouvrir sur le monde et de voir autre chose que la forêt du Marquisat ou que tout ce que je connaissais à l'époque. Vos récits de voyages m'ont fait rêver, j'espère que vous en avez cumulé d'autres depuis le temps... D'ailleurs, au moment d'écrire ces mots, je me demande toujours si mes écrits vous trouveront...
Vous étiez si doux, et bon, et agréable. Nous étions la braise et le vent, un feu ardant, nous nous consumions dans une passion indescriptible, le souffle court, les mots manquants. Un grand bonheur qui faisait s'arrêter le temps. Tout semblait immobile et le monde arrêtait d'avancer lorsque nous nous retrouvions. Je ne vous ai jamais revu, nous ne nous sommes jamais revus. Le chagrin que j'ai dû cacher et chasser lorsque vous avez repris la mer a clairement teinté celle que je suis devenue, me croyant dès lors incapable de m'amouracher à nouveau de peur d'avoir le coeur en miette une fois de plus. Vous avez comblé un vide immense et d'une telle intensité qu'aucun homme n'a pu égaler, jusqu'à tout récemment.
Je sais que vous avez votre femme, votre vie, votre descendance, mais ce bonheur, cet extase se devait d'être nommé et je n'aurais jamais osé vous livrer ces mots de mon vivant. J'espère que vous retrouvez une parcelle de ce bonheur dans votre quotidien. Je vous souhaite le meilleur.
Bellator et Tempestas simul omnia superant quae in via hominibus obstant
Pace sine tempestate non est
Tempes sine Pace non est
Ludivine"
Puis rapidement, du moment où elle relit sa lettre à Rémi, elle pense au baronnet, avec un petit sourire aux lèvres, mais elle se dit que ça peut attendre, et ses pensées se dirigent vers son père, le grand Justinien d'Auralé. Oui, ce serait sa prochaine lettre... Ludivine prend une grande inspiration et se laisse guider d'instinct:
"Père,
Si vous lisez ceci, c'est que tout comme mon frère, Armand, je suis maintenant dans l'oubli. Ne vous en voulez pas. Tout comme vous ne devriez pas porter le fardeau du Mat du lion. Vous avez défriché ces terres, vous avez bravé tant de choses, vous avez mené et tenu des guerres sur tous les fronts et vous avez fait grandir et reconnaitre le nom Auralé. Vous devriez avoir droit à un répit décent. Droit à une descendance digne qui saura prendre le relais avec la même humilité que vous.
Père, j'aurais aimé oser vous porter ces mots avant que l'innévitable arrive, mais les Huit en auront décidé autrement, alors les voici. Je vous aime.
Vous êtes un héro, vous êtes le héro d'un peuple, de toutes les générations passées et présentes de Neustrie et, espérons, de celles à venir. Ne vous laissez pas abattre. Tel le Protecteur, tenez vous debout, droit et fier. Je sais que vous avez foi, que les Huit sont avec vous et ce n'est pas parce que l'oubli et l'armée éternelle vous auront pris deux de vos enfants qu'il faut baisser les bras, ces enfants sont de votre sang, avec votre fougue et votre instinc après tout... et je sais que vous ne fléchirez pas. Telle est la force des Auralé.
Père, je n'aurai jamais eu l'occasion de m'assoir avec vous comme auront pu le faire Armand, Marianne, Guillaume et Théophile... Ou même Henri et Colombe, mais il n'y a pas un jour, d'aussi loin que je me souvienne où je ne pense pas à vous, à tout ce que vous avez accompli pour le peuple, pour la Neustrie et pour le monde. Vous êtes un exemple de vaillance, de bravoure, de morale et d'empathie. L'humanité a besoin de gens comme vous, qui malgré les défis et les embuches, n'allez jamais vers la simplicité, ne pliez jamais et n'optez pas pour la corruption trop facile de ces terres.
Père, nous avons eu que trop peu d'occasion d'échanger, mais sachez que je sais maintenant, je comprends à quel point préparer un front est demandant, et je vous assure que j'étais entre d'excellentes mains et mon éducation, je crois, a porté fruits. Mon oncle Conrad a su m'apprendre les bases de la noblesse, du clergé et tout ce dont j'avais besoin pour avancer. Je vous suis grandement reconnaissante d'avoir osé lui confier ma vie.
J'aimerais tant que vos succèsseurs parviennent à faire briller le nom Auralé tel que vous le faites, mon rêve aurait été d'être à leurs côtés pour en témoigner, mais j'ai maintenant un autre destin, en espérant avoir entrainé une partie de l'armée éternelle avec moi. J'ignore ce qui adviendra de mon âme, tel est le destin de ceux qui osent, de ceux qui espèrent, de ceux qui rêvent d'un monde de paix, c'était le prix à payer pour tenter de ramener le plus de soldat en vie, à la maison. Si vous lisez cette lettre, je ne connaitrai pas l'issue de ce sombrempt, mais j'ose croire que bon nombre de personnes impliquées en seront sorties indemnes.
Je vous demande qu'une chose, c'est qu'en mon honneur et en l'honneur des défunts de ce sombrempt, une soupe populaire, bienveillante, soit tenue et financée pour soutenir ceux qui n'ont autre choix que de mendier pour subsister. Ainsi j'étale mon ultime souhait, père, et le laisse entre vos mains... En espérant que votre grandeur d'âme réverbère encore une fois, au delà du domaine du Marquisat.
Gratias tibi ago, vir magnifice, pro tuis magnis operibus quae humanitatem salvare adiuvaverunt
Ludivine d'Auralé, votre 5e enfant"
Après avoir composé cette lettre, une larme coule sur sa joue, surement la fatigue de s'être démenée autant et la peur que l'inévitable lui arrive, Ludivine prend une grande inspiration, glisse sa main sur sa joue afin d'y essuyer la larme, ne prend pas soin de se relire, laissant la lettre à l'écart pour qu'elle sèche et poursuit avec une lettre pour son oncle... Elle s'apprêtait à écrire puis s'arrête. Elle regardera sa page vierge pendant quelques secondes, minutes... Sa réflexion était simple, cela valait-il la peine d'écrire tout cela?
Les yeux brouillés d'une fatigue qui s'accumulait, d'une pression incessante de vouloir le meilleur, d'espérer qu'aucun homme ne meurt au front, même si c'est une tâche impossible, de vouloir donner le meilleur d'elle même en tout temps. Elle sait que son oncle lui poserait une main sur l'épaule, la réconforterait en confirmant qu'elle fait assez, mais elle sait qu'au fond de lui-même, il espère qu'elle en fasse plus, qu'elle fasse mieux, qu'elle excelle... Non, cette pression venait d'elle même, Conrad serait réellement fier, il l'est, il le dit. Pourquoi le soucis de performance était si grand chez Ludivine. La peur de décevoir, de ne pas en faire assez, cela la terrassait. Elle l'entend pratiquement dans sa tête en train de lui dire "Tu vas survivre, t'en fais trop, ces lettres ne serviront jamais" puis elle ne peut s'empêcher de ricaner et se dit que certaines informations doivent être entendues s'il lui arrivait quoique ce soit.
C'est donc dans cet état d'esprit qu'elle pose finalement le premier trait de plume sur son papier désormais un peu moins vierge.
"Mon oncle
Je sais que vous avez des écrits de tout, hors, je ne vous apprends surement pas ce que je m'apprête à vous dire, je suis Ludivine d'Auralé, vous m'avez élevée, et au moment où vous lisez ces mots, un grand malheur m'est arrivé. C'est-à-dire que l'armée éternelle sera parvenue à éteindre le lien qui me tenait auprès de vous, je suis sombrée dans l'oubli.
Merci de m'avoir permi de grandir, de m'avoir appris toutes ces choses, de m'avoir guidée vers la voie du Guerrier, même si vous ne croyiez pas qu'une paix universelle soit possible, vous m'avez accordé le droit d'y croire. J'ai vu des choses que je ne croyais pas imaginable, et tout ça dans les derniers mois, et vous avez eu la patience de me rassurer et me réconforter sur chacune d'entres elles. Je vous suis reconnaissante de m'avoir élevée en respectant toujours d'où je venais, d'avoir ancré en moi ce sentiment d'appartenance autant aux Huit qu'aux Auralé. Je crois avoir fait de mon mieux, à ce jour, afin de protéger le peuple et, si une infime chance que mon âme soit protégée par les Huit malgré l'oubli, j'espère être en mesure de poursuivre cette mission à travers la mort.
Merci de m'avoir permis de m'épanouir, de m'avoir inculqué les valeurs du Candélabre et d'avoir eu la patience de m'aider lorsque vous avez constaté que j'avais ce don des Huit.
De plus, j'aurai préféré tenir cette discussion de vive voix, mais je ne peux emporter cette information dans la mort sans vous la transmettre. Semblerait que le front de libération de Maryda eut été commandité et financé par certains grands barons qui souhaitent la mort du roi, et que ces grands barons ne portent pas Nasrim Gulham en haute estime. Probablement dû à son projet de réforme. J'ai déjà avisé Guillaume de cela, mais tout en lui faisant promettre de rester prudent, d'éviter de se compromettre.
De plus, je tiens à vous répéter qu'il y a toujours une clairière, au nord du Marquisat où gît des brumes en permanance et où il faudrait agir.
Si vis pacem, para bellum
Votre Ludivine"
Puis la rinn pousse un soupir, elle hésite longuement, se mordant l'interieur des joues, elle se sert un autre verre de vin, qu'elle prend le temps de déguster alors que la nuit avance. À l'écart de ses papiers, elle réfléchit. Devrait-elle ou non, mettre cela sur papier. Et puis, soit. Oui, s'il venait qu'à disparaitre dans l'oubli, Ludivine aprécierait une lettre de sa part, et donc, l'inverse doit être aussi vrai, surtout provenant de quelqu'un qui n'a jamais perdu quelqu'un dans l'oubli.
"Grégoire,
Si vous lisez ceci, c'est que j'aurai échoué. J'aurai échoué puisque dorénavant, je ne pourrai plus veiller sur vous, ni sur nous. J'ose croire que vous vous en serez sorti sans en être trop écorché. Je suis Ludivine d'Auralé, rinn et fille de Justinien. Je suis celle avec qui vous avez signé cette alliance pour affronter l'armée éternelle en ce sombrempt. Alliance historique puisque vous êtes le premier Mier à avoir accepté de venir prendre part au conflit du sud et je vous en serai éternellement reconnaissante.
Je sais que les valeurs de nos familles respectives sont à des lieues les unes des autres, mais j'ai trouvé en vous un dévouement, une fougue, une rigueur et une volonté que peu de gens ont dans leur vie. J'aurais aimé être à vos côtés lorsque vous porterez le monde dans vos mains. Je sais que vous êtes voué à de grandes choses. Je m'excuse d'avoir pu être trop délicate à votre égard. Vous m'aurez permis de voir le monde sous un autre jour et d'accepter certaines choses que je n'aurais jamais toléré si ce n'eut été de votre regard rassurant, sévère et perçant dans lequel je prenais plaisir à me perdre.
Même si ce lien était éphémère, même si cette unicité n'aurait surement pas duré, j'ai aprécié chacun des instants passés à vos côtés, vous sentir si près de moi, ce désir intense d'en avoir plus. Ce défi de ne rien laisser paraitre alors qu'à tout moment j'aurais eu envie de me retrouver dans vos bras, ou de devoir déjouer tous les regards afin d'arriver à nous retrouver.
Je sais que j'aurais dû laisser ceci dans l'oubli, mais je me dis qu'avec ces quelques lignes, vous aurez au moins une infime idée d'où proviendrait ce vide lorsque mon nom sera nommé.
Je vois en vous un homme bon, capable de grandes choses et j'espère que votre nom sera dans les écrits. Soyez fier, soyez bon, pour ce qu'il vous est possible de l'être..."
Ludivine s'arrête et pleure à chaudes larmes, cette idée de tout perdre, que tout s'arrête la prend d'un coup et la terrifie, mais elle doit être forte, cacher ses craintes, être émotive n'est pas ce que le Guerrier s'attend d'elle, mais là, à cet instant précis, elle craque. À une semaine à peine de sombrempt au moment où il manque toujours du ravitaillement, la veille de se rendre à Clairebois, elle ne retient pas ses sanglots et vide le contenu de son verre. Elle finit par s'étendre sur le lit et s'endort.
La rinn se réveille en sursaut au petit matin, alors qu'on frappe à sa porte, le coeur battant la chamaille, toutes ses lettres posées sur la modeste table de la chambre. Elle mentionne au travers la porte, sans l'ouvrir, qu'elle arrive, prenant soin de tout ranger précieusement dans son porte papier, même la lettre innachevée.
En prévision de Sombrempt
3 août 36TE
Livret de notes personnelles de la Rinn
3 août 36TE
Deuxième tentative d'assassinat et entente avec les De La Croix
Il va s'en dire que nous sommes mal chanceux dans nos rencontre le baronnet Grégoire Mier et moi. Un deuxième rendez-vous... Une deuxième attaque. À savoir que notre alliance déplait, à moins que ce ne soit réellement que pour créer la discorde entre nos deux famille dont le respect mutuel ne semble que tenir par un fil.
Quelle grâce, quelle élégance, même lorsque nous combattons côte-à-côte pour nos vies, le baronnet prend le temps de me faire valser pour parer les coups à ma place. Les Huit l'ont certainement placé sur ma route pour que nous arrivions à faire de grandes choses. Repousser les brumes, c'est ce que nous parviendrons à faire, j'en suis convaincue maintenant. Maintenant que nous avons survécu à ces deux attentats.
J'ai encore du mal à croire que ce que nous affrontions n'était qu'une sculpture d'argile. il semblait plutôt habile et si réel.
Et ce baron, Nasrim Ghulam... qui s'invite à notre rencontre, est-ce que père le connait? Je devrai m'informer.
Pourquoi le front s'acharne sur nous? Nous travaillons pourtant à sauver la Neustrie... en entier. Qu'est-ce que les gens ne comprennent pas, pourquoi sont-ils si réticents à s'impliquer... Il me semble qu'une menace aussi grande que l'armée éternelle devrait en interpeler plus d'un. Au moins... Cette entente avec les DeLaCroix portera ses fruits. Mais pourquoi Grégoire a initié que les hommes d'Archie soient sous son commandement. Cette alliance c'est avec moi que le jeune de la Croix l'a prise. Je devrai lui parler. Comprendre ce qu'il cherche à faire. Chacun de ses gestes est politique, évidemment, mais ses fondements, ses valeurs, pourquoi il s'implique. Peu importe, je n'ai pas ces réponses.
Je crois avoir été particulièrement généreuse en offrant aux de la croix, une mine à exploiter tant qu'ils n'en trouveront pas une pour faire fonctionner leur forge. Mais bon, si ça fait 10 ans qu'ils se meurent... Et qu'il y avait une entente de 20 ans avec mon père... Ça ne l'honore pas, mais ça doit bien en apaiser quelques uns.
100 hommes, qui auront leur propre nourriture. 6 cargaisons d'équipements pour sombrempt... Je ne pouvais espérer mieux. Reste plus qu'à faire des gains dans les brumes et leur trouver une mine bien à eux.
Lettre à Conrad - 15 août 36TE
15 août 36TE
15 août 36TE
Votre Excellence, juge Conrad
Mon oncle,
Il me parait évident qu’il soit urgent de vous faire part des informations qui suivent. Je reviens tout juste d’Havrefleuve, suite à des informations acquises par des vivants travaillant pour les morts dans les brumes. Les nuits ont été éreintantes mais je me dois d’aviser le baronnet de ce dont nous avons été témoins, le plus rapidement possible, c’est pourquoi je vous remets cette missive et reviendrai après une bonne nuit de sommeil à Auricourt… Aussi bon le sommeil puisse-t-il y être.
Mon oncle, ils nous ont piégés, les morts… Heureusement, nous étions prêts et les Huit étaient bien présents avec nous. Les morts, ils sont sortis des brumes pour profaner la tombe d’Armenium Herden au cimetière d’Havrefleuve. Mais nous les avons vaincus! Plusieurs morts ne se relèveront plus jamais. Mais il y avait un sorcier, un nécromancien avec eux et il savait qu’on serait là. Ils nous ont envoyé des hommes, dont le dernier que nous avons maintenu en vie afin d’obtenir des réponses, plusieurs réponses… Et William Durand, un brave rinn du comté de Ferrum, a brisé le cou de ce pauvre homme à mains nues lorsque nous n’avions plus de question… Il m’a fait penser à vous.
Bref, à un moment, nous n’avions autre choix que de protéger le mausolée ou prendre le nécromancien en chasse.
Ils réfléchissent. Les créatures ont rappelé leurs bêtes à eux… Ces même bêtes qui nous ont pourchassées lorsque nous sommes sortis des brumes à la pénombre, une fois que le soleil fut couché. Ils étaient tout un contingent au Cimetière, mon oncle. Je crains pour nos hommes car nous avons aussi appris que ce sorcier avait mis des troupes à nos trousses pour nous évaluer, et croyez-moi, je n’étais pas accompagnée de paysans. Je n’enlève rien à la bravoure des centaines d’hommes qui se joignent au front, mais ils n’ont pas la rigidité de Régimbald Brillenclume et ses ancêtres, ni l’agilité de Fahad Di’Liel ou même de Willybald… ils ne sont pas imbibés de la magie des Huit comme le rinn William ou comme moi.
Je n’ai qu’un très mauvais présage de ce qui se dessine pour sombrempt. Les morts ne sont pas seulement organisés, ils ont des vivants à leur merci, et pire, qui leur vouent un culte.
J’ai envoyé une missive dans les églises des différentes villes à la lisière des brumes. Si les morts sont en mesure de faire plus de 15 h de marche pour profaner un mausolée aussi loin de chez eux, qui sait ce qu’ils ont déjà traversé!
Je suis exténuée, mais je sais que ce n’est que le Guerrier qui veille à ce que je sois prête pour le plus grand défi qui s’amène, je sens la puissance des Huit grandir en moi et ça me porte à croire que je vais dans la bonne direction. Les Huit guident mes pas, et chaque pas dans les brumes nous permet de déstabiliser les morts avant la longue nuit.
J’aurai tant à discuter avec vous, j’espère que vous m’accorderai ce temps, demain, en mi-journée.
Bien à vous,
Et que les Huit veillent sur vous!
Pax essencia victoriae est
Votre Ludivine
Lettre officialisant la Guilde
18 juillet 36TE
18 juillet 36TE
Cher Maalosi, et tous membres de la Ligue solidaire de Neustrie,
Nous sommes fiers de vous présenter officiellement La Guilde Delours, une alliance d’aventuriers déterminés à lutter contre le mal qui menace nos terres. Notre but est de défendre les plus vulnérables, combattre les créatures maléfiques et restaurer la paix dans notre monde.
Bien que nous ayons obtenus la bénédiction du marquis, nous demeurons une organisation indépendante et souhaitons agir là où de valeureux gardes ne suffisent pas. Considérant que votre mission est semblable et que vous semblez débordés avec les activités qui se déroulent à la capitale et aux alentours, nous croyons que la collaboration entre nos deux organisations est primordiale car nous œuvrerons principalement au Marquisat Delours.
Nous comptons dans nos rangs de courageux aventuriers qui partagent des valeurs bienveillantes et qui sont prêt à servir avec honneur et bravour.
C’est dans cet optique que le brave Ll’Ÿel vous apporte un rapport décrivant notre première activité officielle : le démantèlement du groupe de brigands qui s’activaient en nos terres et de ce fait, le démantèlement d’un groupe de sorciers vénérateurs de démon.
Que le Protecteur guide vos pas, que le Guerrier vous garde humble et que les 8 veillent sur vous!
Dame Ludivine d’Auralé pour La Guilde de l’Ours
12 juillet 36TE - Lettre à un ami
12 juillet 36TE
12 juillet 36TE
Doux Rémi,
J’ai finalement des responsabilités pour la maison. J’ai l’aval de mon père et même de Théophile afin de recruter et négocier des alliances avec les autres nobles du continent. Si vous saviez comme ça m’emplie de fierté.
Je profite de ma présence en Nouvelle-Audarque afin de vous écrire à nouveau. Il n’y a qu’un peu plus d’un mois que je vous ai écrit mais les choses bougent si vite ici, j’espère que vous vous portez bien. Ici, on a tenté de m’assassiner, j’ai aussi frôlé la mort à deux reprises, mais les Huits veillaient sur moi et je ne m’en sens que plus forte. Ne vous en faites pas, je reste prudente tout de même et espère bien que je ne risquerai pas ma vie chaque fois que je tenterai de protéger la population, mais en même temps, les Huits m’ont imbue de leurs pouvoirs, ce n’est pas pour rester à l’église et animer les cérémonies, malgré que j’éprouve toujours autant de plaisir à le faire, n’est-ce pas?
La levée des loraciens ici, dans la capitale, est préoccupante. Je me demande si les membres de la confrérie agiront pour le bien de la population. Cependant j’espère aussi que certaines inégalités soient traitées, cela éviterait probablement bien des crimes. Du moins, c’est ce que j’en pense.
J’ignore si vous êtes familier avec la famille Mier, mais, moment historique, je suis parvenue à créer une alliance avec eux, c’était la raison principale de mon séjour au manoir familial de Nouvelle-Audarque... Les Miers participeront pour la première fois aux efforts de Sombrempt du Marquisat, et je crois que ce baronnet est déterminé à en être victorieux. J’ignore ses réelles motivations, mais comme elles cadrent avec les miennes dont le fait de vouloir repousser les brumes, je ne peux que m’en réjouir pour le moment.
Votre fougue me manque, mais je crois enfin avoir perçu quelque chose de similaire dans le regard de ce noble.
J’espère que votre vie se poursuit paisiblement, j’attendrai de vos nouvelles avec la plus grande attention.
Duas animas invicem invenire nullus oceanus prohibere potest
Bellator omnia quae in via hominum surgunt superat.*
Ludivine
[*Aucun océan ne peut empêcher deux âmes de se trouver
Le Guerrier surmonte tout ce qui se dresse sur le chemin des hommes]
24 juin 36TE - Notes pour la ligue sans nom
24 juin 36TE
24 juin 36TE
Investigation sur ce qui a pu arriver à l'apprenti d'Éclat de Lune, à la clairière et sur le territoire des brigands
Cette sortie était composée d'Emirion (du Phalanstère de l'Arantèle), Aroxyan Quickpeak, Willybald, Fahad et moi-même, Ludivine D'Auralé.
À la clairière:
Rencontre d'un certain Charles-Brun qui nous a bien mis en garde que les morts se préparent et que s'ils ont été tranquilles depuis deux ans c'est qu'ils préparent tout un coup pour cette année. Ce qui est particulièrement inquiétant. Il s'attend à ce que les attaques soient plus virulente que les dernières années. Il est à la recherche d'un nécromancien afin d'étudier le nexus (qu'était l'arbre coupé de la clairière)
Il était accompagné d'un archer hors-pair, probablement celui qui a éliminé les 6 brigands sur le chemin vers Éclat de lune. Il nous a parlé de céder la clairière à une sorcière, une certaine Meriel. Aroxyan les connais bien. Cette Meriel.. Elle aurait planté ces arbres/nexus avec Rawls. Je ne serais pas à l'aise de céder des terres à une sorcière. Je devrai en parler avec le juge et le marquis avoir leur avis sur le sujet. Nous avons d'autres priorités pour le moment. D'abord les brigands, puis faire disparaitre les brumes de cet endroit.
Nous avons par la suite utilisé d'artifice loracien afin de prendre le chemin des Kellines. Emirion et sa chouette ont pu observer et nous nous sommes rapproché pour contempler leur camp un peu plus clairement. Nous savons maintenant où ils se trouvent exactement. Nous pourrons procéder à une frappe stratégique afin d'éliminer ces vénérateurs de démons et recruter ces pauvres innocents entrainés dans une vie de malheur et maintenus en poste par la peur. Ils sont voués à la voie humble et je me fais un devoir de leur permettre de vivre dignement.
Alors que nous nous demandions si nous attaquions immédiatement, nous avons déterminé qu'il serait plus sage d'attendre qu'un contingent sorte et que nous les surprenions pour leur offrir cette vie meilleure à laquelle ils aspirent.
Ils coopèrent et nous apprennent des informations plutôt pertinentes:
Une canne étrange et émanant de la brume sculptée par un sorcier et béni par Mabon lui-même serait en possession de la Canne
Il y aurait un nouveau sorcier, ce qui augmente leur nombre à 4 plus Hugues. Ce dernier, homme le plus fort de la Tellurie serait le favori de la Canne et il serait supérieur aux autres sorciers. C'est pour cette raison que nous devrions le maitriser en premier, cela déstabiliserait le groupe et montrerait que nous avons mieux à leur offrir. Cet homme remplis de hargne serait cannibal et nous apprenons qu'il a dévoré un apprenti-druide, que nous déduisons être Thalandir, le second d'Éclat-de-Lune. Hugues prendrait pouvoir à manger des gens.
Il faudra se rassembler pour prendre d'Assaut ce camp une fois pour toutes et éviter le plus de blessés parmi les brigands qui sont tenus par la peur.
Dame Ludivine D'Auralé pour la ligue sans nom
24 juin 36TE - Note pour le Capitaine Gontrand
24 juin 36TE
24 juin 36TE
Capitaine Gontrand,
Nous vous apportons 5 brigands qui ont reçu une cérémonie du Candélabre, je vous demande tout de même de rester vigileants et que les gardes aient le moins de contact possible avec eux. Ils seront envoyés au magistrat afin de valider leur état. Entre temps, ils devraient être traités avec soin car nous les conscrirons pour Sombrempt s’ils sont en état de prendre les armes. C’est ainsi qu’ils répondront de leurs crimes.
Tous les gardes qui auront été en contact avec eux sont invités à assister à une cérémonie contre la flétrissure de manière préventive, tant qu’il n’aura pas été confirmé par le magistrat que ces hommes sont sécuritaires pour la population, ils resteront à contact restreint.
Merci de prendre les précautions nécessaires.
Il me fait toujours plaisir de savoir que je peux compter sur votre excellent travail mon brave.
La paix est l’essence de la victoire
Dame Ludivine D’Auralé
22 juin 36TE - Lettre au marquis
22 juin 36TE
22 juin 36TE
Père, Théophile,
Je suis retournée une fois de plus à cette clairière au nord où la brume émane. C’est plus fort que moi, tant que nous n’aurons pas trouvé de solution, le danger reste. Hé bien, justement. Cette fois-ci, l’arbre que nous avions abattu avait été tiré hors de la clairière. Les brigands auraient pris de ce bois pour créer des outils dont une canne, pour le sorcier du même nom, celui qui mène les brigands au nom de Mabon, celui-qui-boitte.
Des faes étranges s’amusaient avec les cadavres de brigands. Je vous épargne la scène, quoi que je me doute bien que vous n’ayez vu et vécu bien pire tous les deux. Nous les avons éliminés alors qu’ils semblaient plus vouloir jouer de nous que réellement nous être utiles.
Bref, nous avons appris que cet arbre devait être un catalyseur, un nexus et croyons qu’il servait de protection, empêchant ce genre de créature d’atteindre la Tellurie. Nous avons rendu visite à Elaraëlys, ou éclat de lune, une des druidesse du bosquet du Faucon afin d’obtenir de plus amples informations qu’il me fera plaisir d’échanger de vive voix avec vous.
Nous n’avons malheureusement pas purifié l’endroit en abattant l’arbre et n’avons toujours pas trouvé qui aurait bien pu profaner les lieux. Je vous promet d’assurer la sécurité et le bien-être de la population du Puits-de-l’Ours en trouvant le responsable du vol du cheval, de la profanation de la clairière ET de recruter les brigands pour Sombrempt.
Pax essentiam victoriae est.
Ludivine
22 juin 36TE - Lettre au Juge
22 juin 36TE
22 juin 36TE
La clairière brumeuse et les brigands des Kellines
Votre excellence,
Afin de poursuivre nos recherches sur ce qui s’est produit dans la clairière parsemée de brumes et tenter d’en retrouver le responsable afin de nous assurer que ça arrive à nouveau, nous avons décidé d’investiguer davantage sur ce type de rite.
À mon grand bonheur, le retour d’Emirion en ville m’aura permis de lui remettre un outil druidique qu’il a su identifier. Ce focus arcane appartient à un druide du Bosquet du Faucon. Ce bosquet est relativement connu dans l’histoire de la Neustrie et divers arbres (dont ce Saule) ont été plantés par Rawls lui-même. (Sans vouloir m’éloigner du sujet initial, je trouvais important de préciser que ces arbres étaient à la base pour y enfermer des faes et protéger les hommes)
Cet endroit a été profané et possiblement que le sacrifice du cheval a permis de créer un destrier pratiquement immortel à celui qui l’a fait, mais par cet évènement, il a potentiellement corrompu le fae dans l’arbre et ce que nous avons affronté la dernière fois serait la corruption du fae fusionné à l’essence du cheval (c’est un peu trop poussé pour moi mais c’est ce que je crois en avoir compris !?
Sous votre conseil, nous sommes allé à la rencontre d’Éclat de lune, elle semble d’une bienveillance assez grande malgré sa réticence à répondre à toutes nos questions. Elle connait ce sorcier et semblait satisfaite que nous investiguions davantage à savoir si ces brigands sont réellement sous l’emprise de celui-ci. S’il s’avère que le liquide d’initiation qu’ils boivent est bel et bien la salive de leur maitre, la seule solution de les en départir serait la mort. Et si leur maître meurt, ils meurent aussi. Si c’est bien cela, il s’agirait de la salive même du démon. Démon qui ère depuis 2 à 300 ans. Voilà ce que nous avons pu apprendre auprès de cette druidesse. Si je puis me permettre, elle semblait dire que si c’était le cas, ils ne pourraient œuvrer à l’encontre des demandes de ce dernier, or je crois qu’il ne nous aurait pas été possible d’en capturer ou d’en convaincre de se refaire une vie. J’ai bien l’impression que ces brigands sont maintenus par la peur simplement. Du moins je l’espère fort!
Pour en revenir à la clairière, le bracelet appartenait à son apprenti, un certain Thalandir. Il se pratiquait avec Jerfo, le défunt gnome de la clairière. Nous croyons qu’il serait peut-être toujours en vie, soit captif par les brigands ou errant tentant de retrouver son chemin dans la forêt. Il faudra investiguer davantage.
Nous avons appris que ces arbres sont des catalyseurs, des genres de nexus entre les mondes. Le couper n’était peut-être pas la meilleure idée avec du recul, mais le laisser en place avec un fae corrompu à l’intérieur n’aurait pas été mieux. Nous avons donc opté pour le moindre mal…sans même le savoir.
Après avoir tiré le maximum d’informations possibles auprès de la druidesse, nous avons décidé de retourner à la clairière. Avant même de nous y rendre nous sommes arrivés devant un sinistre spectacle, les cadavres de trois brigands, manipulés tel des marionnettes semblaient couper du bois. Le tronc du saule avait été trainé jusque-là. Trois faes cachés dans les bosquets semblaient se réjouir de manipuler des cadavres ainsi. Nous avons combattu et éliminé deux d’entre eux et questionné le troisième, mais vous connaissez les faes. Je ne lui ai pas donné la chance de prendre la fuite et lui ai offert deux flèches de mon arbalète qui semble avoir atteint leur cible.
Les brigands ont pris des parties de l’arbre, ils ont confectionné une canne et de ce que j’ai compris, le sorcier lui-même serait passé la prendre. J’en ai aussi rapporté un échantillon afin d’en découvrir les propriétés, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur les capacités d’objets conçus à même ce bois.
Je m’engage à poursuivre les investigations dans les Kellines, tant pour trouver une solution à la clairière profanée qu’au brigandage.
Pax essentiam victoriae est.
Votre Ludivine
Ligue sans nom - 1ère sortie
15 juin 36TE
La ligue sans nom
Avec l’appui du Marquisat Delours
1ère expédition : 14 juin 36TE
Objectif : Convaincre les brigands du Nord de faire vœu de servir le marquisat de l’Ours pour Sombrempt
État : Succès partiel
Matériel récupéré : un artifice loracien
Membres concernés :
Régimbald Brille-Enclume (autoproclamé chef)
Aroxyan Dragnheel Quickpeeks
Fahad Di'Liel
Ll’Ÿel Za'Rah
Ludivine D’Auralé
Résumé de la sortie :
Le 10, nous rencontrons le marquis pour avoir l’autorisation et l’appui de discuter en son nom.
Nous avons aussi obtenu des informations de la part de Benild, un rescapé d’une sortie précédente*, concernant le chef des brigands.
Le 14, jour de Nouvelle lune, nous quittons le marquisat au petit matin suite aux indications de ce voyageur. En longeant la rivière nous trouvons un autel dédié au Protecteur, qu’ils utilisent comme point de repère. Nous attendons, malgré certaines empreintes récentes, le soleil se rend à son zénith et alors qu’il se trouve pratiquement au-dessus de nos têtes, deux être (un demi-elfe et un humain) vêtus pauvrement, visiblement des brigands apparaissent devant nous. Ils déterrent un gadget qui semble leur dicter le chemin à suivre. Nous décidons de ne pas nous faire repérer pour le moment. Après un bon moment à les tenir à distance, nous comprenons qu’ils vont rejoindre un groupe. Nous décidons donc de les intercepter. Si nous les convainquons, ils parviendront peut-être à convaincre les leurs. Gilbert et Gaétan, de pauvres âmes perdues, visiblement apeurés, ils n’osaient même pas se nourrir de la ration que je leur ai offert.
Ils semblaient soulagés de l’offre qui leur a été fait… Servir le marquisat pour Sombrempt en échange d’un pardon et d’une vie libre. Nous nous rendons à leur point de rencontre où d’autres hommes aussi pauvrement vêtus étaient accompagné d’un de ses… être cornus qui semblent toujours émaner le mal ainsi qu’Hugues, l’homme qui serait le plus fort de la Neustrie.
Alors que nous espérions les avoir en discutant, des sorciers sortis des ombres ont engagé les hostilités. Hugues a hurlé de nous tuer, les sorciers semblaient vouloir m’épargner... Du moins ils ont demandé que je sois capturée.
Tout s’est passé très rapidement, leur magie était particulièrement puissante, un m’attirait à lui comme si j’étais un vulgaire chiffon, même les 8 n’arrivaient pas à me soutenir adéquatement. Heureusement mes coéquipiers ont été plus qu’efficaces, le cornu s’est enfuie, effrayé, Hugues a aussi quitté mais je n’ai pas entendu ses paroles.
Les sorciers ont du craindre pour leur vie car ils se sont tous deux volatilisés dans l’ombre (tel que Benild nous avait mentionné.
Certains ont fui, peu sont morts et cinq ont été rapportés, sains et saufs à l’écart de la population le temps de déterminer s’ils sont flétris ou non.
Informations pertinentes :
- La Canne travaille pour Mabon, celui-qui-boite
- Il est entouré de 4 « lieutenants » (3 apprentis-sorciers et Hugues)
- Le rite d’initiation des brigands consiste à boire une substance après laquelle ils apprennent qu’ils sont flétris (à valider prochainement)
- Leur repère se trouve dans les Kellines
- Nous avons un artéfact qui pourrait probablement nous guider à l’artéfact qu’Hugues transporte (Une investigation sera faite pour avoir plus de détails sur le fonctionnement exact)
- La plupart des brigands sont apeurés et je crois fermement qu’il serait possible de les convaincre SI ils ne sont pas réellement flétris. Autrement, la population serait en danger.
- Les sorciers de Mabon sont de vils assassins qui se déplacent entre les ombres.
- La Canne porte son nom de par son utilité pour son patron
- Un des points de repère est un autel du Guerrier d’une ancienne route (plus loin vers les Kellines aussi)
- La tente principale de leur campement est étrange. Semblerait qu’il fait souvent froid autour, malgré l’été et même en plein jour
- Plusieurs artifices sont utilisés pour se repérer entre eux.
Conclusion : il faudra être mieux préparés pour affronter ces sorciers qui répandent le mal parmi les plus vulnérables.
Lettre à mon frère - 15 juin 36TE
15 juin 36TE
Théophile,
Je comprends ce que vous me dites au sujet de père, il est chanceux de vous avoir à ses côtés. N’ayez pas trop soif du pouvoir, vous l’aurez sans contredit éventuellement. Je vous écris ces quelques mots espérant que vous ne soyez pas trop froissé que je vous aie tenu tête il y a quelques jours. J’avais besoin de cette discussion avec père, vous en déplaise.
Je crois tout de même qu’il est exagéré de prétendre qu’il soit sur son lit de mort et vos propos m’ont chagrinée. Je souhaite tout de même vous partager ces quelques mots, sachant bien que vous êtes partie prenante des décisions maintenant, et je me dis qu’il vaut mieux que ces propos vous proviennent de ma part plutôt que par personne interposée.
Les brigands au nord sont dirigés par un vil sorcier. Leur rite d’initiation consiste à leur faire boire une concoction et leur dire par la suite qu’ils sont flétris. J’ai avisé Conrad en espérant qu’il puisse valider quoique ce soit. Pour l’instant nous maintenons cinq d’entre eux dans des cachots bien à l’écart de la population et nettoyons les gardes qui seraient en contact avec eux.
Si vous avez un moment à m’accorder, il me fera plaisir d’élaborer davantage sur ce qui semble se tramer dans les Kellines.
En attendant, je vous souhaite d’être en paix avec vous-même mon grand frère!
Pax essentia victoriae est
Ludivine
Missive au Capitaine Gontrand 15 juin 36TE
15 juin 36TE
15 juin 36TE
Capitaine,
J’ai déployé un groupe hier afin d’investiguer sur les brigands au nord. Après une rude altercation à l’orée des Kellines, nous sommes parvenus à en rallier 5 au marquisat. Ils devraient faire vœu de participer aux défenses lors de Sombrempt prochainement pour se faire pardonner, mais sont actuellement temporairement reclus aux cachots à l'écart de la ville, le temps de nous assurer de leur bon état de santé. Nous demandons un contact minimum de la part de vos hommes, mais qu’ils ne soient pas maltraités.
Le marquis et le Juge sont au courant des démarches et il en va de soi que vous le soyez aussi.
Certains brigands sont morts, d’autres ont pris la fuite. Je ne crains pas pour les représailles mais dites à vos hommes des postes nords de rester aux aguets.
Pax essentia victoriae est.
Dame Ludivine D’Auralé
Rapport au Juge - Brigands et sorcellerie
15 juin 36TE
15 juin 36TE
Adressée à votre excellence Conrad
Mon oncle,
Père m’a confié la tâche de gérer les brigands au Nord-Ouest, je vous fais donc un rapport détaillé de la situation tout en me permettant de vous mentionner que j’y allais, entre autres, dans le but de découvrir davantage d’informations sur le mystérieux voleur de cheval ou autres activités hors normes, mais en vain.
Les brigands sont organisés et gérés par La Canne, un sorcier sous l’emprise de Mabon, surnommé « Celui qui boite »
(Mais vu qu’il semble puissant, je n’ai pas l’impression que je vous apprends quoi que ce soit.)
Investigation et tentative de recrutement des brigands du Nord-Ouest.
Le campement principal se trouve dans les Kellines à quelques lieues de la Rivière. Ils utilisent des artifices loraciens pour se trouver entre eux. Les premiers brigands que nous avons aperçus ont déterré l’outil qui se trouvait au pied d’un vieil autel dédié au Protecteur, clairement une ancienne route pré-cataclysme, j’ai évidemment fait une petite prière afin de nettoyer l’endroit de ses impuretés suite à leur passage.
Après avoir intercepté et convaincu les deux de se joindre au marquisat, ils nous ont mené au reste de leur sous-groupe. Nous n’avons pas eu le temps de raisonner leur Lieutenant, « Hugues », un voyou grand parleur qui a résisté au commandement du poing du Guerrier. Il n’a visiblement pas été élevé dans la noblesse vu ses mœurs peu éloquentes et il serait l’homme le plus fort de Neustrie. Dommage qu’une telle force se cache ainsi auprès d’un vil sorcier qui s’en prend aux plus vulnérables, il aurait pu être pratique pour Sombrempt.
Des sorciers de Mabon (apprentis de la Canne) sortis de l’ombre (Littéralement!) s’en sont pris à nous. Heureusement je sais m’entourer et les deux sorciers ont suffisamment souffert pour décider de battre en retraite tout comme le baraqué et quelques hommes. Trois sont demeurés et nous les avons ramené ici au cachot à l’écart de la ville avec leur deux compagnons.
Nous avons malheureusement appris par le fait même que leur rite d’initiation consiste à boire quelque chose qui les rendraient flétries. Reste à savoir si c’est bien le cas ou non. J’espère que quelqu’un du Candélabre serait en mesure de vérifier cela. Ils craignent de visiter un monastère croyant que ces lieux servent à tuer ceux qui sont flétris. J’ai tenté de les raisonner, mais à voir comment ils mènent leur vie, ils sont si ancrés dans leurs peurs qu’ils sont difficiles à convaincre autrement.
Croyez-vous qu’il soit probable qu’ils ne le soient pas? J’aimerais tant leur permettre de s’en sortir, ils feraient vœu de servir le marquisat pour Sombrempt, mais je comprends évidemment ce qu’implique la flétrissure. S’il vous plait rassurez-moi et dites-moi qu’il y a quelque chose de possible pour eux, vous qui détenez tant de connaissances.
Autrement, tant de flétries sur les routes et partout, vous devrez possiblement procéder à une purge, il est inconcevable de les laisser circuler librement au risque d’infecter tous les passants, voyageurs et marchands.
Ils sont soumis par la peur, c’est désolant... De pauvres âmes recevant la promesse d’une vie meilleure se retrouvent soumis de force par la canne qui leur impose la flétrissure. Ce monstre doit être neutralisé et ces gens sauvés!
J'ai de plus amples informations sur leur campement et il me fera plaisir d'en discuter avec vous,
Merci votre excellence,
Pax essentia victoriae est.
Dame Ludivine D’Auralé
La clairière profanée
7 juin 36TE
La Clairière profanée
Nous avons constaté qu’il y avait pratique de nécromancie au Nord-Ouest de la ville. À Quelques heures de marche au Nord-Ouest du Puits-de-L’Ours, a été découverte une clairière aux allures macabres. J’ai été mandatée pour nettoyer l’endroit, malheureusement profanée. Les lieux nécessiteront une intervention au-delà de mes capacités. En espérant que cela soit fait imminemment pour éviter que la situation s’envenime. Les faits :
Rapport à la milice - 5 juin 36TE
5 juin 36TE
Vendredi 5 juin 36TE
Rapport pour la milice
Capitaine Gontrand, Nous avions convenu de vous tenir informé de nos démarches. Ainsi nous sommes allés dans la forêt et nous avons bel et bien retrouvé la fameuse clairière, mais n’en voulez pas trop à vos hommes, un travail de camouflage assez important semblait s’opérer pour empêcher de trouver l’endroit, ainsi que pour en ressortir. C’est certainement grâce aux 8 qui veillaient sur nous que nous sommes parvenus à y entrer et en ressortir. Nous avons posé des balises afin de nous y repérer plus facilement la prochaine fois et j’ai partagé l’information avec votre excellence. Nous avons aperçu de la terre fraichement retournée, en y creusant, nous avons vu un mort animé, nous l’avons éliminé et ramené sa tête comme preuve qu’il ne s’agissait pas d’une lubie ni d’une illusion causée par le contact avec les brumes. En investiguant certaines empreintes, nous avons été guidés vers l'est où nous y avons trouvé un homme, Benild, un résident du comté de Ripelène, qui semblait dire qu'il y était perdu depuis quelques jours. Il réside temporairement, à mes frais, à la Tanière. Il rentrera chez lui dans les prochains jours. À notre retour, de passage obligé, par la clairière, grâce à Lumière ainsi qu’au Guerrier j’ai pu ressentir la présence de forces du mal.. D'autres morts relevés et conservés sous terre, la même sensation se dégage de l’arbre central. Aucune idée des intentions de celui ou ceux qui ont créé cela. Nous devrions y retourner afin de rétablir la paix et éliminer le mal qui ronge la clairière. Au moment de vous écrire ces mots, je suis en mesure de confirmer que j’ai été mandatée par le juge afin de poursuivre les efforts de purification de l’endroit. Je compte trouver des volontaires et y retourner dès que possible. Je vous ferai part des développements sans faute. Pax essentia victoriae est. Rinn Ludivine D’Auralé
Prières aux 8 - Liturgie du pardon
1er juin 36TE
O Bellator, ánthropos akolouthos, qui in virtute tua innocentes protegis et malum fugas, te petimus ut in nobis miseri cordis benediceres, et iniquitates et negligentias nostras ignosceres, ut iterum in gratiam tuam recipiamur. Te precamur, O Bellator, ut subvenias nobis in tentationibus et tribulationibus, et semper nobiscum fuisses in via virtutis.
Suscipe hanc orationem meam, O Bellator. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
(Ô Guerrier, homme vertueux, qui protèges les innocents et repousses le mal, je te demande de me bénir malgré mon cœur affligé, et de pardonner nos iniquités et nos négligences, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce. Je te supplie, Ô Guerrier, de m'aider dans les tentations et les tribulations, et d'être toujours avec moi sur le chemin de la vertu.
Reçois cette prière, Ô Guerrier. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce)
O Lux aeterna, qui omnia illuminas et omnes homines ad veritatis et rectitudinis viam adducas, miserere mei, O Lux, qui propter negligentiam meam in caliginem transgressus sum. Ignosce mihi et redde mihi claritatem tuam, ut iterum in gratiam tuam recipiar.
Suscipe hanc orationem meam, O Lux. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
(Ô Lumière éternelle, qui illumines tout et guides les hommes sur la voie de la vérité et de la droiture, aie pitié de moi, Ô Lumière, qui eus été plongée dans les ténèbres par ma propre négligence. Pardonne-moi et redonne-moi ta clarté, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.
Reçois cette prière, Ô Lumière. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.)
O Mater benigna, qui omnes filios tuos amas et benigne respicis, miserere mei, O Mater, qui te reliqui in transgressione mea. Ignosce mihi et redde mihi amorem et misericordiam tuam, ut iterum in gratiam tuam recipiar.
Suscipe hanc orationem meam, O Mater. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
(Ô Mère aimante (bienveillante), qui aime tous tes enfants et leur souris gracieusement, aie pitié de moi, Ô Mère, que j'ai abandonnée par ma propre faute. Pardonne-moi et redonne-moi ton amour et ta miséricorde, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.
Reçois cette prière, Ô Mère. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce)
O Protegens, qui omnes sub tua custodia servas, miserere mei, O Protegens, qui negligentia mea delicta admisi. Ignosce mihi et redde mihi fiduciam in te, ut iterum in gratiam tuam recipiar.
Suscipe hanc orationem meam, O Protegens. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
(Ô Protecteur, qui veilles sur tous tes enfants, aie pitié de moi, Ô Protecteur, qui ai commis des fautes par négligence. Pardonne-moi et redonne-moi ta confiance, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.
Reçois cette prière, Ô Protecteur. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce)
O Sapiens, qui omnes rerum causas et fines cognoscis, miserere mei, qui per negligentiam meam erravi a recta via. Ignosce mihi et redde mihi sapientiam et prudenitiam tuam, ut iterum in gratiam tuam recipiar.
Suscipe hanc orationem meam, O Sapiens. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
(Ô Sage, qui connais toutes les causes et les fins des choses, aie pitié de moi, qui ai erré loin de la voie droite par négligence. Pardonne-moi et redonne-moi ta sagesse et ta prudence, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.
Reçois cette prière, Ô Sage. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.)
O Tempestas, qui vim tuam vindicanti tuam assertori concedis, te precamur ut propter misericordiam tuam ignoscas mihi, qui iniquitates commisi. Da mihi fortitudinem et sapientiam a te petendi, et iterum in gratiam tuam recipiar.
Suscipe hanc orationem meam, O Tempestas. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
( Ô Tempête, qui accordes ta puissance à celui qui cherche la vengeance, je te prie de pardonner nos iniquités par ta miséricorde, afin que je puisses être rétablie dans ta grâce. Donne-moi la force et la sagesse de te chercher, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.
Reçois cette prière, Ô Tempête. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisses être rétablie dans ta grâce)
O Messor, qui vitae et mortis auctor es, miserere mei, qui per negligentiam meam gravia peccata commisi. Ignosce mihi et redde mihi spem in futurum, ut iterum in gratiam tuam recipiar.
Suscipe hanc orationem meam, O Messor. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
(Ô Faucheuse, qui es l'auteur de la vie et de la mort, aie pitié de moi, qui ai commis de graves péchés par négligence. Pardonne-moi et redonne-moi l'espoir en l'avenir, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.
Reçois cette prière, Ô Faucheuse. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.)
O Perfide, qui in tenebris latebras habes, miserere mei, qui per negligentiam meam et per insidias sceleratorum delicta admisi. Ignosce mihi et redde mihi honestas et sinceritatem tuam, ut iterum in gratiam tuam recipiar.
Suscipe hanc orationem meam, O Perfide. Perdonemini mihi, et reconciliate me cum divina vestra gratia, ut iterum in gratiam vestram recipiar.
( Ô Sournois, qui te caches dans les ténèbres, aie pitié de moi, qui ai commis des fautes par négligence et par la tromperie des scélérats. Pardonne-moi et redonne-moi ton honnêteté et ta sincérité, afin que je puisse être rétablie dans ta grâce.
Reçois cette prière, Ô Sournois. Pardonne-moi et réconcilie-moi avec ta grâce divine, afin que je puisse être rétabli dans ta grâce.)
Lettre à un ami
29 mai 36TE
Rémi,
Je profite de ce moment de tranquilité, en visite en Nouvelle-Audarque, pour vous écrire. Votre chaleur me manque, vous sentir près de moi était si apaisant. Je ne devrais pas vous écrire ainsi, pardonnez mes manières.
Il y a un moment que je vous ai écrit, vous m'excuserez. J'ai commencé à pratiquer dans le Faubourg du Puits-de-L'Ours depuis quelques mois, les journées vont et viennent et la routine s'est installée rapidement. J'ai réussi à instaurer des travaux communautaires pour des crimes mineurs au sein du Faubourg, mais disons que je dois rester vigilante... Je sais que ça ne plait pas à tous, particulièrement pas au Capitaine ni à mon oncle Conrad, le Juge... Ayant mis Régimbald (vous vous souvenez, je vous ai déjà écrit à son sujet?) responsable de surveiller les travaux... Semblerait qu'il aille fait un bon boulot, et pour sûr... Ceux qui avaient des travaux à faire l'appellent "chef" depuis ce temps... Je vous laisse deviner comment il se comporte avec ce titre! Je crois enfin avoir trouvé ma voie et ma place auprès du peuple, mais j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose... Comme si les Huits me guidaient vers quelque chose de plus grand! Je vous ai dit qu'ils m'avaient offert une parcelle de leur puissance? Je commence à peine à la comprendre et la maitriser! Je dois faire attention à ce que je fais de mes mains!
Il y avait des brigands sur notre route pour nous rendre ici, j'ai réussi à épargner la vie de certains, mais mes camarades avaient la lame acérée, je ne leur en veux pas mais... De pauvres vies enlevées à cause de la pauvreté et de l'espoir de mieux, c'est si triste. Certes je ne défends pas les brigands encore moins leurs actions, mais il me semble que de leur promettre une vie meilleure et un gagne pain honnête en sortiraient certainement quelques uns du monde des criminels.
De plus, je vais enfin pouvoir démontrer à mon père que je suis en mesure de mener une de ses demandes à bien... Nous sommes rendus en ville. J'avais une missive à livrer... en fait des gens à escorter... mais ultimement une lettre à remettre à quelqu'un. Elle a été remise en main propre à celui à qui elle était destinée un peu plus tôt ce soir. Je suis fière de moi! J'espère qu'il le remarquera... Reste le retour, mais j'ai confiance. Et puis, de vous écrire me fais le plus grand bien, cela me rappelle ces doux moments à vos côtés.
Enfin bref, nous repartirons pour le Puits-de-l'Ours au petit matin, j'avais la simple envie de vous envoyer ces quelques mots, puisque comme chaque fois où je me rend en Nouvelle-Audarque, je pense à vous... davantage.
Duas animas invicem invenire nullus oceanus prohibere potest
Bellator et Tempestas simul omnia superant quae in via hominibus obstant
Vous me manquez!
Bien à vous,
Ludivine
Compte-rendu d'expédition - Escorte vers la Nouvelle-Audarque
1er juin 36TE
Compte-rendu d’expédition
Par Rinn Ludivine D’AuraléEscorte d’une missive du Puits-de-L’Ours à la Ligue solidaire de Neustrie
Le Magistrat d’Auralé a demandé quelqu’un de confiance pour accompagner messires Régimbald Brilleenclume et Ll’ÿel Za’Rah dans la grande ville de Nouvelle-Audarque. Je me suis portée volontaire pour cette mission plus ou moins périlleuse à ce moment de l’année. J’ai donc agi à titre de « personne de confiance » pour le Marquisat Delours. Accompagnée de Willy, un volontaire et Candide, un jeune homme au talent prometteur. Nous nous sommes rendus en Nouvelle-Audarque en 2 jours, nous y avons croisé des brigands (descriptions plus bas). En ville, la personne de la ligue à qui s’adressait la missive n’était pas sur les lieux, nous avons donc patienté à l’auberge de l’automne jusqu’au coucher du soleil. Je préférais lui remettre en main propre. Un page est venu nous chercher lorsque Géopold s’est finalement présenté dans les locaux de la Ligue et il m’a fait la promesse de délivrer la lettre à la confrérie immédiatement. J’ai procédé aux remerciements et à la salutation d’usage et comme la nuit tombait, nous avons décidé de dormir en ville pour reprendre la route le lendemain. Deux jours pour le trajet du retour, sans embuche. Visiblement, le groupe de brigand n’avait pas été remplacé. > Fait intéressant, nous avons obtenus des informations pertinentes sur une organisation de plusieurs groupes de brigands qui sillonnent de nombreuses routes, dépouillant les pauvres passants. Informations récupérées :
Registre du confessionnal - Rinn D'Auralé
23 mai 36TE
1
Le petit Raoul a volé une miche de pain à Maurice, le boulanger.
Je lui ai conseillé de diriger ses prières vers la bienveillante et le protecteur pour qu'il arrive à gagner sa vie fièrement plutôt qu'en petit brigand.
Je l'ai aussi invité à aller donner quelques heures au moulin des Degrandsprés et d'apporter une poche de farine à Maurice pour repayer sa dette.
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2
Marie-Ange Desmeules dénonce que Bérangère Duchesne se dispute souvent avec son mari... Elle les entends la nuit.
Je devrai investiguer... Dame Bérangère est veuve depuis des mois! J'ai tout de même proposé à dame Desmeules de prier la Bienveillante ainsi que le sage pour qu'elle prenne soin de ce qui se passe chez elle avant d'écornifler les voisins par son commérage.
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3
Gervaise Dulac mentionne qu'elle a inéquitablement coupé une tarte, volontairement, pour en offrir une plus grosse part à son fils qui venait d'être réprimandé par son mari. Je la rassure en prétendant que les Huit sauront pourquoi elle l'a fait et qu'elle pouvait diriger ses prières vers la bienveillante afin de garder cette empathie en elle.
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