Le rôle des moines dans l'Empire Khardien

Tout de cet homme inspirait l’humilité. De la crasse amassé sur sa toge à ses pieds nus en passant par ses mains salies par le dur labeur qui lui était imposé à l’abbaye, il en aurait fallu peu pour qu’on le prenne pour un vulgaire mendiant. En fait, sans la marque tatoué sur son avant-bras gauche à l'effigie du héro Tso-Re, peu de gens reconnaîtraient le moine dévoué qu’il était. Qu’il est glorieux de voir un homme de dieu debout au milieu de la foule, distribuant nourriture et adressant des prières aux plus défavorisés de la ville. Si tous les moines étaient comme lui, on ne retrouverait plus une âme khardienne en besoin du salut divin.

Peu d’organisations impériales jouissent de la réputation que certains ordres monastique possèdent auprès du peuple khardien. Parfois valeureux combattants, souvent pieux et méditatifs et assurément d’infatigables travailleurs, les moines impériaux sont admirés et chéris par le monde paysan et citadin. Bien qu’attaché à une Église, ceux-ci ne font pas parti de la hiérarchie politique. Si cela peut sembler être un désavantage, dans les faits, cette exclusion leur donne une certaine latitude morale qui leur permet d’être résolu dans leur choix, même si ceux-ci peuvent être contraire au doctrine de l’Église. .
Toutefois, il ne faudrait pas penser que toutes les traditions monacales sont basées sur les mêmes valeurs. Certaines d’entre elles sont, comme nous l’avons dit, au service de la population. Leur vie est dédiée au don de soi et à la protection des plus démunis. D’autres, par contre, ont une existence axée sur le commerce, la création d’alcool ou le combat. Dans les régions éloignées, les moines peuvent également servir de missionnaires ou encore de clerc pour recenser les connaissances accumulées et l’histoire du grand empire Khardien. De même, dans des cas beaucoup plus rares, certains moines décident de s’isoler de la civilisation dans le but de consacrer leur vie à la prière et au recueillement.
En considérant cette variété de tradition, il est évidemment difficile de dresser un portrait qui capture la vaste tradition monacale impériale. En revanche, peu importe les valeurs qui motivent l’implication monastique, les moines sont considérer comme des alliés dans le milieu populaire. 

Les devoirs monacaux

Être membre d’un ordre monastique est très demandant. À sa base, peu importe l’ordre dans lequel on se trouve, la vie monastique est austère et demandante. Les devoirs principaux sont les suivants: la purification par le travail, la quête de perfection physique et mentale, pratique de la prière et de la méditation.
Les moines dédient leur vie à se purifier par le travail. Dans tous les aspects de leur vie, les moines veulent perfectionner leur personne. Les monastères et les abbayes ne sont pas que des lieux religieux. Ce sont des domaines ou, dans les villes, de grandes demeures dans lesquels les moines perfectionnent leurs connaissances dans l’agriculture, l’apiculture, viticulture, menuiserie, brasseur, etc.

Le travail acharné, comme la prière et la méditation, n’a pas pour fin l’accomplissement de la tâche.

Pour leur salut, ils méditent et prient dans le but de purifier leur esprit et perfectionner leurs sens. Dans les monastères, on passe beaucoup de temps à prier pour attirer les faveurs sur les terres ou les quartiers sous notre responsabilité.
Finalement, le perfectionnement et le contrôle de son corps et également un focus. Les moines sont dans les combattants les plus dangereux de l’empire. Rapide et décisif, ils apprennent à ne pas porter d’armure et d’arme lourde et encombrante en affinant leur réflexes. Le but est de renoncer à tout accessoire qui pourrait nous empêcher de développer la perfection à laquelle notre corps est voué.
La pratique monacale pousse les individus à développer des aptitudes surnaturelles. Ayant le plein contrôle de leur corps, ces combattants peuvent aller puiser au fond de leur âme pour démontrer des manoeuvres impressionnantes et hors du commun.

Ordres, voeux et abbaye

Chaque ordre monacal se rattache directement à un héro d’une des 8 croyances de l’empire. Ce lien est appelé “tradition héroïque”. Un ordre est chapeauté par un conseil de 5 abbés ou abbesses qui sont élus par l’ensemble de la congrégation. Ceux-ci sont responsable de la gestion de l’abbaye, de la bonne marche des bonnes oeuvres, de l'entraînement des moines et de s’assurer du respect des voeux de l’ordre.
Chaque ordre à un ensemble de voeux qui se rattache à la figure sainte. Ceux-ci sont variés et sont en continuité avec la philosophie de la tradition religieuse auquelle l’ordre appartient. Voici quelques exemples de voeux que les moines peuvent prendre lors de leur ordination: chasteté, pauvreté, obéissance, humilité (pas de vêtement ostentatoires), sobriété, alimentaire (jeûne temporaire ou continue par exemple), pénitence, silence, connaissance, pureté, dévouement l’empire, etc. Les voeux ne sont pas limités à cette liste.
Dans son cheminement monastique, le moine peut également décider de prendre des voeux temporaire. Par exemple, un disciple du héro Kwa Kwa pourrait décider, comme cela s’aligne avec sa pratique religieuse, de faire un voeux de vengeance envers un individu ou un groupe qui lui ont fait du tort. Les voeux temporaires ont une durée dans le temps et constituent généralement une fin en soie. Voici quelques exemples de voeux temporaires: vengeance, meurtre, ivrognerie, intadita (apporter la paix entre deux peuples ou signer un accord entre deux partie), gazophylacium ordinem (amasser un trésor pour l’ordre monacal), pélerinage, etc. Encore une fois, les voeux temporaire ne sont pas limités à cette liste.
L’Abbaye est le monastère des moines impériaux. Son apparence et ses fonctions dépendent de sa tradition héroïque. Pour les adeptes du parangon du dieu de la guerre, Ogan, le monastère est un lieu de perfectionnement physique et de préparation aux manoeuvres militaires impériales. Pour les moines qui se consacre au culte du héro Morra Yetunde, parangon du commerce et de la fortune, l’Abbaye sera un bâtiment cossu ou l’opulence règne. À l’inverse, les adeptes de Godi Tso-Re, parangon de la déesse de la miséricorde’ de la guérison et de la bonté, l’organisation de l’abbaye sera axée sur l’accueil des nécessiteux. L’endroit sera donc beaucoup plus sobre et empreint d’une simplicité forcée par le manque de ressource.
Quoiqu’il en soit, peu importe la tradition monastiques de son ordre, l’abbaye est un lieu religieux dans lequel les moines travaillent à accomplir leurs devoirs auprès de la population khardienne et s’entraîne pour perfectionner leur corps et leur esprit. Si chaque tradition a sa propre définition de la façon dont ils doivent accomplir leurs devoirs, elles ont toutes des principes fondateurs qui reposent sur les concepts de service au peuple et de perfectionnement physique. Certaines congrégations décident de se donner comme mission de soigner les personnes les plus vulnérables de l’empire alors que d’autres, motivées par leur tradition héroïque, considéreront que de donner accès à des marchandises exotiques et rares est une manifestation de leur devoir.