La Brume

La Brume est un mystère, certainement le plus grand de notre ère. Elle semble composée d'eau et de glace, mais il y a forcément autre chose, quelque chose que même les appareils de mesures de l'abri ne détectent pas. On ne sait même pas s'il s'agit d'une entité ou d'un phénomène naturel. Moi je crois que c'est une mise à l'épreuve. Elle tue les adultes par simple contact, mais confère aux jeunes le Don. Je pense qu'elle attend quelque chose de nous, quelque chose que seuls les enfants sont capables de réaliser.

La brume originelle

Les premières apparitions de la brume sont difficiles à tracer, les informations de l'époque étant parcellaires et certaines se contredisent. Sans compter qu'à l'époque, la brume se formait naturellement et fréquemment. La brume originelle s'est donc étendue, avalant tout sur son passage, sans réaction de la civilisation précédente. Elle aurait tellement grossi qu'elle masquait le ciel sur des centaines de kilomètres. Les habitants de Detroit et de Seattle ont réagi à temps, mais c'étaient vraisemblablement les seuls.
A l'époque, la brume n'était pas toxique et n'importe qui pouvait la toucher sans ressentir de gêne. Le danger, c'était Ce qui rôde dans la brume. Des monstres, aberrations et entités malfaisantes qui évoluent avec elle.

Entrer dans la Brume

Pénétrer dans la Brume, c'est comme entrer dans un monde parallèle. L'humidité colle les vêtements à la peau, et le froid brûle chaque parcelle de peau découverte. On a beaucoup de mal à voir devant nous, et la brume peut à certains endroits sembler tangible, comme de la mousse. Il est très difficile de conserver le moindre repère, même les notions de haut et de bas peuvent parfois paraître floues. Mais le pire, sans aucun doute, c'est le bruit. Il y a toujours des craquements, des bruissements, des hurlements provenant de ce qui rôde dans la brume, sans qu'il soit possible de les localiser. Etrangement, tous les sons se retrouvent étouffés, sauf ceux-là. Ceux qui ne sont pas préparés perdent la boule facilement, car il n'y a pas un moment de répit. Au point de vouloir devenir sourd.
Au bout d'un moment, elle se serait scindée pour donner naissance aux différentes formations que l'on connaît aujourd'hui.

Les formations de la brume

Les brumes

Ces formations sont très courantes, d'une taille allant de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de diamètre. Elles se déplacent rapidement de façon imprévisible, mais sont relativement transparentes, abritant une faible densité de monstruosité. Ne dépassant jamais les 6 mètres de hauteur, il est simple d'y échapper en allant en altitude. Il a déjà été tenté d'éliminer toutes les menaces rôdant dans les brumes les plus petites, mais elles semblent réapparaître, ou être renouvelées en permanence. Elles arrivent régulièrement à Detroit, plusieurs fois par mois, et restent quelques heures au plus sans être combattues, car ce qui rôde dans les brumes ne saurait briser le Portail.

Les nuages

Les nuages divergent des brumes surtout par leur taille. Capables de recouvrir la ville, ils sont presque aussi hauts que large. Plus lents et prévisibles que les brumes, ils sont néanmoins bien plus dangereux. Opaques, la visibilité est extrêmement réduite dans les nuages, et cela va de pair avec la densité de ce qui rôde. Des créatures massives, volantes parfois ou grouillantes, nombre de ces immondices sont capables d'abattre le Portail, et doivent être combattues. L'arrivée de nuage est toujours un évènement éprouvant, car ils restent plusieurs jours, voire des semaines, durée pendant laquelle les enfants de la brume luttent sans relâche contre ce qui s'approche du Portail. Après le passage d'un nuage, les pertes se comptent en dizaines, et des mois sont nécessaires pour récupérer. Heureusement ils sont rares, et anticipables de loin. On en voit dans Detroit une à deux fois par an.

Le brouillard

Un seul brouillard a jamais été repéré par les rôdeurs. Recouvrant toute la région de Seattle, il était dix fois plus grand qu'un nuage, masquant le ciel. D'immenses silhouettes furent aperçues par les rôdeurs témoins du phénomène, rapportant également qu'il est resté sur place plusieurs mois avant de disparaître en quelques jours. Depuis, la ville de Seattle est perpétuellement plongée dans la brume, et aucun de ceux s'y étant aventuré n'en est ressorti. Depuis cet évènement le brouillard n'a jamais été revu, mais une chose est sûre : lorsqu'il débarquera à Detroit, ce sera la fin de la ville.