01-L'éveil du sang by alia__ | World Anvil Manuscripts | World Anvil
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In the world of Hestia

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Ivona

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— Tu me fatigues.

Yvona soupira une énième fois alors qu’elle tirait par le bras Anasteria. Johan suivait le duo d’adolescentes à une distance raisonnable, évitant visiblement de prendre part au conflit.

— Hey doucement, tenta vainement Anasteria. Je n’ai pas beaucoup dormi.
— Comme nous tous, grâce à toi, siffla Yvona. J’en ai marre de t’entendre geindre, alors va lui demander.

Anasteria parvint à se stopper, et obligea ainsi Yvona à s’arrêter de même. Elle savait pertinemment de qui elle parlait : Davos De Vila, le colocataire de Johan. Elle l’apercevait un peu plus loin, assise à côté de sa sœur, jumelle, Laurène comme à chaque cours. Anasteria appréciait les De Vila, mais les voir tous les deux rappelait souvent à quel point sa propre sœur lui manquait. Tous comme elles, Davos et Laurène ne se ressemblaient pas beaucoup. Davos avait déjà une taille impressionnante pour leur âge. Ses épaules carrées lui donnaient un côté intimidant qui s’estompait bien rapidement quand il se mettait à sourire, et que ses yeux azurés brillaient de malice. Il jouissait d’un charme naturel qui ne laissait pas indifférentes certaines étudiantes de leur classe. Mais si Davos rayonnait facilement, ce n’était pas le cas de sa sœur, Laurène. Ils ne partageaient comme trait commun que leurs cheveux bruns, car pour le reste, Laurène semblait son exact opposé. Plus petite, mais aussi plus discrète, sa timidité presque maladive l’empêchait de briller à côté de son frère. Pourtant Anasteria avait réussi à parler quelques fois avec elle, et elle possédait un sourire étincelant équivalent à celui de Davos, pour peu qu’on arrive à la faire rire. Mais même si Anasteria les appréciait tous les deux, elle ne se voyait pas les accoster de si bon matin avec des questions ridicules. Mais le regard sévère d’Yvona semblait déjà avoir scellé son destin.

— Il va me prendre pour une folle, souffla Anasteria. Et puis je lui dis quoi ? « Eh salut Davos ! Dis-moi, as-tu rêvé d’un cauchemar qui te mange » ?

Yvona se massa la tempe dans un soupir d’agacement.

— C’est la pire approche possible. Vas-y, Johan.
— Hors de question ! protesta l’adolescent. 
— Vous êtes tous les deux insupportables, lâcha Yvona. Ça fait deux jours que je vous entends rabâcher cette histoire de cauchemar. Alors je vous préviens, soit vous leur parlez, soit vous vous taisez à jamais.

Anasteria grimaça et croisa les bras en signe de mécontentement. Bien sûr, ça semblait une bonne idée. Mais elle ne savait pas comment aborder le sujet avec les jumeaux De Vila. Alors qu’elle cherchait une solution, elle ne put réprimer une remarque à moitié chuchotée.

— Tu râles, mais je parie que tu as apprécié la soirée.
— Ce n’est pas le propos, Anasteria, rétorqua Yvona. Concentre-toi sur la discussion.
— Je suis concentrée ! Et tu as raison, on devrait lui parler, mais je ne sais pas comment !

Yvona dévisagea tour à tour Johan et Anasteria puis poussa un nouveau soupir. Jamais cette dernière ne l’avait entendu râler et soupirer à ce point. Le manque de sommeil commençait à la rendre sérieusement grogneuse. Et Anasteria considéra que résoudre cette affaire devenait prioritaire si elle ne voulait pas mourir de la main de sa colocataire grincheuse. Sans un mot, Yvona tourna les talons et se dirigea vers les jumeaux De Vila. Après avoir échangé un regard paniqué et silencieux, Anasteria et Johan emboîtèrent son pas, et lorsqu’ils la rattrapèrent, elle se tenait déjà devant le bureau des De Vila, et leur adressa un large sourire.

— Bonjour Laurène, et Davos. 

Les jumeaux ne cachèrent pas leur surprise de voir Yvona leur parler. Après tout, cette dernière se montrait loquace avec peu de gens de la classe. Finalement, Davos lui rendit son sourire et les deux la saluèrent. La main d’Yvona tapait nerveusement sur la table, et cela trahissait le malaise qui l’animait à parler aux deux adolescents. Mais elle parvenait à le surmonter, car son sourire ne faiblissait pas, et le rythme de sa voix resta calme.

— Je suis désolée de te venir te voir comme ça, Davos. Mais je me demandais si tu dormais bien. Excuse-moi, mais tu parais vraiment fatigué. 

Anasteria demeura silencieuse derrière Yvona, mais scruta du regard le visage de Davos. Et comme Johan, des cernes s’étaient confortablement installés en dessous de ses yeux bleus. Mais ses traits semblaient bien plus tirés que l’ami d’Anasteria. Son sourire habituellement si large n’atteignit pas ses fossettes et il apparut encore plus fatigué. Anasteria eut aussitôt pitié de lui.

— Je te remercie, mais je vais bien. Pourquoi me demandes-tu ça ?
— Tu as vraiment une sale tête, répondit Yvona. Tu fais un peu peur.
— Ce qu’Yvona essaye de dire, intervint Anasteria, c’est qu’on s’inquiète. Tu parles beaucoup plus d’habitude, et apparemment tu souffres de cauchemars. 

La confusion se lisait sur le visage de Davos, son regard passa tour à tour sur Anasteria, puis Yvona. Au bout de quelques secondes, il le posa finalement sur son colocataire. Et Anasteria remarqua le petit pas de côté que Johan effectua pour se mettre un peu plus derrière elle. Elle leva brièvement les yeux au ciel avant que Davos ne lâche un profond soupir.

— Johan, je t’ai dit que tout allait bien.
— Davos, répondit Johan, tu as hurlé hier !
— Encore une fois, je suis désolé. Je me suis déjà excusé ce matin ! 
— Tu te souviens de ton rêve ? demanda Yvona.

Davos haussa nonchalamment les épaules et sourit.

— Non. Je trouve ça vraiment mignon que tu t’inquiètes pour moi Eis. Je suis flatté que toutes les deux vous vous tracassiez pour moi, mais mon cœur est déjà pris.
— Et je plains la pauvre fille qui va te subir, lâcha Yvona.

Davos ne semblait nullement touché par la remarque d’Yvona et conservait son sourire amusé. En dépit de sa fatigue, Anasteria ne lui trouvait aucun comportement étrange. Mais cela ne calmait pas son angoisse, bien au contraire. Elle ne put demander d’avantages d’informations, car Vari, leur professeur de la matinée entra à grands pas. Ses cheveux noirs ébouriffés témoignaient de son empressement pour arriver en classe. Il arborait un large sourire charmeur qui provoquait toujours son petit effet chez certaines étudiantes et s’exclama d’une voix forte.

— Pardon pour le retard ! J’ai eu vraiment beaucoup de mal à me lever. Prenez place, on a du travail !

Doucement, les élèves rejoignirent les quelques tables libres. Et Anasteria échangea un regard entendu avec Johan avant de se glisser sur la chaise à côté d’Yvona. Cette dernière dévisagea Anasteria.

— Qu’est ce que tu fais ?
— Je m’assois, répondit simplement Anasteria. Je ne vais pas rester debout tout le cours.
— Pourquoi ici ?

Anasteria sortit son grimoire et le posa bruyamment sur la table. Elle se tourna alors complètement vers Yvona et lui adressa un sourire. 

— On doit parler.
— Je jure devant les fondateurs que si tu me parles encore de cauchemars, je te catapulte à travers la fenêtre.
— Yvona, s’il te plaît écoute-moi.
— Pourquoi es-tu si persuadée que quelque chose se trame ?

Anasteria jeta un coup d’œil à Davos et Laurène. Les deux jumeaux chuchotaient dans leur coin, et Anasteria décida elle aussi de baisser le ton pour éviter de se faire entendre. Elle se rapproche d’Yvona qui continuait de la toiser avec ce regard dur qu’elle portait si souvent.

— Écoute, murmura Anasteria. Je ne peux pas m’empêcher. Je perçois quelque chose. J’ignore quoi, mais je le sens ! Je sais que c’est idiot, mais crois-moi. 

L’expression d’Yvona s’adoucit et elle semblait être sur le point de dire quelque chose lorsque la voix de Vari retentit :

— Horne ! Eis !

Les deux filles se tournèrent aussitôt vers leur professeur, presque au garde à vous. Si Vari pouvait faire preuve de sympathie et de charme, lorsqu’il haussait le ton, Anasteria le trouvait terrifiant. Il toisa d’un regard noir ses deux élèves.

— J’espère pour vous, Horne, que vous n’avez pas décidé de vous mettre à côté d’Eis pour l’empêcher de suivre les cours.
— Je n’oserais jamais, professeur, répondit Anasteria.
— Alors silence.

Anasteria hocha doucement la tête puis elle ouvrit son grimoire. Se référant à la page demandée par Vari, celle sur les énergies magiques, elle parcourait les lignes sans trop intérêt alors que le professeur continuait son monologue.

— Je l’ai dit à Iselia.

Le murmure d’Yvona parvint facilement aux oreilles peu attentives d’Anasteria. Elle jeta un coup d’œil à sa colocataire qui ne suivait pas non plus le cours. Ne comprenant pas le propos, Anasteria haussa un sourcil et Yvona se mordit la lèvre inférieure.

— J’ai mentionné à Iselia tes doutes.
— Quoi ? Pourquoi ?
— Je n’ai pas parlé de toi, ou de Johan, expliqua Yvona. J’ai juste dit que je trouvais la fatigue de tout le monde un peu étrange. Et que peut-être quelque chose se tramait.
— Elle a dit quelque chose ?
— Pas vraiment, concéda Yvona. Mais elle semblait… préoccupée. 
— Alors on a peut-être raison !
— Iselia est au courant. Si elle pense que quelque chose se passe, elle interviendra. Tu devrais laisser tomber maintenant.
— Eis ! Horne!

Anasteria déglutit en voyant le regard noir que Vari posait de nouveau sur elle. Il croisa les bras et sa voix siffla :

— Eis, vous vous pensez si douée que vous n’avez pas besoin d’écouter ?
— Non. Bien sûr non, professeur, répondit Yvona doucement.
— Et vous, Horne ? Vous pensez vraiment pouvoir vous permettre de ne pas suivre le cours ?
— Professeur, commença Anasteria.
— Dites-moi de quoi je parlais, ordonna-t-il. Allez-y, Horne. Comment appelle-t-on le phénomène régulier qui responsable du dérèglement des énergies magiques dans notre monde ?

Anasteria entrouvrit la bouche, mais aucune réponse sensée ne parvenait à sortir de son cerveau. Elle avait beau fouiller sa mémoire, elle ne se souvenait pas ce qu’il avait dit un peu plus tôt. Et plus le silence s’éternisait, plus le visage de Vari s’assombrissait. 

— L’alignement des failles, murmura Yvona. 
— Eis ! intervint Vari. Vous paraissez drôlement loquace aujourd’hui. N’espérez pas que souffler la réponse à votre amie l’aiderait. Mais puisque vous semblez ne pas avoir besoin de suivre ce cours, j’imagine que vous pourrez me rendre un devoir complet sur le sujet demain.
— Génial, gémit Anasteria.
— Et si je vous entends encore, je vous donne plus de dissertations.

Les deux étudiantes soupirèrent de concert à cause à la punition. Mais Anasteria ne put s’empêcher d’esquisser un sourire face à la tentative d’aide d’Yvona. Elle prit de quoi noter la leçon et murmura.

— Merci d’avoir essayé. 
— De rien, chuchota Yvona. Maintenant, tais-toi et suis le cours.

Le sourire d’Anasteria s’élargit lorsqu’elle vit le petit rictus amusé d’Yvona au coin de ses lèvres.


***

 

— Par Aulus, qu’est ce que tu fabriques ?
— Des préparations.

Anasteria se concentra sur son mortier devant elle, et sur la poudre de Dorma qu’elle avait réalisé. Elle jeta un coup d’œil à son grimoire et plissa les yeux pour bien lire les instructions. Mais elle sentit du mouvement derrière elle et pouvait deviner qu’Ivona regardait par-dessus son épaule.

— Ivona, gémit Anasteria, j’essaye de me concentrer.
— Est ce que tu sais que c’est formellement interdit de réaliser des préparations dans la chambre.
— J’ai cru comprendre ça, oui, répondit-elle en soupesant les noix de Corban.
— Et comment as-tu obtenu ces ingrédients ?
— Je les ai piqués dans la réserve.

Elle se pencha pour fouiller dans sa sacoche à ses pieds et sortit deux pâtisseries fourrées à la confiture de framboise avec un sourire triomphant, c’était ses préférés. Elle en tendit un à Ivona tandis qu’elle croquait à pleines dents dans l’autre.

— J’ai aussi pris ça dans la cuisine en passant. Tu en veux ?

Ivona attrapa timidement le chausson en fixant avec incrédulité Anasteria. 

— Est-ce que tu fais ça souvent ?
— Oui, lâcha dans un rire Anasteria.

Son rire s’estompa lorsqu’elle vit les sourcils froncés d’Ivona. Elle déglutit sa bouchée de sa pâtisserie et tenta une nouvelle réplique.

— Non ?

L’expression d’Ivona ne s’était pas adoucie.

— Est-ce qu’il existe une bonne réponse ?
— Non, soupira Ivona. Je ne peux pas croire que tu fais des virées dans la cuisine.
— J’ai souvent faim, expliqua Anasteria. Je mange vraiment beaucoup. Et j’adore les pâtisseries. Tu devrais voir celles de ma mère ! Je tuerais pour ses chaussons à la framboise. Je me faufilais dans la cuisine pour piquer la part de ma sœur, souvent. Et on finissait la plupart du temps par se battre, se rappela Anasteria entre deux bouchées. Mais j’imagine que ça me sert maintenant. Je suis aussi furtive qu’une ombre !

Ivona échoua à réprimer un rire, et mit poliment sa main devant sa bouche pour cacher son sourire. Anasteria plissa les yeux.

— Je n’en doute pas un instant, tu dois être un modèle de discrétion.
— Tu te moques de moi, remarqua Anasteria. Encore.

Ivona prit un air faussement indigné en posant sa main sur sa poitrine. Et cela déclencha aussitôt un fou rire chez Anasteria.

— Je n’oserai jamais, Ana, assura Ivona.

Elle ponctua sa phrase par une bouchée dans son chausson et elle échoua à cacher son amusement. C’était sans doute la première fois qu’elle voyait sa colocataire comme ça, ouverte et sympathique, et quelque chose dans la poitrine d’Anasteria se réchauffa. Son rire s’atténua peu à peu, mais son sourire demeura et Ivona fronça finalement les sourcils face au silence.

— Quoi ? demanda-t-elle. J’ai dit quelque chose que je n’aurais pas dû ?
— Tu m’as appelée Ana, remarqua Anasteria. En pratiquement un an, c’est la première fois. Et je crois que c’est aussi que c’est la première fois que je t’entends rire.
— Oh, murmura Ivona.

Elle détourna le regard, soudainement gêné par l’observation d’Anasteria, ce qui renforça l’amusement de cette dernière.

— As-tu un surnom ? demanda-t-elle.
— Pardon ? répondit confuse Ivona.
— Un surnom. Ta famille ne t’appelle pas par un surnom ?

Ivona reprit une bouchée et son nez se rétrécit durant sa réflexion, c’était un tic qu’Anasteria avait remarqué.

— Pas vraiment, on n’utilise pas beaucoup de marques d’affection dans ma famille, avoua-t-elle. Mais mon petit frère m’appelle Ivi.
— Oh ! Tu as un frère ?
— Deux, en réalité. Un grand, Adreïs, et un plus jeune, Léonidas. Adreïs étudie aussi à l’académie.
— Je ne t’ai jamais vu avec, constata Anasteria.
— Nous ne nous parlons pas beaucoup, répondit Ivona. On s’entend bien. Mais c’est tout. On ne passe pas notre temps ensemble.

Anasteria engloutit la dernière bouchée de sa pâtisserie, et essuya négligemment ses mains sur son pantalon. Elle ne manqua pas la grimace désapprobatrice d’Ivona ce qui la fit sourire un peu plus.

— J’ai du mal à l’imaginer, avoua Anasteria. Ma sœur, c’est tout pour moi. Même si elle m’énerve. Vraiment. Elle parle tout le temps, et elle est toujours pleine d’énergie !
— Plus que toi ?
— Bien plus que moi ! Je suis un ange par rapport à elle. 
— Je plains sincèrement tes parents.
— Tu es méchante, Ivi, s’offusqua Anasteria. 

Ivona leva les yeux au ciel et Anasteria rit de plus belle. Elle se tourna de nouveau vers sa préparation et reprit sa poudre.

— Maintenant, excuse-moi, mais le travail m’attend.

Elle se concentra sur ses notes, et attrapa quelques morceaux de racines de mandragore, puis des feuilles de ciguë, mais elle sentit une prise forte la stopper dans son élan. Ivona observait avec de grands yeux la préparation.

— Qu’est-ce que tu fabriques ? demanda-t-elle.
— Comme je l’ai dit…
— Si tu utilises de la ciguë avec la dorma, tu va tout faire sauter.

Anasteria fronça les sourcils et regarda avec confusions ses notes. Elle les lit de nouveau, et vit que c’était pourtant bien ce qui était inscrit sur sa feuille. Elle la tendit à Ivona.

— Moi j’ai écrit ça.

Ivona attrapa le parchemin et le parcourut rapidement avant de soupirer.

— Ana, c’est complètement faux. Comment as-tu pu noter une telle chose ?
— J’ai des problèmes de concentration, avoua-t-elle. Mais je suis persuadée que c’était ça.
— Pousse-toi, et laisse-moi faire.

Ivona prit sa chaise et s’installa à côté. Anasteria tenta vainement de protester, mais sa colocataire récupéra le début de préparation et les ingrédients. Elle semblait si sûre d’elle qu’Anasteria s’amusa à le regarder et se fendit d’une petite observation.

— Ça fait deux fois aujourd’hui que tu m’aides. Je vais finir par penser que tu m’apprécies.
— J’aimerais juste que tu ne fasses pas sauter notre chambre, répondit Ivona. Je suis quelqu’un de purement égoïste.

La remarque fit sourire Anasteria qui n’en croyait pas une seule seconde. Elle se balança sur sa chaise avec désinvolture.

— Oui, bien sûr.

***

 

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