Dans cette épisode, les héros de phandaline continuent à explorer cette ancienne caverne naine. Ils y découvrent un sanctuaire rendant hommage au dieu de la cupidité nain, Abbathor, ainsi que d'étranges créatures visqueuses...
L'aventure raconté par Durathor
L’echo du fracas des combats venait enfin de s’interrompre et les murs ne répercutaient plus que les gémissements des blessés. Durathor commençait à sortir peu à peu de l’excitation apportée par l’affrontement avec les orcs. Leur petit groupe avait réussi à s’en sortir victorieux une fois de plus et il ne manquerait pas de remercier Lathandre pour ça quand il en aurait l’occasion.
Son regard parcouru la salle pour voir qui avait besoin d’assistance et il remarqua un orc encore conscient qui rampait au sol vers ses armes éparpillées un peu plus loin. Ses blessures étaient terribles et du sang s’échappait des plaies. Son expérience de clerc permit à Durathor de comprendre que l’orc n’en avait plus pour longtemps. Il s’approcha de lui pour lui parler.
Reste-t’il d’autres garnisons dans le château ? Répond moi et tu pourras partir sans souffrances supplémentaires. Lui dit le clerc avec une pointe d’autorité dans la voix.
L’orc se figea et après un effort considérable parvint a se retourner pour regarder celui qui venait s’adresser à lui. Sa respiration était sifflante et il avait visiblement des difficultés pour s’exprimer, il pris la parole dans un commun approximatif avec un fort accent :
Chien nain, moi préfère mourir que parler. Thalos tous vous tuer, Thalos plus fort que…
La phrase resta à jamais en suspend alors que la lame de Balazar transperçait la gorge de l’orc.
Durathor ne pu s’empêcher d’éprouver de la pitié, finalement ces orcs n’étaient pas bien différents des soldats qu’il avait côtoyé une bonne partie de sa vie de mercenaire au sein d’armées qui ne combattent sans autre conviction que celle de l’argent.
Une plainte déchirante vint troubler le lourd silence qui venait de s’installer. Le clerc se précipita vers la naine Dazlyh qui venait de pousser le cri. Elle était penchée au dessus du corps de son frère. Une hampe noire sortait du front de Norbus, ses yeux étaient encore ouvert et sur son visage était imprimé une expression de stupéfaction. La naine était agenouillée et son corps était agité de sanglots. Durathor l’amena à l’écart du corps et essaya de trouver les mots pour la sortir du choc émotionnel. Il décida de s’occuper du corps du nain alors que ses compagnons commençaient déjà a rassembler leurs affaires pour avancer dans les profondeurs du chateau.
Il faut enterrer le nain, qui peut m’aider, si nous nous y mettons à plusieurs ce sera vite fait. Nous n’avons pas le droit de laisser son corps à la merci des pillards et des bêtes.
Ses compagnons semblèrent hésiter mais finalement Baryk commença à rassembler des pierres pour faire un cairn et tous finirent par le suivre. Une fois le corps enseveli dans une pièce à l’écart, Durathor pria la déesse Lathandre d’accueillir la pauvre âme et de la réconforter dans sa lumière. Ils reprirent la route avec le moral visiblement entamé, la bataille fut rude et aussi bien les corps que les esprits commençaient à fatiguer. D’un commun accord la compagnie décida de se reposer quelques heures dans une salle d’arme vide. Le sorcier Henry embrasa la pile de bois mort d’un claquement de doigts. Les muscles commencent à se délasser après les efforts fournis pour survivre aux hordes d’orcs. Durathor profite de ce moment d’accalmie pour bourrer sa pipe. Il se félicite intérieurement d’avoir penser à acheter de l’herbe à pipe à Phandalin avant de partir. Tout en étant occupé à sa tache il observe ses compagnons d’arme du coin de l’oeil. Henry le sorcier est en train de jouer avec une flammèche entre les doigts de sa main gauche tout en lisant un grimoire visiblement magique. A sa droite, tout prêt du feu, Balasar est penché sur son épée magique, on peut voir jouer les reflets des flammes dans les écailles rouges de ses bras tandis qu’il aiguise la lame de son épée magique. Un peu plus loin derrière eux, au milieu des sacs, il peine à distinguer la petite silhouette encapuchonnée de Bree. Elle semble endormie mais le clerc aurait juré voir son regard l’observer en retour.
Je vais rester en arrière pour m’assurer que personne ne nous suive déclara une voix assurée venant de l’encadrure de la porte.
Le nain se retourna pour observer celle qui venait de prendre la parole. Annissina avait tout d’une rodeuse. Des vêtements de forestiers privilégiants l’utilité à l’esthétique, des yeux verts transperçants, un visage affuté encadré par une masse de cheveux ondulés d’un noir de jais.
C’est d’accord, mais soit prudente, rodeuse. Je n’aime pas cet endroit lui répondit le clerc.
Comme d’habitude.
Elle s’éclipsa en silence dans le couloir.
Un bruit métallique fit se retourner Durathor. Il voit Baryk, son cousin en train de tapoter le mur du fond de la salle avec le manche de sa hache de bataille. Massif, celui-ci parait être en pleine forme contrairement au reste de ses compagnons. Les combats semblent être sa raison de vivre et tout son corps est dédié à cette tâche. Soudain il laisse s’échapper un cri de joie.
Ah! Nous les nains nous somme tous pareil, je sentais bien qu’il y avait un autre passage dans cette salle.
Il se mis à pousser une pierre au milieu du mur et une parti de celui-ci pivota pour faire apparaitre un passage vers un couloir sombre.
Nous irons plus tard cousin, vient donc fumer avec moi le temps de reposer nos muscles endoloris.
Le guerrier vint s’assoir prêt de Durathor avec une mine légèrement déçu.
Très bien si il le faut …
Après quelques heures de repos le groupe décide de se remettre en route.
Cette interlude a fait du bien et Durathor voit que ses compagnons semblent plus détendu et physiquement alerte. Ils décident de suivre le passage trouvé par Baryk durant la pause, celui ci s’y engage d’ailleurs en premier une torche à la main. Henry allume son baton au milieu du groupe pour que tous puissent profiter d’un peu de lumière. Ils avancent prudemment et le clerc se doute que ses amis un plus grand que lui ne doivent pas se sentir particulièrement à l’aise dans ce couloir étroit pensé pour les nains.
Durathor Barbecendrée
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