Notes sur les usages des organes de dragon, et la difficulté de s'en procurer.
Parchemin inachevé, Umbre Tombétoile
« On connaît soixante-dix-sept usages médicinaux aux organes de dragon, et cinquante-deux non confirmés. Les soixante-dix-sept apparaissent dans les manuscrits intitulés Remèdes de Trifton Tue-Dragon. Très ancienne, cette liste a été traduite à d’innombrables reprises, au point que dix-sept des produits cités ne sont plus compréhensibles ; par exemple, on nous dit que « des écailles de dragons moulues appliquées sur la pupille avec du charbon font briller les yeux d’une fille ». Cependant, malgré ces mauvaises traductions, le scribe d’origine a fourni le nom de chaque remède et, apparemment, le témoignage de quelqu’un qui s’en est servi et qui en a tiré profit.
Les cinquante-deux non confirmés sont ceux que nul témoignage n’accompagne et ceux dont l’authenticité paraît douteuse. Comme ils se trouvent à la fin de la traduction que je possède, je pense qu’il s’agit d’un ajout ultérieur effectué par quelqu’un qui cherchait à prêter aux organes de dragons des usages plus extraordinaires ; il y a des potions concoctées à partir de divers morceaux qui prétendent rendre invisible, donner aux femmes la capacité de voler, mener en trois mois à terme des jumeaux robustes et en bonne santé, et un remède surprenant qui assure à qui en prend d’être capable de voir la personne dont il prononce le nom, qu’elle soit proche ou lointaine, vivante ou morte. »
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