Biographie

Né à Guernesey dans les îles anglo-normandes en 1885, il a habité Cachan puis Arcueil avec ses parents et ses sœurs de 1889 à 1899. Frère ainé de l’aviatrice Adrienne Bolland, née à Arcueil en 1895, (elle sera la première femme au monde à franchir la Cordillère des Andes de Mendoza en Argentine à Santiago du Chili 1er avril 1921). Zacharie choisit d’être marin. Il embarquera d’abord clandestinement sur un navire transatlantique faisant des aller-retour Le Havre-New York. Il sera pilotin de mars 1904 à octobre 1905 sur un trois-mâts cap-hornier chargé d’aller chercher du nickel en Nouvelle Calédonie.
à moins de 20 ans, il fêtait Noël à San Francisco loin de sa famille après avoir passé le Cap-Horn. Il avait été engagé comme pilotin sur « le Joinville », un trois-mâts barque cap-hornier battant pavillon français.
Ce trois-mâts, construit à Saint-Nazaire et parti du  Havre le 18 mars 1904 avec 17 hommes, avait pour destination Thio (Nouvelle Calédonie) pour y charger du minerai de nickel. Henri Bolland avait payé pour l'engagement de son fils 75 francs par mois à l'armateur. Selon l'accord conclu, Zacharie devait avoir une cabine confortable et manger à la table des officiers. Il pouvait consacrer du temps à ses études tout en participant au travail des marins. Il était rémunéré « fictivement » 15 francs par mois. À San Francisco, le 1er janvier 1905, Boland, qui a donné satisfaction, passe de «pilotin» à «matelot léger». Boland arrivera en Nouvelle Calédonie le 26 mars 1905. Le trois-mâts mettra ensuite les voiles sur Le Havre où il arrivera le 17 octobre 1905. Le «voyage» de Boland au départ du Havre en passant par Hull et Newcastle en Angleterre puis par le Cap-Horn et par San Francisco pour arriver à Thio sur la côte Est de la Nouvelle Calédonie et retour, aura duré 19 mois.
Élève de l’école de la marine marchande de Paimpol, il sera engagé par Jean-Baptiste Charcot sur le Pourquoi Pas ? pour sa seconde expédition en Antarctique du 15 août 1908 au 4 juin 1910. Zacharie Boland eut la mission de seconder l’officier de marine Maurice Bongrain dans ses travaux d'hydrographie, contribuant ainsi à l'établissement de la carte des côtes de l’Antarctique. Pendant la guerre de 1914, enseigne de vaisseau en Tunisie de 1916 à 1919, il sera affecté comme aviateur à la base aéronavale de Bizerte pour repérer les sous-marins allemands en Méditerranée. En 1920, il sera capitaine le long des côtes chinoises puis sur le haut Yang Tsé sur son navire le Fook Yuen, qui transportait du sel. Une attaque de jonques a lieu et il ne s'en sort que grâce à l'intervention de deux canonnières de la marine française. Il décide de quitter la Chine, revient en France brièvement pour repartir aussitôt en Amérique du Sud, à la fois pour le compte de la Compagnie générale d'entreprises aéronautiques (CGEA), aussi nommée Lignes aériennes Latécoère pour laquelle il emporte du courrier et au Pérou où il livre des avions en pièces détachées pour la firme française Caudron. Sur place, il brave les dangers à bord d'un de ces appareils pour distribuer du courrier dans les Andes.
 
Voyages : Cap Horn,San Francisco, Nouvelle Calédonie, Antarctique, Tunisie, Chine (Yang Tse et Shanghai), Brésil, Pérou.
Lieux de vie : base de repli maison familiale de Guernesey. Sinon, toujours dans un port (Le Havre, Paimpol, Brest...) ou un aérodrome de Latécoère.
Personnes importantes ses parents, mais surtout sa soeur Adrienne, et ses mentors Jean-Baptiste Charcot et Maurice Bongrain.
Equipement : avion latécoère, tenue complète d'aviateur, costume de lin pour l'été, manteau et costume de laine pour l'hiver, chapeau, boussole, carnet de notes, crayon, cartes géographiques, compas, sextant, revolver type Webley.