Les saphioles Species in Les Voileterres | World Anvil
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Les saphioles

Les saphioles sont des insectes cavernicoles que l’on trouve exclusivement dans les cavités souterraines du Souffle. Leur valeur en tant qu’espèce d’élevage réside dans l’aspect de leur abdomen translucide, qui luit dans l’obscurité et durcit jusqu’à la minéralité sans perdre ses propriétés à la mort de l’animal. Les parures incluant des gemmes de saphiole sont considérées comme le comble du luxe non seulement sur le Souffle mais également à Nepo et sur le Llahe. Il n’y a guère que les Cenns pour bouder la beauté hypnotisante de ces pierres animales.    

Aspect

  Les saphioles ressemblent à première vue à de gros scarabées. Les larves font la taille d’un ongle, et les plus gros spécimens adultes peuvent atteindre la dizaine de centimètres même si la plupart s’arrête de muer à partir de 5 ou 6 centimètres. Leur corps est composé d’une petite tête munie de longues antennes lamelliformes mais dépourvue d’yeux, d’un thorax lui aussi de taille réduite mais de carrure robuste, supportant deux paires d’ailes vrombissantes et membraneuses et trois paires de pattes hérissées, et enfin d’un abdomen particulièrement conséquent de forme ovoïde. Ce corps segmenté est soutenu par un exosquelette chitineux sombre qui devient totalement translucide au niveau de l’abdomen.     Leur bioluminescence est leur caractéristique la plus remarquable : depuis l’état larvaire, le système digestif de ces insecte semble habité d’une lumière rentrée qui arbore, selon les spécimens, différentes teintes de bleu. On attribue cette lueur à leur façon de digérer l’algue cavernicole dont ils se nourrissent.   Habituée à subir sans broncher les marées brumiques qui inondent parfois les grottes, la saphiole a développé une autre capacité intéressante, celle de se figer totalement en cas de danger. Son corps chitineux semble se solidifier en quelques seconde et l’animal cesse complètement de bouger. Il devient alors extrêmement difficile à tuer. D’après les observations qu’on a pu en faire, la saphiole est capable de conserver cet état pendant plusieurs heures avant de devoir se mouvoir à nouveau pour se nourrir et pour respirer. Lorsque la mort la surprend avant qu’elle n’ait pu figer, la chitine se solidifie post-mortem.    

Comportement

  Il s’agit d’un insecte plutôt rare dans le Refuge, en particulier à cause de ses prérequis environnementaux spécifiques.   Tout d’abord, les saphioles sont troglobies et ne sortent jamais de leurs grottes sous peine d’être complètement désorientées et incapables de se repérer dans l’espace. En effet, leurs longues antennes captent non seulement les odeurs mais également les ondes qui se répercutent sur les parois caverneuses.   Elles nécessitent également des plans d’eau où pousse la dielme, cette algue paresseuse qui s’épanouit dans les bassins souterrains et qui flétrit à la lumière, car il s’agit là de leur alimentation principale.   Ainsi les salles obscures qui réunissent ces conditions sont susceptible d’héberger des colonies de saphioles, qui prolifèrent alors en grand nombre. La plus grande concentration de ces insectes connue à ce jour se trouve dans les tréfonds des cavernes de Niep, mais on en trouve de moindre envergure dans d’autres cavités du Souffle.   Les saphioles ne sont pas des animaux agressifs. Elles se contentent de voler doucement entre la surface de l’eau, où elles prélèvent les bourgeons de dielme affleurants, à leurs nids qu’elles aiment installer dans les anfractuosités de la roche. Leurs ailes diaphanes leur permettent un vol quasiment stationnaire, qui produit un léger vrombissement que les Vèdres savent bien reconnaître.   Leurs principaux prédateurs sont les weons, poissons aveugles cavernicoles qui se repèrent aux frémissement de l’eau pour venir gober les saphioles imprudentes lorsqu’elles viennent se nourrir. Elles font aussi le régal de diverses espèces de chauve-souris et de lézards lorsque ceux-ci poussent jusqu’aux profondeurs saphiolées.    

Elevage

  Elever la saphiole demande aux Vèdres de tout d’abord optimiser les conditions de la salle hébergeant la colonie : on pêche activement le weon, on encourage la prolifération de la dielme et on colmate les entrées pour empêcher la faune extérieur de venir y faire son marché.   On installe ensuite de grandes cages en bois constituées d’alvéoles artificielles pour accueillir des nids larvaires de plus grande taille que ceux naturellement disposés sur les parois rocheuses. Tout ceci doit s’effectuer sans le moindre apport de lumière, car celle-ci heurte la dielme précieuse et capricieuse. Les Vèdres responsables des fermes de saphiolees sont ceux dont les spires sont les plus sensibles, ce qui leur permet de bien se repérer dans l’obscurité selon un procédé cousin a celui qui guide les insectes luisants dont ils ont la charge.   La récolte est très délicate. En effet afin de tuer les saphioles parvenues à maturité, il est nécessaire de le faire sans que celles-ci ne le sentent venir - sous peine de les voir se solidifier prématurément. Les fermiers développèrent plusieurs méthodes au cours des années, mais la plus efficace vint de l’alchimie : il leur suffit désormais de pulvériser des solutions narcotiques à base d’Indolente pour simplement endormir les insectes sélectionnés. On sépare ensuite l’abdomen du reste du corps à l’aide d’un couteau puis on laisse la rigidité se faire. La gemme obtenue continue de luire pendant plusieurs années, selon la taille du spécimen.    

Usages

  La principale utilisation qui est faite des gemmes de saphiole est d’ordre cosmétique : on en fait des bijoux et des parures à la fois cérémonielles et profanes. Les unions vèdres notamment se scellent avec des bijoux saphiolés, que les conjoints doivent renouveler à chaque fois que leur éclat bleuté s’estompe - une allégorie de la flamme romantique qu’il convient d’entretenir.   Ces pierres lumineuses ont fait le tour du Refuge. La haute société népéenne en a fait un matériau de luxe qu’on arbore en signe de richesse, et les Aqonti en sont également très friands, notamment pour orner le front des prêtres et prêtresses Bienheureux.
Distribution Géographique

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Cover image: by Flora Silve

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