Le mal du ciel

Comme toutes les régions du Refuge, le Souffle oppose de nombreux dangers aux véléides qui s’en font les habitants. Le mal du ciel est l'un des pires qui puisse toucher les Vèdres, et il concerne la Breen, une brume particulièrement vicieuse.
Alors qu’elle sévit depuis des siècles, cette maladie vient d’être contrée par des chercheurs népéens de l’Athanor qui y ont trouvé un remède alchimique efficace. Pourtant le peuple d’Abalos peine à s’en réjouir, étant donné l’origine cenn du médicament.

Causes

Bien qu’elle soit très rare, la Breen est surtout très difficile à discerner. Cela vient de sa consistance légère et translucide, mais également de sa couleur naturelle d’un bleu turquoise qui se confond très facilement avec le ciel par temps clair. Contrairement à la Mesperile et à l’Obô qui serpentent souvent au ras du sol, elle a tendance à évoluer dans des hauteurs variant de quinze à trente mètres en général mais peut parfois atteindre la centaine de mètre au dessus des plaines.
On pourrait croire que ce comportement la rend moins dangereuse que ses comparses moins timides, mais il n’en est rien, surtout en ce qui concerne la caste vèdre des Voltigeurs, qui passent la majeure partie de leur temps à planer dans les airs. Malgré les Vigies en contrebas qui scrutent l’éther pour prévenir de ce genre d’accidents, il n’est pas rare que les vèdres en vailes se laissent surprendre par un banc de Breen et contractent le mal du ciel. Il suffit d’une seule inspiration pour être infecté.
Les Tempêtes Tombantes qui rabattent les brumes vers le sol donnent parfois lieu à des invasions de Breen au niveau de marcheurs. Ce sont alors de véritables catastrophes sanitaires qui s’abattent sur les clans touchés et les guérisseurs se trouvent vite dépassés par l’ampleur des dégâts.

Symptômes

Moins fatale que la Fumeste, la Breen n’en reste pas moins une menace plombante. Le mal du ciel se déclare par une sensation de froid intense tandis qu’elle s’insinue dans les poumons de sa victime. Celui-ci se met alors à grelotter intensément. Souvent, les voltigeurs touchés ne parviennent pas à atterrir correctement à cause de ces symptômes et trouvent une mort prématurée dans leur chute.
Ceux qui y survivent continuent de frissonner et se plaignent de sensations glacées. Tous les feux de camp, toutes les couvertures ne peuvent rien contre le gel qui s’est installé au creux de leur poitrine. Souvent cela affecte leur mobilité car leurs gestes se font tremblants. Les plus chanceux qui auront aspiré une seule goulée d’air vicié se contenteront d’une gêne inconfortable qui les laissera transis de froid de façon permanente. On a vu des cas dont les symptômes finissaient par s’estomper après quelques années.
Les plus touchés en revanche ne peuvent s’empêcher de claquer violemment des dents. Le froid lui-même ne les tue pas, mais il les affaiblit tant que la plupart du temps, c’est une maladie plus commune qui finit par les emporter quelques jours plus tard.

Traitement

Jusque là, on ne pouvait hélas pas grand chose pour les victimes du mal du ciel. Les malades étaient certes bichonnés par leurs proches mais cela ne changeait pas grand chose à leur état, et la maladie était considérée comme un fléau absolu à propos duquel on instruisait tous les jeunes. Malheureusement… cela ne semble pas vraiment près de changer.
Il y a quelques mois, une cellule de recherche de l’Athanor découvrit enfin un remède effectif en utilisant une combinaison de la Spek et de la Hye - des brumes endémiques à Vertoile - avec un soupçon d’Indolente. Les résultats testés sur des malades sont absolument probants, même sur les cas les plus graves.
Le problème concernant ce remède est d’ordre géopolitique. En effet les relations entre le peuple d’Abalos et le royaume Cenn sont extrêmement tendues, et ce depuis l’Eveil. Désormais ces derniers disposent d’une ressource d’une incroyable valeur aux yeux des Vèdres, et ceux-ci le vivent particulièrement mal. Si Ssab et Heliptui prennent sur elles et envisagent des pourparlers, les tribus Daenkar et Omphos, les plus belliqueuses, ont décrété qu’elles préféraient être décimées par le mal du ciel plutôt que de traiter avec “les démons des bois” et qu’elles iraient elles-même chercher les ressources brumiques nécessaires à Vertoile - quitte à tailler dans la chair pour s’y frayer un chemin.
La réponse officielle des Cenns face à ces menaces musicales fut aussi provocatrice qu’à l’accoutumée : “Venez donc, êtres barbares, Vertoile a faim. Si vous entrez par sa bouche, vous en ressortirez par l'anus.”

Évolution

Chronic, Acquired

Rareté

Uncommon