Ils arrivent la nuit. Ils rôdent dans les endroits les plus sombres... on peut entendre leurs râles de faim faisant écho dans les ruelles.
Ils ne sont plus vivants, plus vraiment. Ils ne sont plus que faim et ils ne mangent qu'une chose : de la chair. Notre chair qui jadis étaient leurs chairs!
Cannibales comme certains les appellent, ils sont devenus bien plus...ce sont des monstres, des créatures de la nuit qui viennent manger les vivants.
-Texte écrit sur le mur d'une chaumiere pendant le siege de Libertas en 10004
Autrefois les Affamés avaient une famille, des amis, oeuvraient pour le bien de leur ville ou parcouraient le monde comme tout à chacun. Ils étaient de toutes races, de toutes origines, de toutes apparences...
Désormais il ne sont plus que des ventres et des dents, avides de chair fraiche. Seule la faim les habitent. Ils ont tout oublié de leur passé sous leurs physiques désormais monstrueux.
Emaciés, maigres, agités, les yeux emplis de folie, ils n'ont plus de langage autre que la morsure et le dévorement.
Impossibles à raisonner, ils ne sentent que le sang, ils n'entendent que le bruit des vivants, et leur intelligence est devenue inutile.
Ils marchent, et marchent, marchent sans cesse. Les dernières traces de leurs personnalité sont encore quelque part, mais même un Dieu peut les faire difficilement changer ce qu'ils sont maintenant devenus...
Des Affamés.
Que ce soit sous le coup d'une malédiction, d'une magie, d'une maladie, d'expériences, ou en dévorant trop de cadavres leur ressemblant, ils sont désormais les âmes perdues de la faim. Ils ne réfléchissent plus, ne respirent plus, ne sentent plus rien. Ils ne sont rien pour les Dieux, mais sont les fléaux des mortels.
Certains sont devenus aussi agiles que des rats, d'autres plus lents et plus forts, d'autre encore poussent des râles si terribles qu'ils terrifient tous les vivants...
Acolytes ou armées de ceux qui utilisent la magie de la mort ou de la maladie, ils ne peuvent être guidés que par des êtres de grande puissance. Autrement, ils ne font qu'aller au hasard vers leur propre perdition... Jusqu'à ce que le temps les réduit en lambeaux de chairs.
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