A Crusader for a Lost Cause - 8 - Trick or Tea ?

Plot points/Scenes

CHAPITRE 8 :

Environ une semaine s’était écoulée, peut-être moins peut-être plus, quand la grosse dame revient dans sa cellule. Comme la dernière fois elle ahanait. Elle mit quelques minutes a repondre son souffle puis déplia un fauteuil et s’installa. Et enfin seulement elle s’intéressa à lui.
« Hello, mon chaton, tu te souviens de moi ? » En posant la question elle prit un vrai air concerné scrutant son faciès. Il garda un visage impassible, les traits fermés. L’odeur de patchouli commençait déjà à le dégoûter.
«Je comprends que tu ais besoin de temps avant de bien te souvenir d’une frimousse. C’est toujours long de mémorisé des choses. » Intérieurement il bouillait.
« Mon pauvre je ne sais vraiment pas ce que ces méchants t’ont fait subir, tu as l’air vraiment d’en avoir souffert ! Mais réjouis-toi, Maman à ramené des cadeaux pour t’aider à oublier. » Elle sortit alors ses présents, heureuse d’elle-même. Elle déposa les friandises juste derrière le champ de force. Puis, toujours penchée en avant, elle lança la peluche en sa direction. Bellamy avait eu droit dans la manœuvre à une vue plongeante sur son bonnet F qui menaçant de déborder de son corset. La souris tomba dans un couinement, il la regardât impassible.
« Oh tu es timide ! Comme c’est adorable !! » Elle rit. « Tu sais je suis en train d’essayer de lever des fonds pour te faire sortir de là et te réhabiliter dans ton monde. » Au début Il avait eu peur que cette femme soit un coup bas de Gallifrey. Mais elle avait l’air si niaise que, même si son instinct lui hurlait de s’en méfier, il n’arrivait pas à la respecter assez pour s’en inquiéter.
Elle resta un petit moment, blablatant des idioties diverses sur le temps, sur ses problèmes, sur les rencontres qu’elle voulait organiser pour sensibiliser son peuple au sort des espèces primitives. Elle finit enfin par prendre congé en lui adressant un baiser.

Skellig ressortit de la cellule. Dès que la porte fut fermée elle reprit ses manières vives habituelles. Elle détestait devoir jouer la souffreteuse essoufflée. Elle s’installa en tailleur dans la chaise à côté de Dylex et lui ordonna :
« Tu peux avancer mais vas-y doucement je veux voir ce qu’il fait avec les objets ».
Le chat observa la pièce pendant de longues heures, scrutant les murs à la recherche du moindre indice qui révélerait une caméra. Mais ils restaient désespérément lisses et blancs. Enfin au bout de 7 heures et 38 minutes d’attente, il se décida faire quelque chose. (Pour les deux Time Lords ce n’avait été la question que de quelques minutes).
« Je commençais à croire qu’il était empaillé ce minou dis-donc ! » lança Skellig d’une voix sarcastique, l’inconfort de son costume la mettant de mauvaise humeur. Elle reprit plus doucement « Ralentis, il faut qu’on observe ce qu’il fait. » Le gardien s’exécuta prestement, connaissant sa machine sur le bout des doigts.
Bellamy s’était approché des friandises et en observait une sous toutes les angles. Il la renifla prudemment essayant de détecter des traces de drogue, puis fini par la briser entre ses pattes cherchant des éléments suspects. Ne trouvant rien il finit par goûter quelques miettes et grimaça. Skellig commenta :
« A ça oui, elles ne sont pas bonne ce sont les pires que j’ai trouvé ! Elles sont cotées à huit sur l’indice de DarnOn. » Le jeune agent haussa un sourcil, il n’avait jamais entendu parler de cette échelle, Skellig précisa. « 8 chats sur 20 vomissent ces boulettes après ingestion. » Les sourcils de Dylex montèrent d’un cran supplémentaire, Skellig se sentit obligée de poursuivre. « J’ai testé plein de marques diffèrentes sur des chats dans des refuges, il fallait que je crée une unité de mesure pour les comparer… je tenais à ce que tout soit parfait » finit-elle par ajouter comme pour s’excuser.
Ils épierrent le Catman pendant quelques minutes mais ce dernier était revenu à sa morosité.
« Ok, laisse le temps tourner un peu. J’y retourne dans cinq minutes ! ». Le chat se contenta de regarder sa souris de loin sans y toucher ne faisant plus rien d’intéressant.

Plusieurs semaines avait passé quand la porte s’ouvrit sur les rondeurs de sa « bienfaitrice ». Comme toujours le même rituel se déroula.
« Oh tu n’as pas mangé tes petits gâteaux ! Je suis vraiment désolée je ne savais pas que tu n’aimais pas le poisson. Je ferais mieux la prochaine fois. En tous cas, regarde ce que je t’ai apporté. »
Elle sortit de sous son vêtement un énorme coussin rose. « Je l’ai caché sous ma robe pour que les gardes ne le déniche, ingénieux n’est-ce-pas ? Ils sont tellement galants qu’ils n’osent pas fouiller sous les jupes des dames. » Elle posa délicatement le coussin derrière la barrière. Même à trois mètres, le Catman sentait la forte odeur de parfum qui avait imprégné l’étoffe. « Comme ça tu vas pouvoir mieux dormir. Il faut que tu puisses te faire un sommeil de beauté caarrr … j’ai réussi à organiser une tea party en ton honneur ! » Heureuse d’elle-même elle s’applaudit ! « Eeeet le haut conseil a accepté que je te face sortir de ta cellule pour l’occasion !!! Bien sûr la salle sera gardée mais j’ai confiance en toi ! Maintenant que tu sais que tu as fait quelque chose de mal tu ne vas pas recommencer. Au fond de toi tu es un gentil chat ». Bellamy ne répondit pas mais une lueur apparut dans ses yeux. Il allait lui faire ravaler sa supériorité en lui montrant qui était le plus brillant.
Quand la lady fut partie, il palpât doucement le coussin, ne sentait rien, il finit par poser sa tête dessus faisant fi de ses a-priori. Il était incroyablement confortable. Même si il haïssait l’odeur du patchouli, cette dernière avait maintenant une saveur de victoire. Voyant enfin le bout du tunnel il se laissa bercer doucement par le sommeil.

Skellig de l’autre côté des écrans, sourit. Bien ! Le chat venait enfin de faire sa première erreur.
« Dylex passe en low flow, on va le laisser dormir tranquillement. Je vais aller briefer les costumières et les coiffeuses. Prévient-moi s’il se passe quoi que ce soit. »