Le Temple d'Ilmater à Erionth Building / Landmark in Abrasia0 | World Anvil

Le Temple d'Ilmater à Erionth

Cécile/Zaraxie
Le temple d’Ilmater est peut-être le lieu le plus emblématique d’Erionth et du Déclin. Au centre de l’Antique Cité se trouve l’ancienne Tour de l’Endurance. Bâtiment circulaire d’une quarantaine de mètres de diamètre. Les théocides prirent le contrôle de cette tour en 271 et utilisèrent sa puissance pour invoquer Ilmater en personne. Un combat s’engagea durant lequel la tour s’effondra et le corps du Dieu fut transpercé d’une lance magique qui eut raison de son âme divine.   Beaucoup de fidèles d’Ilmater périrent ce jour-là, ou abandonnèrent leur ordre. Le peu qu’il reste vit toujours reclus dans le complexe de bâtiments où jadis gloire était rendue à ce Dieu majeur. Aujourd’hui, bien que la foi ait abandonné la plupart des habitants d’Erionth, certains portent toujours en eux la foi et savent trouver le chemin vers le temple, malgré les sortilèges de dissimulation.   Le temple est peuplé de près de deux cents fidèles, mais seuls les disciples confirmés sont autorisés à en sortir. Les impétrants sont enfermés et doivent attendre d’être jugés assez sages pour avoir le droit de sortir de l’enceinte du temple.

Extrait des mémoires secrètes d’Allegra Lamebrisée, Paladine d'Ilmater (200 avant déclin – 289 post déclin) Ecrit en 488 post-déclin.
(Passage écrit par Cécile/Zaraxie)


Je suis retournée, pour ce qui sera sans doute mon dernier pèlerinage, au temple de notre dieu Ilmater (que soit béni son nom et honorée sa mémoire). Quelle n’a pas été ma surprise de retrouver ce saint lieu en un piteux état. La corruption et l'hérésie qui y règnent ne font que montrer son état de décrépitude.
La cour des marchands, par laquelle on pénètre dans l’enceinte du temple depuis les rues animées d'Erionth , est maintenant remplie de la plus basse racaille qu’on puisse imaginer, là où il y a encore deux cents ans, on trouvait encore de nobles artisans prêts à mettre leur talent au service de notre dieu. Tout n’était que vaines dorures et arnaques de charlatans. Je soupçonne un trafic de reliques en bonne et due forme. Les vastes colonnades qui entouraient la cour, lieu chéri de tant de promenades, commencent à s’effriter, ce qui menace sérieusement la sécurité des pauvres diables qui travaillent ici.
Je ne suis pas allée dans les communs où on trouve l’intendance et les quartiers des acolytes servants, mais j’ai cru comprendre en les voyant aller et venir que la révolte gronde dans leurs rangs. Il est vrai qu’en des temps plus radieux, l’interdiction de quitter le temple et leur vœu de servitude absolue pouvait paraître des contraintes bien douces dans des âmes simples où brûle la flamme de la vraie foi. La rumeur dit que ces temps-ci, ils ne sont pas nourris tous les jours et que les prêtres leur imposent une cadence de travail infernale.
Désireuse de servir Ilmater (que soit béni son nom et honorée sa mémoire) de la façon la plus simple possible, j’ai demandé un logement dans le quartier des pèlerins plutôt que de me déclarer à l’archiprêtre pour obtenir les appartements dus à mon rang. Les quartiers des pèlerins, s’ils n’égalent pas le luxe des quartiers de l’archiprêtre, m’ont parus dénués de la frugalité attendue quand on recherche l’ascèse qui est la marque de la vraie foi. Les tapisseries accrochées aux murs pour leur donner un luxe ostentatoire cachent mal la moisissure et les lézardes.
Les jardins, lieux paisibles du repos d’une âme pieuse, sont grâce aux Dieux (puissent-ils encore vivre dans nos âmes) encore intacts. On le doit à la patience du jardinier, un brave homme que j’ai récompensé de quelques pièces pour sa foi simple et un peu rustre. Bienheureuses les âmes humbles !
On dit la bibliothèque bien garnie, le scriptorium toujours actif ; j’y vois là une quête vaine de faire revenir la magie perdue. Vanité des vanités ! J’ai échangé avec quelques-uns des prêtres qui se targuent d’être magiciens ; je n’ai vu qu’ignorance et bêtise. Le dernier esprit affûté de ce temple est parti quand ma chère Nidra a quitté ce monde. Il paraît que leur meilleur magicien est maintenant Helenos, ce vieil hérétique obsédé par l’étude des planètes. Au moins la vue sur la Baie d’Argent depuis la tour d’astronomie est toujours aussi belle.
En consultant le calendrier des fêtes, j’ai vu que depuis ma dernière visite, un nombre considérable de cérémonies avait été ajouté à la liturgie. J’ai fini par comprendre que leur unique but était de recevoir le plus de donations possible. Je soupçonne également l’archiprêtre d’être de connivence avec la régente pour distraire le peuple par des festivités abondantes et éviter les soulèvements… Je n’ai pas eu le cœur de me rendre dans le Sanctuaire.
Savoir que la dépouille d’Ilmater (que soit béni son nom et honorée sa mémoire) repose auprès de ce lieu me glace le sang. Le temple est toujours une ville dans la ville, mais c’est maintenant le cœur putréfié d’un royaume corrompu. Nous vivons une bien étrange époque.

Les mémoires d'Allegra Lamebrisée n'ont jamais été rendus publiques. Le seul exemplaire existant, tâché de sang, se trouvait dans la bibliothèque du Temple d'Ilmater jusqu'à son vol en 510 post déclin

Apparence

Le temple se présente sous la forme d'une vaste enceinte encadrant plusieurs corps de bâtiment. Se distingue par sa taille le sanctuaire (où ont lieu les différentes cérémonies du culte) et la tour d'astronomie.
Type
Temple / Religious complex
Lieu Parent

Commentaires

Author's Notes

Relu par Anthony le 10/06/2019


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