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L'esclavage

Aux yeux des habitants libéraux et humanistes de la Cité Franche, l’esclavage est une pratique intolérable autant que barbare. De nombreux peuples néanmoins le pratiquent sans guère d’état d’âme, mais presque toujours en suivant des règles strictes, dont le détail peut varier d’une tribu à l’autre.  

Les causes de l'esclavage

  Toutes les sociétés qui admettent l’esclavage ne le pratiquent pas de la même manière. Il peut être très ponctuel et encadré, ou encore massif avec une liberté totale pour les maîtres.  Les perdants d’une guerre. Les guerriers ennemis faits prisonniers et les populations conquises sont réduites en esclavage. Le sort de ces peuples dépend totalement du bon vouloir du conquérant. Dans le meilleur des cas, les esclaves sont progressivement affranchis et intégrés à la population victorieuse ; dans le pire des cas, ils sont exploités jusqu’à ce que mort s’ensuive, dans les mines, les champs, ou pour de grands travaux (constructions de canaux, édification d’un mausolée gigantesque, etc.).  Victime de piraterie. Bien des pirates s’enrichissent en capturant des villageois ou des passagers qu’ils revendent à des marchands peu scrupuleux. En théorie, personne ne devraient acheter d’esclaves ayant une telle origine, mais cette pratique est tolérée – voire encouragée dans certaines contrées.  Endettés jusqu’à se vendre. Quand un individu s’est tellement endetté qu’il n’est plus du tout possible pour lui de rembourser, il peut se vendre en tant qu’esclave. Dans les sociétés les plus hiérarchisées, il est possible de vendre un membre de sa famille placé sous son autorité (ses enfants le plus souvent). Il est possible que l’esclavage pour dette ne soit que temporaire. De manière générale, les esclaves pour dette sont souvent mieux traités et leur vie peut paraître encore assez normale. C’est le cas par exemple s’ils se sont vendus à une personne de leur village : ils continuent de rentrer chez eux pour manger et dormir.  Un châtiment. Dans les sociétés dépourvues de prison – comme tous les nomades notamment – l’esclavage temporaire ou à vie est une peine judiciaire. Elle est appliquée pour un large panel de délits et de crimes : dégradations, dégâts, vols avec circonstances atténuantes, insultes, diffamation, agression physique ou sexuelle. La victime – ou sa famille – est libre de prendre l’esclave à son service ou le vendre. Les sociétés sans prison qui ne pratiquent pas l’esclavage font à la place un usage très étendu des amendes, des châtiments corporels, du bannissement et de peines de mort « créatives » – censément dissuasive par leur caractère horrifique.  Naître esclave. Le statut des enfants d’esclave varie énormément d’un endroit à l’autre. Dans le cas le plus restrictif, on ne peut être libre qu’en ayant deux parents libres unis par un mariage reconnu. Cette pratique fait de certaines minorités des esclaves sur plusieurs générations – un peuple qui n’a plus rien à perdre. À l’opposé, la législation la plus libérale considère que l’esclavage est un statut personnel, non transmissible : les enfants nés d’un parent esclave restent des individus libres.  

Les droits des esclaves

  Pour beaucoup d’habitants de la Cité Franche, l’esclave est réduit à l’état d’objet, de machine vivante, privé de toute dignité. Cette pratique de l’esclavage existe et elle s’illustre dans d’immenses plantations, mines et chantiers démesurés. Les victimes n’ont aucun droit et leur maître peut leur infliger à volonté les pires sévices, régnant par la terreur de sa cruauté et parfois l’espoir vague d’un affranchissement pour ses préférés.   En dehors de cette pratique extrême de l’esclavage de masse, il existe un esclavage plus modéré, pour ainsi dire de village, interdisant notamment aux maîtres toute action ou décision qui aboutirait à coup sûr à tuer ou mutiler l’esclave. Dans ces sociétés plus protectrices, l’esclave est certes en bas de la hiérarchie, mais il peut avoir son propre logement et il a le droit à avoir une famille dont il ne peut être séparé. En un sens, son statut n’est guère éloigné des serfs féodaux dont le statut est le plus restrictif.  

La théorie et la pratique

  Le droit n’existe que s’il est appliqué. Une société pourrait bien être douce dans ses lois et brutale dans ses usages si personne ne se soucie de faire respecter les principes qui la dirigent. Il existe autant de maîtres bienveillants dans les sociétés admettant l’esclavage de masse, que de maîtres sadiques dans les tribus respectant théoriquement certains droits des esclaves. Du point de vue de ceux qui militent pour la dignité des victimes, le seul moyen de les protéger est l’abolition totale et généralisée de l’esclavage. Ces idéalistes se lèvent contre l’horreur des traitements inhumains à l’échelle de royaumes et d’empires entiers.

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