Marque Infâme

Un homme entre dans une taverne et se met à hurler des insultes. Les clients et le tavernier le regardent fixement...Ils ne disent rien...Puis le tavernier prend un bâton et roue de cou l'homme toujours en silence...L'homme finit par demander pitié, et ni le tavernier ni les clients ne lui adressent la parole...L'homme sort, couvert de sang....Le tavernier et les clients ne lui ont rien dit, ils sont rassurés...
La marque infâme a deux sens distincts suivant les périodes de l'histoire de l'Homme. la première version s'écrit sans majuscule (marque infâme) tandis que la deuxième version s'écrit Marque Infâme, avec majuscule.
En premier lieu, il s'agissait d'une vieille coutume des Hommes consistant à apposer un tatouage indélébile au poignet droit d'un condamné. Le condamné se voyait interdire l'accès aux tavernes et tripots, la marque infâme (ici sans majuscule) permettant aux taverniers de distinguer les condamnés dans la masse des clients par simple coup d' oeil au moment de payer ou de prendre son verre. C'était un moyen commode d'empêcher les ivrognes et les bagarreurs de recommencer leurs méfaits.
En second lieu, la Marque Infâme a été mise en place lors de la folie de l' Orateur dans le Pays des Utopies Brisées. Il est probable que la première marque a servi d'inspiration pour la deuxième. Au lieu d'être sur le poignet, le tatouage était apposé de façon très visible sur le front du condamné. Il était interdit d'adresser la parole en public ou en privé au dépositaire d'une telle marque. Cela concernait tout le monde, que ce soit les marchands, les médecins comme les amis ou la famille du condamné. Ceux qui désobéissait à cette interdiction était eux aussi condamnés à porter la Marque Infâme.