L'alcool dans l'Empire Khardien

Les boissons alcoolisées sont des produits très recherchés dans l'Empire. Si un forgeron d'exception, un prêtre bienfaiteur ou un marchand habile pour débusquer les objets les plus extraordinaires sont les piliers des villes et villages khardiens, il ne faut pas sous-estimer l'importance d'un bon brasseur. Du fermier le plus humble au roi le plus noble, tous sont à la recherche du liquide qui va succuler leurs papilles, améliorer leur humeur et les laisser se réveiller frais et dispo au matin. Les artisans capables d'un tel prodige sont cependant rares.

Entre réjouissances, deniers et l'ivrognerie

Dans l'empire Khardien, la consommation est bien souvent vu d'un bon œil. On consomme de l'alcool lors des réjouissances, les nombreux festivals en l'honneur des Dieux de l'empire, des victoires militaires et lors du retour des soldats dans leur village. Chez le peuple, on admire les personnes aux capacités d’absorption d'alcool hors du commun. Les bardes chantes les louanges d'individu reconnu pour boire de grande quantité d'alcool dans un temps record. Comme bien des aspects de la vie khardienne, on ne fait pas de différence entre les hommes et les femmes quand on parle de beuveries festives.

Chez les nobles, la consommation est plutôt axé sur le goût et la rareté du produit. Comme les dignitaires khardiens ont le souci de représenter de représenter la grandeur et la noblesse de l'empire. Ainsi, perdre le contrôle lors d'un repas cérémonial ou un banquet impérial est très mal vu. Soulignons que les hauts gradés militaires sont souvent une exception à cette règle.

En dehors des considérations festives, l'alcool est extrêmement importante dans l'empire Khardien, car c'est un des commerces les plus lucratifs.

Toutefois, gardons en tête le dieu de la bière, du poison et de la victoire, Griffith. La dimension de poison reste centrale. Un homme ou une femme qui perd sa vie dans l'ivrognerie est vu comme une tragédie. Tout comme lorsqu'une personne se fait mordre par le serpent venimeux, on considère l'ivrognerie comme un mauvais coup du sort.

L'hydromel et les boissons paysannes

Dans le monde paysan, peu pouvait se permettre d'acheter ou d'échanger des boissons alcoolisées. Il était tellement difficile de nourrir sa famille et payer les taxes impériales que le moindre luxe devenait parfois impossible. Ainsi, dépourvu des ingrédients et du matériel requis pour concocter des boissons complexes, ceux-ci se tournaient souvent vers des recettes familiales, simples et demandant très peu d'espace, de matériel et de ressources.

Concocter à partir de ce qu'ils avaient sous la main (pelures de pommes de terre, pain rassis, fruits du verger, levure pour le pain), la bagosse, comme l'appellent les habitants, est l'une des alcools les plus fortes, mais également les plus infâmes qu'il soit. Elle est presque exclusivement consommer dans le monde paysan, mais dans certain cas, on peu en trouver sur le menu de gîtes et auberges de l'Empire. Il est dit qu'il faut 3 verres de bagosse pour coucher un paysan et la moitié d'un pour coucher un noble.

En dehors de la bagosse, la boisson alcoolisée la plus abordable reste l'hydromel (aussi appelé "bochet"). Fait à partir de miel fermenté, cette boisson, issu généralement des monastères, demande relativement peu de matériel et permet un bon profit tout en gardant le prix de vente plutôt bas. Dans les régions les plus fertiles de l'Empire, les paysans, dont les récoltes sont plus généreuses, peuvent donc se permettre ce petit luxe.

Le cidre est également une boisson fabriquée dans le monde paysan. Cette concoction de fruits fermentés n'est cependant pas très populaire dans le milieu rural. Parce qu'elle est trop douce, cette boisson sucré et pétillante ne permet pas vraiment d'oublier les conditions de vie dans lesquelles les paysans vivent. Ceux-ci ne voient donc pas vraiment de raison d'en consommer. La production est généralement concentrer vers le commerce et pour la consommation des êtres de petites constitutions comme les Halflings et les Gnomes.

La bière

La bière est la boisson officielle de l’Empire Khardien. Bien que le vin et les alcools paysans soient également très populaires, les mythes et légendes khardiennes qui décrivent des banquets de victoire n’en font pas mention. C’est bière à la main que les héros mythiques festoient leurs victoires.

Il y a d’ailleurs un lien important entre la victoire militaire et la bière. C’est une tradition khardienne que de livrer de la bière aux quatres coins du monde pour approvisionner les camps militaires et les champs de batailles afin que les soldats puissent célébrer les victoires faites au nom de l’Empire. Oubliez l’hydromel et l’ambroisie. Chez les Khardiens, le nectar des dieux est la bière.

La bière est la boisson préférée des citadins. Bien que certaines auberges campagnardes offres exceptionnellement un assortiment de bières, les moyens de production et les ressources nécessaires pour en faire demandent souvent une installation complexe mieux adaptée au contexte urbain. De plus, au fil du temps, de grandes brasseries ont ouvert leur portes au travers l'Empire. Leur production suffit amplement à assouvir le besoin en bière des Khardiens.

Pour fabriquer de la bière, on utilise généralement une céréale maltée (Avoine, blé, maïs, orge, sarrasin, seigle, etc) qu'on ajoute à de l'eau pure (ce qui peut être problématique dans les milieux ruraux)qu'on fait chauffer sur de grands bûchers. À ce mélange, on doit ajouter des levures et des herbes qui aideront à la conservation du précieux liquide. Certains brasseurs ajouteront également des fruits ou des épices pour adoucir l'amertume du mélange. La fermentation de la bière peut durée jusqu'à quelques semaines dépendant du niveau d'ébriété désiré pour une seule chopine. Il faut beaucoup de place pour entreposer les tonneaux de fermentation. C'est pourquoi les brasseurs ont généralement besoin d'un entrepôt pour que leur activité soit profitable.

La qualité de la bière est très variable et dépend de la clientèle visée. Celle que l'on sert aux citadins est souvent noire, corsée et très amers et a un arrière goût de caféine. On prête affectueusement le surnom de "Picouille" à cette bière. Ils ont également accès à des bières blondes opaques qui laissent un arrière goût sucré qui vient de quelques fruits de saison ajouté au mélange par le tenancier du débit d'alcool avant de la servir à ses clients.

Pour les clientèles plus fortunées, on offre plutôt des bières blanches aux saveurs de fruits de saison ou importés brassés à même la mixture à la brasserie. Pour les palets les plus fins, il existe également des bières brunes mélangées à des épices exotiques. Pour ce genre de bière, il faut évidemment sortir la bourse. Bien peu de roturiers ont pu goûter à ces saveurs.

Le vin

Au sein de l'Empire Khardien, le vin est un privilège pour les agents impériaux et les bien nantis. Toutes les chances sont qu'un paysan, un marchand (s'il ne trouve pas fortune au travers de ses voyages), un artisan ou tout autre personne ne faisant pas partie des classes privilégiées n'ai jamais la chance de goutter à ce doux plaisir.

Le vin s'obtient par la fermentation des fruits de la vigne. Ainsi, seule les régions dont la position géographique dans l'empire permet la culture de la vigne peuvent se permettre la production de vin. Les régions pauvres, les régions en guerre et les régions trop froides ne peuvent donc pas le faire. La vigne est un fruit délicat qui demande un climat tempéré et une main sûre et entraînée pour cette culture. Généralement, ce sont les monastères qui s'occuper de cette dernière, mais certains Ducs et certains Barons demandent parfois à leurs serfs de cultiver de la vigne sur une partie de leur terre.

Une fois que le raisin est récolté, il faut le presser. La qualité du vin et la clientèle qu'on vise dépendent grandement de cette action. Il faut savoir que le raisin peut être pressé plusieurs fois et que plus on le presse, moins le vin qui en découlera sera bon. Ainsi, du premier pressage, qu'on appelle le "Potenta", on tire le moût qui sera transformé au vin destiné à l'Empereur lui même et à sa garde rapproché. le deuxième pressage, qu'on appelle la "Braise" sera destiné au Duc et aux hauts fonctionnaires khardiens. Pour sa part, le troisième pressage, qu'on appelle le "trainard", est destiné au commerce et aux dignitaires de second rang. C'est généralement ce vin qui est accessible aux commun des mortels aux travers des débits de boissons et les auberges huppées.

Dans certains cas, on ajoute un mélange d'épices au vin. Comme les épices sont relativement rares et coûteuse, les tenanciers d'auberges tentent d'ajouter un peu de panache à leur vin de trainard et ainsi donner une once de cachet à leur établissement. Pour les nobles, l'ajout d'épices se fait lors de célébrations annuelles qui demandent la consommation de telles boissons. Autrement, on trouve sacrilège d'affubler a un vin de potenta cet ajout aussi ostentatoire.

Artisanat et procédés magiques

Il est évidemment possible d'accélérer la fermentation ou d'allonger la vie des boissons alcoolisés. On dit qu'un mage peut lancer une boule de feu simplement en levant la main et que les prêtres de haut niveau peuvent appeler des êtres célestes à les servirent au combat. Accélérer ou ralentir un phénomène naturel aussi simplet n'est donc qu'un jeu d'enfant pour eu. Cependant, pour les puristes, la valeur artisanale des produits alcoolisés permet une qualité et un goût supérieur. La magie, même si elle est prodigieuse, laisse des traces. Une odeur de souffre par ici; un ingrédient magique par là. Pour les palets les plus fins, il est facile de voir la présence d'un procédé magique dans la fabrication d'un liquide alcoolisé.

De plus, il est rare que les mages et les prêtres offrent leurs services gratuitement. Pour toutes les boissons paysannes, il est donc proscrit de recourir à ceux-ci. Rappelons-nous que le paysans fabriques ces produits alcoolisés par manque de ressources et de moyens.