Par delà les rivages blancs, 2949 in L'Anneau Unique | World Anvil
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Par delà les rivages blancs, 2949

Ecrit par Irïme, de la lignée de Gil-Galad

Depuis les hauteurs des mallorns de la Forêt d'Or jusqu'au profondeur du palais de Thranduil, je ne ressentais désormais que lassitude et dépérissement. Valinor me rappelait à elle, et je l'entendis dans le bruissement des feuilles, et dans l'écoulement des eaux. Lorsque le printemps de cette année arriva, je me présenta à Thranduil, mon hôte bienveillant. Il fut grandement peiné de la nouvelle que je lui annonça, mais n'en laissa rien paraitre sur les traits de son visage. Je pris la route de l'Ouest, accompagné de son fils Legolas et de quelques valeureux gardiens. Nos pas nous menèrent loin de tout foyer accueillant, car à cette époque, la Forêt demeurait sombre et pleine de terreur. Nous courions au devant de grand danger, car en s'éloignant de la protection du Roi, nous fûmes pris en chasse par notre ennemi.   Les esclaves de Morgoth nous poursuivirent jusqu'à la lisière ouest. Nous trouvâmes refuge dans une demeure d'homme. Notre hôte se présenta comme Beren, un jeune homme originaire de la Cité du Val. Son épouse, quant à elle, venait de ces communautés vivant en bordure de la forêt. Son refuge était le quartier de sa compagnie, formée d'une jeune guerrière de Rhosgobel, d'un Nain du Mont Solitaire, et d'un gardien du Royaume Sylvestre. Leur accueil fut bienvenue, et nous fîmes connaissance au coin de l'âtre. La Compagnie d'Esgaroth, car c'est ainsi qu'on les appelait, avait vu le jour quelques années plus tôt à l'occasion des Fêtes du Dragon. Ils étaient à la fois vaillants et naïfs, fiers et enthousiastes. Evoquer ce souvenir me fait ressentir la mélancolie propre à la terre du milieu et le caractère si éphémère de ce qui y vit.   Malgré l'accueil de notre hôte, nous demeurions observé et traqué, et nous avions mené le danger proche de ses jeunes gens. Connaissant notre situation et la nature de notre voyage, la Compagnie nous proposa son recours. Legolas se montra réticent, mais je devina que les intentions de nos hôtes étaient bonnes, et leur âme bienveillante. Aussi, j'accepta leur escorte, jusqu'à la cime des Monts Brumeux. Legolas et ses gardiens resteraient à la lisière de la Forêt pour affronter nos poursuivants, et protéger la demeure du jeune Beren.   Guidé par mes nouveaux compagnons, nous repris la route de l'Ouest dès le lendemain. Notre voyage fut paisible dans les vallées de l'Anduin. J'appréciais la compagnie de Beren, qui nourrissait une curiosité insatiable quant au savoir des Eldar. Mes réponses demeuraient évasifs, car il m'était impossible de donner du sens à mes mots pour un jeune homme.   A l'approche des contreforts, nos ennemis émergèrent de nouveau depuis les ombres. Notre inévitable fuite fut vaine, et nous fûmes contraint de livrer bataille sur une position surélevé. Mes protecteurs se livrèrent corps et âme à ma défense, et nous permirent à tous de tenir assez longtemps jusqu'à l'intervention d'Aiwendil. Meurtri par le voyage et l'affrontement, nous trouvâmes refuge dans les ruines de Combefoin.   Lorsque le soleil disparut derrière les montagnes, les ténèbres nous encerclèrent de nouveau. Les spectres du Nord se glissèrent jusqu'à moi, avide de mon essence. Une fois de plus, je dus mon salut au courage de la Compagnie d'Esgaroth qui me libéra de l'influence des spectres.   Lorsque l'aube pointa le bout de son nez, nous fûmes rejoint par les fils d'Elrond. Blessé et meurtri, j'invita la Compagnie d'Esgaroth à séjourner à Fondcombe. Deux des leurs acceptèrent mon invitation. C'est ainsi que je leur fit mes adieux, aux portes de la vallée cachée.   Puisse t-ils demeurer aussi vaillant qu'au jour de notre première rencontre. Et, lorsque leur heure viendra, puisse Mandos reconnaitre la grandeur de leur âme …

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