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Né en 7193 au sein d’une famille guerrière noble du shogunat. Dernière tête de la lignée familiale Isami. Lakhrymo, bien que dernier porteur du titre d’héritier, était l’un des favoris du père. Débrouillard dès son enfance, doué d’abnégation et d’un excellent potentiel, les ficelles du destin lui réservaient un avenir radieux. Éduqué de la plus pure tradition elfique du Jinin, entouré des plus célèbres conseillers pour guider ses pas, bercé par les arts ancestraux de son peuple. L’on murmurait au creux du vent que le fils prodige était déjà capable de faits d’armes peu communs. Mais tout comme les lueurs de l’astre solaire sont une douce caresse, les compliments et louanges sont tout aussi aveuglants. Imbu de sa personne, à trop vouloir jouer avec le soleil il finit par se bruler les ailes. S’écartant à l’ombre du code d’honneur des samouraïs de Jinin, Lakhrymo réclamait plus, le gout du tabou et des limites sur les lèvres. Les contraintes de son éducation prirent la forme d’une prison dorée, touchant chaque jour plus à l’inconnu, les remontrances et avertissements ne suffirent pas à assouvir cette soif du prohibé. Froissé dans son égo, par le code moral imposé, Lakhrymo décida de se complaire dans sa propre existence, jouissant de sa pseudocélébrité et noblesse pour profiter de ses désirs. Le bon père par amour de son fils passa l’éponge sur toutes ses bévues, ses caprices, ses errements, croyant sincèrement encore à une certaine bonté chez sa progéniture. Le temps passa, mais les habitudes ne changèrent pas, dévoré par les multiples tentations, multipliant les péchés, emplis d’ambitions chimériques, Lakhrymo ne semblait qu’un reflet caricatural du noble. Ne gardant qu’une façade hypocrite devant le patriarche à qui les yeux doux avaient le don de fonctionner. À sa propre surprise, il parvient par quelques fausses promesses aux tympans du géniteur à décrocher un poste haut gradé au sein de l’organisation militaire du Pays.
Se pensant perché sur son nichoir intouchable de noblesse, Lakhrymo continua son train de vie opulent, bien loin des devoirs dont il était incapable d’opérer de quelconque façon. La plupart de la gestion et des opérations menées par l’elfe se soldèrent par d'immenses échecs et les autres par un refus d’obtempérer de ses subordonnés devant des ordres insensés.
La rumeur grossissait, comme quoi l’on avait assis à un poste important un incompétent, que ce fils prodige n’était qu’une vulgaire mascarade, qu’il déshonorerait tout le code Jinin. Une rumeur qui enflait tellement qu’elle parvint aux oreilles du père. Et le sourire habituel transforma en grimace amère devant la vérité.
Destitué de son poste et titre pour avoir bafoué les valeurs du pays ainsi que le nom de sa famille, Lakhrymo essuya les foudres colériques de sa fratrie comme parents.
 
Vu dorénavant comme la honte entière de son entourage, comme un espoir déchu, un menteur et trompeur. Sur des décisions drastiques, il fut décidé, pour laver les méfaits, que le jeune adulte ne pouvait plus porter le nom historique de sa famille. Qu’il ne pouvait plus demeurer sur les terres sacrées. Dans un élan de pitié, sur les dernières affections pour le sans nom, le père réussit à convaincre les grandes instances de ne pas l’ostraciser totalement. Celui qui était devenu le rejeton et le rejeté, fut ordonné de rester à Hiroyuki en tant qu’émissaire pour l’empire.
Ravalant sa fierté et sa haine, trop attaché à son statut et besoin, Lakhrymo se résolut à accepter son sort. S’il ne restait plus rien de son amour familial et de son honneur devant les siens, subsiste encore l’argent qu’il perçoit des mains trop tendres du paternel, son regard doté d'un mélange de pitié et de désappointement.
 
Égaré dans Hiroyuki, touché profondément par les évènements. Se sentant souillé, le sentiment d’être devenu un simple pion sur l’échiquier. Loin de se remettre en question, il trouva la solution à ses peines dans le jeu et la chair. Vague à l’âme, noyant son châtiment dans le monde nocturne de cette nouvelle ville. Dilapidant sans compter la monnaie au grès des jeux endiablés, s’engloutissant dans des désirs les plus démesurés,trouvant le réconfort dans les bras les plus inconnus, empruntant de l’argent dans les coins les plus sombres des ruelles. Essayant de réincarner cette noblesse dérobée, l’esprit rebelle demeure encore.
 
Mais le Jinin veut des résultats de son émissaire, qui n’eut cesse de se moquer d’eux par son rythme de vie. Criblé de dettes, une épée de Damoclès se balançant au-dessus, un père dont la patience atteint ses limites. Il sait pertinemment qu’il doit vite donner des rapports s’il veut garder ses droits,voir sa vie.

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