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Moghiam

Structure

Le Roi-Tigre - Le Baagh

Le Moghiam est dirigé par un roi nommé Baagh, nécessairement un homme issu d'une famille d'ascendance héroïque. Avant d'être roi, le Baagh est avant tout un seigneur de guerre. Pour mériter son trône et le conserver, il doit avoir fait ses preuves sur les champs de bataille et avoir acquis le respect des autres seigneurs de guerre du pays. Le trône du Baagh est situé à Shahardil, la capitale du pays. Le Baagh est l'administrateur du Moghiam, mais il est avant tout le chef suprême des forces armées du pays. Le succès des Baagh se mesure à leurs conquêtes et au nombre de guerres qu'ils ont mené. Pour maintenir sa position, un Baagh doit s'assurer du soutien des Seigneurs de Guerre ; s'il est trop réticent à partir en campagne, ou s'il enchaîne trop d'échecs militaires, les risques qu'il soit destitué dans le sang sont importants.   Le Baagh règne en despote sur les seigneurs de guerre et le peuple. Perçu comme étant l'élu du légendaire roi-tigre, ses volontés sont exécutées avec zèle et application. L'aura sacrée entourant le Baagh lui permet de canaliser les forces guerrières du pays et de s'assurer que les seigneurs de guerre restent unis sous sa bannière. Lorsqu'un Baagh perd de son prestige, le pays tout entier entre dans une période d'instabilité : les seigneurs de guerre réclament du sang, se lancent dans des conquêtes sauvages, entrent en guerre les uns contre les autres ou essaient d'abattre le Baagh.    

Les Seigneurs de Guerre

Chaque région du Moghiam est dirigée par un seigneur de guerre. Tout comme le Baagh, ils doivent être les descendants de l'une des familles héroïques. Les seigneurs de guerre sont l'équivalent de princes : ils exercent un pouvoir important sur leurs fiefs et peuvent prétendre au trône, mais ils doivent témoigner leur respect et leur fidélité au Baagh. Chaque seigneur de guerre n'a qu'un désir : étendre les terres de sa famille et faire résonner l'Histoire par ses exploits. Ils passent donc le plus clair de leur temps à préparer leurs armées à la guerre ou à partir en campagne contre les pays voisins. Les seigneurs de guerre peuvent même entrer en guerre les uns contre les autres lorsque le Baagh est trop timoré pour attaquer des pays étrangers.   La soif de conquête est une véritable obsession pour les seigneurs de guerre. Si l'un d'eux se montre trop pacifique, il est aussitôt remplacé par un nouvel héritier plus vigoureux désigné par sa propre famille. Avoir le soutien de la famille est crucial : si les représentants de la famille ne sont pas régulièrement couverts de cadeaux et honorés par de nouvelles conquêtes, ils n'hésitent pas à faire disparaître l'héritier indigne de la légende familiale. La guerre est par conséquent le seul moyen pour un héritier de maintenir sa puissance en acquérant assez de trésors et en accomplissant assez d'exploits pour satisfaire sa famille.    

Les Familles

La population du pays est répartie entre plusieurs familles historiquement descendantes des quatre familles de la légende fondatrice du Moghiam. Environ les deux tiers du peuple sont descendants des familles Haathee, Mor ou Saanp; le dernier tiers de la population est d'origine étrangère ou descend de la famille Bandar. Au Moghiam, être étranger ou être un membre de la famille Bandar est synonyme d'une vie pénible de servitude et d'abus. Par défaut, ces personnes sont considérées comme des esclaves dont la seule existence est une insulte à la mémoire glorieuse du roi-tigre et de ses fils légendaires. Réduits en esclavage, les descendants de la famille Bandar n'ont aucun droit et ne peuvent rien posséder. Si la plupart des héritiers Bandar vivent au Royaume de Pleipeh , d'autres tiennent à vivre au Moghiam, par habitude, par fierté ou par tradition.

Histoire

Des origines légendaires

La légende de la création du Moghiam raconte l'histoire de quatre frères, qui sont les ancêtres des trois familles héroïques.   Ils étaient les fils d'une femme et du roi de la jungle, un puissant tigre au pelage d'or. Lorsque le tigre fut vieux, il promit à ses fils que le plus fort d'entre eux deviendrait roi à son tour. Celui qui reviendrait après un an en ayant accompli les plus grandes prouesses serait fait maître du royaume. Aussitôt, les frères s'en allèrent aux quatre vents.   Le premier fils s'en alla vers le Nord. C'était un garçon fort et courageux. Lorsqu'il rencontra un éléphant, il lui ordonna de se soumettre à lui. Têtu, l'animal refusa le joug que lui imposait le nouveau venu. Alors, le fils du tigre et l'éléphant combattirent l'un contre l'autre dans la clairière, et à la seule force de ses mains, le premier fils parvint à faire plier l'éléphant. Afin que chacun se souvienne de sa force, il décida d'emprunter le nom et la force de l'éléphant en prenant le nom de "Haathee".   Le deuxième fils s'en alla à l'Est. C'était un brave homme au cœur honnête et au visage noble. A l'Est vivaient des femmes et des hommes dont la vie était entièrement assujettie à un grand paon. L'oiseau était sublime et subjuguait par sa seule volonté quiconque posait le regard sur ses plumes. Le deuxième fils s'insurgea et défia le paon en place publique. Sa parole était si convaincante et sincère qu'en un instant les esclaves se libérèrent de l'influence de l'oiseau. Tous se jetèrent sur lui et le dévorèrent, et chacun emporta l'une des plumes du paon. Alors le peuple porta le deuxième fils aux nues et décida de faire de lui son champion et son roi. Prenant la place du paon, le deuxième fils nomma sa famille "Mor".   Le troisième fils s'en alla au Sud. C'était le plus vieux et le plus rusé de la fratrie. Alors qu'il se reposait au creux d'un arbre, un immense serpent vint à lui et commença à l'étouffer. Surpris, le troisième fils ne résista pas ; au contraire, il félicita le serpent pour sa ruse, le salua pour la beauté de ses couleurs et complimenta sa force. Séduit, le serpent desserra son étreinte dans un moment d'inattention. Aussitôt le troisième fils creva les yeux du serpent et lui arracha les crocs. L'animal, rendu impuissant, s'en alla dans la jungle en hurlant que le troisième fils du tigre l'avait abusé. Bien vite, tout le pays eu vent de cet exploit. Plus rusé et vif que le serpent, le troisième fils se nomma "Saanp".   Le quatrième fils disparut à l'Ouest. C'était le plus jeune, le plus faible et le plus lâche d'entre tous. Lorsqu'il découvrit que les terres de l'Ouest étaient possédées par des singes et que nul homme ne s'y était jamais établi, il décida de trahir son père et se déclara lui-même roi de son nouveau royaume, qu'il nomma Pleipeh. Il prit pour femme une guenon et donna naissance à une progéniture difforme et stupide. Le quatrième fils renia entièrement le noble tigre au pelage d'or et prit pour nom de famille "Bandar", en l'honneur des singes qui l'avaient accueilli.   Les fils Haathee, Mor et Saanp revinrent devant leur père, ils lui présentèrent leurs exploits. Le tigre fut satisfait de chacun d'entre eux. Il leur demanda alors où était passé leur jeune frère, et ils lui révélèrent la trahison du fils Bandar. Furieux, le tigre au pelage d'or ordonna à ses vrais héritiers de chasser Bandar : celui qui lui ramènerait la tête du traître serait déclaré roi du Moghiam. Les trois guerriers s'en allèrent à la recherche de celui qui s'était couvert de honte. Lorsque enfin ils parvinrent sur les terres des singes, à l'Ouest, ils découvrirent que leur frère était déjà mort, mais qu'il avait donné naissance à des milliers de ses infects rejetons.   Ecoeurés, les trois nobles fils du tigre retournèrent annoncer à leur père que le traître n'était plus de ce monde ; mais à leur retour, ils découvrirent avec horreur que le vieux tigre était mort en attendant le retour de ses enfants. Aucun d'entre eux ne serait jamais désigné roi. Ils demandèrent alors conseil à leur mère, qui aimait chacun d'entre eux de manière égale ; aussi, elle recommanda à chacun de prendre un tiers du royaume de leur père et de venger sa mémoire.

Territoires

Le territoire du Moghiam est vaste et sa forme est très dynamique : les campagnes militaires en font bouger les frontières tandis que les affrontements entre seigneurs de guerre redéfinissent les régions qui constituent le pays.   Le pays est fractionné en trois territoires majeurs :
  • Le Nord est possédé par les descendants de la famille Haathee
  • L'Est est détenu par les héritiers de la famille Mor
  • Le Sud appartient aux enfants de la famille Saanp
  Plus ou moins au centre du pays, non loin du point d'intersection de ces trois territoires se trouve la capitale, Sahardil. Au fil des siècles, la capitale est passée tour à tour sous la domination de chaque famille, les limites des régions glissant selon les relations entre les familles.

Militaire

Les armées du Moghiam sont étonnamment peu organisées compte tenu des orientations guerrières du pays. Il n'existe pas de formations militaires à proprement parler ; les seigneurs de guerre et leurs officiers parcourent le pays à la recherche de jeunes hommes capables de se battre, leur promettant gloire et richesses. C'est en rassemblant ainsi des bandes massives de soldats peu entraînés que le Moghiam parvient à noyer ses adversaires sous le poids du nombre.   Les armées du Moghiam combattent avec du matériel de qualité moindre, souvent fait de cuir, de fer et de bois. La cavalerie n'est presque jamais utilisée, mais des éléphants de guerre sont souvent envoyés aux devants des guerriers.

Relations Extérieures

Le royaume du Moghiam est réputé pour son attitude traditionnellement belliqueuse ; à ce titre, il n'a pas d'alliés et chaque territoire voisin est potentiellement l'une de ses proies. Au fil de l'Histoire, les pays voisins ont appris à se méfier du Moghiam et à s'unir pour le repousser. Par son attitude et son isolement politique, le Moghiam est donc contraint à l'auto-suffisance et n'a que peu de rapports, même commerciaux, avec ses voisins.
Type
Geopolitical, Kingdom
Capitale
Système Gouvernemental
Despotism
Localisation
Ethnies associées

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