Influence des compagnons de Vif entre eux Prose in Dùnya | World Anvil
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Influence des compagnons de Vif entre eux

« Dans nombre de légendes et contes d’autrefois qui parlent du Vif, on affirme qu’un usager du Vif finit par acquérir de multiples traits de son animal de lien ; certaines histoires parmi les plus effrayantes soutiennent même qu’un tel individu devient capable, avec le temps, de prendre l’aspect de l’animal en question. Mais ceux qui possèdent une connaissance intime de cette magie m’ont assuré du contraire : s’il est vrai qu’une personne douée du Vif peut adopter certaines manières de son compagnon de lien, jamais celle qui est liée à un aigle ne se verra pousser des ailes, pas plus que celle qui partage l’esprit d’un cheval ne se mettra à hennir. Le temps passant, l’usager approfondit sa compréhension de son animal de lien, et, plus leurs attitudes se ressemblent. D’ailleurs, l’animal a tout autant de chances d’acquérir les manières et les traits de caractère de l’humain d’adopter les siens ; cependant, cela ne se produit qu’au bout d’une longue période de profonde intimité. »   « Une des conceptions du Vif les plus répandues et les plus erronées veut qu’il s’agisse du pouvoir que possède un humain d’imposer sa volonté à une bête. Dans presque toutes les mises en garde sous forme de contes que l’on entend à propos de cette magie, on retrouve un personnage mauvais qui emploie son influence sur les animaux, à poils ou à plumes, pour nuire à ses voisins ; dans nombre de ces histoires, le magicien à l’âme noire reçoit un juste châtiment quand ses serviteurs inférieurs se retournent contre lui pour le rabaisser à leur niveau, révélant ainsi à ses victimes humaines sa véritable nature. En réalité, le don du Vif se partage également entre les animaux et les hommes. Tous les humains ne manifestent pas la capacité de tisser avec une bête le lien particulier qui forme le cœur du vif, et tous les animaux ne possèdent pas une aptitude absolue pour ce lien. En outre, parmi les créatures qui en sont dotées, seul un petit nombre désire une telle attache avec un humain. Pour que le lien se crée, il doit y avoir réciprocité et égalité entre les deux protagonistes. Dans les familles au Vif, lorsque le plus jeune des enfants parvient à la majorité, on lui confie une sorte de quête : chercher un compagnon animal. Il ne s’en va pas le nez au vent prendre la première bête douée qu’il rencontre pour la plier à sa volonté ; non, il se met en route avec l’espoir de rencontrer une créature, sauvage ou domestique, dotée d’une forme d’esprit similaire à la sienne et attirée par la perspective d’un lien de Vif. En termes simples, pour que naisse un lien de Vif, animal et humain doivent posséder un don égal. Un vifier peut parvenir à un certain degré de communication avec tout animal ou presque, mais il ne formera aucun lien s’il ne trouve pas d’animal qui partage un talent et une inclination semblable aux siens. Cependant, toute relation porte en soi le germe du dérèglement. De même qu’un mari peut battre sa femme ou une épouse rogner l’âme de son conjoint en le rabaissant constamment, un humain peut dominer son compagnon de Vif. Ce cas trouve peut-être sa forme la plus classique quand un individu choisit un compagnon animal alors que ce dernier est encore beaucoup trop jeune pour prendre toute la mesure d’une décision qui engage sa vie entière. A l’inverse, il arrive que des animaux avilissent ou régentent ceux qui se trouvent liés à eux ; on en voit des exemples, bien qu’ils restent rares. Chez ceux du Lignage, on dit que la ballade bien connue de Vagabond Filsgris est tirée de l’histoire d’un homme qui aurait eu la stupidité de se lier à un jars sauvage et passé ensuite sa vie à migrer au fil des saisons à la suite de son oiseau. »

Influence des compagnons de Vif entre eux


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