Les elfes bruns sont différents de tous ceux que les aventuriers ont pu rencontrer. Résidant dans les hautes futaies depuis l’aube des temps, ils se sont adaptés à ne jamais toucher le sol. Plus légers que les autres
Elfes, ils peuvent en outre planer de branche en branche grâce une membrane entre leurs bras et leurs jambes. Ils sont aussi capables de manipuler des objets avec leurs pieds préhensiles. Le peuple des branches mène une vie simple de chasse et de cueillette, et ne craint que les grands reptiles volants (
Dragons) qui s’aventurent parfois sous la canopée. Leur magie est puissante, mais liée au sacré et donc rarement utilisée. S’ils n’emploient aucun métal, ils connaissent des secrets artisanaux qui confèrent la résistance de l’acier à leurs armes et armures d’ambre, d’ivoire et de bois.
Les elfes bruns n’ont pas de villages. Ils vivent en groupes familiaux d’une dizaine d’individus au maximum, dans des cabanes-nids dissimulées à la vue des intrus.
Quand ils se regroupent, c’est immanquablement sur les parois des falaises, où une douzaine de familles se sont établies entre les racines des arbres du sommet. C’est là qu’on décide du sort d’éventuels prisonniers, ou qu’on se prépare à la guerre.
Il n’existe aucune autorité centrale dans les falaises de la
Passe de Tahem. Les personnages les plus influents sont Peau-de-lune, une matriarche respectée pour ses relations avec les esprits naturels, et sa fille Vipère, une guerrière couturée dont les exploits sont presque légendaires. Un jeune chasseur du nom de Bec-noir, dont Vipère a plus d’une fois repoussé les avances, est à la tête d’un groupe moins pacifique, décidé à repousser les limites du territoire du clan, quitte à se confronter aux étrangers. En règle générale, les elfes bruns se méfient des autres créatures intelligentes, car ils n’ont eu de contacts qu’avec des peuples dangereux ou égoïstes comme les
Gobelins et les
Kobolds