Socrate et Calliclès I

Calliclès et Socrate se promènent.
Calliclès – Ho ben il va pas faire beau aujourd'hui socrate.
Socrate – Ah mon cher Calliclès, je vois à tes dires que tu soutiens la permanence immanente de l'être en tant qu'être. Et permet-moi de ne pas être d'accord avec toi.
Calliclès- J'ai...j'ai fait ça moi ?
S-Tout à fait, calliclès, tout çà fait. Et je soutiens la position opposée, l'impermanence transcendantale de l'être en tant que non-être.
C-en tant que non-être ?
S-Evidemment, calliclès ! Comment pourrait-il en être autrement ? Comment veux tu que l'être se prolonge métaphysiquement par la matérialité ? Dis moi cela ne te semble-t-il pas contradictoite avec l'idée du beau temps ? Allons réponds moi calliclès !
C-Je...je ...Disons que j'ai un doute.
S-Et tes doutes sont tout à fait fondés, calliclès
C-Oui, enfin , c'est un petit doute
S-Ah tu veux dire par là que tu n'es pas convaincu par la cohérence de ma proposition ?
C-Ben...Heu..Mais...Mais je ne demande qu'à être convaincu, socrate.
S-Bon. Bon. Après tout ta position est intéressante ....et elle mérite un débat...
C-Merci socrate
S- et si tu veux bien je te convaincrais sur la base d'un exemple en te posant des questions.
C-un exemple, ça me parait bien , oui.
S- Bon. Ainsi tu me soutiens qu'il ne va pas faire beau, aujourd'hui ?
C-Ah oui, ça je l'ai dit.
S-Et tu en déduis une prévisibilité matérialiste de l'être ?
C-ben...
S-Permet moi de préciser de l'être en tant qu'être qui se suffit à lui même dans la nécessité. Car si je ne precisais pas ainsi nous n'irions pas bien loin, n'est ce pas calliclès ?
C-Oui.Oui. Tu fais bien de préciser.
S-Précision qui ne met nullement ma position en danger, sache-le calliclès ! Car après tout il y a en toutes choses des choses qui sont égales à elle-même et d'autres qui ne le sont pas...Mais lorsque tu dis qu'il ne va pas faire beau aujourd'hui, tu soutiens que les toutes les choses sont toujours nécessairement égales à elle-même ?
C-En tout cas, vu les nuages, je dis qu'il va pas faire beau.
S (ironiquement)-les nuages, Caillcles ?
C-Heu..Ben..Oui.
C-Enfin, Calliclès, enfin ! Les nuages ne sont ils pas la représentation idéalisée de l'impermanence du non-être ?
C-Tu...tu m'ôtes les mots de la bouche, socrate...
S-Mais par ailleurs, tu me dis de toi même que la permanence du non -être se prolonge métaphysiquement ?
C-Ben...Oui...
S-Alllons, Calliclès, allons ! Regarde ! (il rit) tu me soutiens une permanence de l''être alors que les nuages sont la représentation idéalisé d'une impermanence de l'être ! Ah Ah Ah ! Les nuages, Calliclès, les nuages ! Ah Ah Ah
C-Ah oui.les nuages.
S- Te rends tu maintenant compte de ton erreur ? Et de l'incohérence de ta position ?
C-c'est fou tout ce qu'on apprend avec toi , Socrate.
S-Bon. Je suis content d'avoir pu discute avec toi, Calliclès car ce n'est que par la discussion philosophique que nous progesson, n'est ce pas Calliclès ?
C-En tout cas...En tout cas...il va pas faire beau aujourd'hui, Socrate.