Les Colonnes Anciennes

Les Voileterres regorgent de mystères, et cela même au sein du Refuge, où les véléides ont intégré à leur quotidien des éléments à l’origine floue sans pouvoir leur prêter la moindre histoire ou début d’explication. C’est le cas de ce qu’ils appellent les colonnes anciennes.
Il s’agit de petites constructions disséminées partout sur les territoires des trois peuples ainsi que sur la zone libre de Nepo. Hautes de quatre à six mètres de haut, elles sont toutes relativement similaires et ne semblent pas souffrir du passage du temps. Comme un certain nombre d’animaux et de plantes, elles émettent une faible lueur surtout visible durant la nuit.
Une chose est certaine : ces pylônes ne sont pas naturels. Leur architecture élégante mais étrangement dérangeante est sans aucun doute du fait d’une race intelligente. Mais alors, qui ? Une question balayée comme beaucoup d’autres par l’Eveil , et la Rémanence n’apporta qu’une impression de familiarité distante avec ces artefacts. De ceci ne découlent que des suppositions. Certains s’entêtent à penser, pour se rassurer, que ce sont les générations pré-Eveil qui ont érigé ces monuments pour une raison effacée par l’amnésie générale… Néanmoins les plus lucides ont bien compris qu’aucun peuple n’a jamais été capable de maîtriser le matériau inconnu et virtuellement indestructible dont sont ils sont constitués, et ont noté les similarités architecturales avec les grandes ruines qui jonchent le Refuge. Pour eux c’est limpide : ces colonnes sont l’oeuvre des anciens.

Mécaniques et Fonctionnements Internes

Inconnu. Non seulement on ignore quelle est l’utilité de ces constructions, mais leur mécanique également est un grand mystère. Pour évoquer ce point, on mentionne généralement l’ingénieur Cenn du nom de Malorme et son équipe, qui étudièrent les colonnes pendant des années. Ils essayèrent à plusieurs reprises de les endommager à travers divers procédés sans parvenir ne serait-ce qu’à les ébrécher. Ils creusèrent également à leur pied pour découvrir que celui-ci s’enfonçait loin dans la terre, jusqu’à une dizaine de mètres.

Malorme et les siens oeuvraient depuis plusieurs mois sur une colonne en bordure du Llahe lorsqu’ils furent victimes d’une marée de Fumeste inattendue qui les submergea complètement, ne laissant aucun survivant. Lorsque la brume se retira, aussi soudainement qu’elle était apparue, on ne put que récupérer les cadavres épars rongés par la mort grise. Même les notes de l’ingénieur, détrempées, étaient illisibles. Au centre de la macabre découverte s’élevait la colonne, placide et immuable. Cet événement ne fit rien pour arranger leur réputation équivoque.

Importance

Si le lien avec les anciens n’est pas totalement reconnu par tous, il est tout de même préférable pour les habitants du Refuge de ne pas s’en approcher de trop près en général. Ainsi on préfèrera éviter de camper au pied d’une colonne, et les convois superstitieux feront même en sorte d’effectuer un détour pour ne pas la frôler.

Rareté

Personne n’a jamais pris la peine de cartographier l’emplacement de toutes les colonnes. Le fait est qu’il en existe un grand nombre, sans doute plusieurs milliers. Il n’est pas rare de tomber nez à nez avec l’une d’elles tandis qu’on voyage dans le Refuge et les véléïdes, nomades pour la plupart, en ont tous déjà vu plusieurs. Ce sont des monuments du folklore local, aussi banals qu’un arbre imposant ou qu’un rocher de forme amusante.

Dimensions

4 à 6m pour 2 à 3m de circonférence.